Les prisonniers politiques Mapuche de la prison de Traiguén DENONCENT UNE FOIS ENCORE
2. Malgré le fait
qu'il n'existe aucune preuve à notre encontre, on nous maintient injustement
en prison en nous y imputant les qualificatifs de "terroriste" ou
de "dangers pour la société". Ces termes nous sont attribués
par l'Etat chilien et le système judiciaires, tous deux soumis à
la pression des entrepreneurs et de la droite.
3. Les procès judiciaires
qui sont instruits contre nous sont absolument irréguliers et corrompus,
car ils ne comptent aucune preuve et ni d'antécédents sérieux
pour nous inculper… Ils se basent seulement sur des "supposés témoins"
dont les déclarations se révèlent contradictoires et peu
vraisemblables. De plus, nous et nos familles avons été victimes
d'une sorte de chantage émotionnel de la part du fiscal (procureur) ainsi
que de la part de la "médiatrice interculturelle" pour qu'on
s'inculpe et que nous inculpions à d'autres personnes ; ceci est l'une
des nombreuses irrégularités….
4. Tant qu'on ne nous reconnaît
pas notre qualité de prisonniers politiques Mapuche, on nous maintient
injustement prisonniers et nous devons partager les espaces avec des délinquants,
des assassins, des trafiquants et des escrocs, puisqu'on ne nous donne pas les
conditions minimales d'avoir un lieu plus approprié à notre situation.
5. Enfin, nous manifestons
notre disposition à continuer à défendre la dignité
et la justice pour notre Peuple Mapuche, et malgré notre détention,
nous sommes près à réaliser une nouvelle mobilisation pour
dénoncer notre emprisonnement injuste et exiger notre libération
immédiate.
¡¡
POUR LA LIBERTE DE TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES MAPUCHE !!
Aniceto Norín, Lonko de Didaico
Pascual Pichun, lonko de Temulemu
Pascual Pichun Collonao, communauté de Temulemu
Rafael Pichun Collonao, communauté de Temulemu
Prison de Traiguen, 5 juillet 2002.