Réinitiation du processus de récupération des terre dans la communauté Kalfulef Wenuman sur la colline de Tren Tren, propriété Tringlo, Futawillimapu.

La Communauté Kalfulef Wenuman a soutenu un conflit territorial depuis 60 ans avec le propriétaire privé Marcelo Ruiz Fuchslocher. Notre communauté possède un titre de propriété (Titulos de comisario) qui lui attribue le droit sur les 118 hectares dans la colline Tren Tren, propriété Tringlo, lac Ranco, Province de Valdivia en Futawillimapu.

Récupération productive sur la colline de Tren Tren, Lac Ranco

• La communauté détient un droit historique sur les terres en conflit ;

• La communauté possède un titre de propriété qui lui confère des droits sur les 118 hectares reconnu par la Loi Indigène ;

• La communauté a un droit culturel sur la colline de Tren Tren puisqu’elle est une des composantes de notre patrimoine culturel et religieux ;

• La communauté réaffirme sa défense du nguillatue, espace sacré de Nguillatun.

• La communauté exerce son droit à l’extraction des ressources qui existent sur cette colline (plantation de pins et eucalyptus).

• La communauté se mobilise parce que la CONADI, Gouvernement d’intendance et l’Etat avec son appareil et sa structure en a tiré profit et a joué avec notre dignité par le fait de ne pas nous reconnaître notre droit sur notre terre.

• Parce que le propriétaire privé Marcelo Ruiz a exploité notre forêt de pins et d’eucalyptus, c’est à dire qu’il nous a volé nos ressources.

• Parce que le vol et l’usurpation de la terre se sont réalisés grâce à une parfaite coordination entre le Pouvoir Judiciaire, Politique, et les policiers chiliens qui se sont transformés en garde privé du propriétaire ;

• Parce que l’on nous a réprimandé, emprisonné, expulsé, c’est à dire qu’on nous a violé nos droits fondamentaux.

• Parce que l’on a violé le droit de l’enfance, violence physique et sociologique ;

• Parce que les multinationales veulent nous gouverner, contrôler notre façon de penser et nous rendre esclaves maintenant par des moyens économiques.

Nous avons pris la décision politique de nous mobiliser pour exercer notre droit à l’autodétermination parce nous avons dit assez à tant de mensonges planifiés par l’Etat oppresseur en accord avec les groupes de pouvoir dominants, parce que nous décidons d’écrire par nos actions l’histoire de la libération de notre peuple–nation mapuche, parce que notre problème revêt un caractère de politique structurelle, qui résulte des relations asymétriques entre l’Etat chilien et le peuple mapuche, parce que depuis 508 ans on nous a violé nos droits en tant que peuple.

Aujourd’hui, nous nous mobilisons parce que nous avons le droit de manger, de nous habiller, le droit à l’éducation et à la santé. Nous avons des droits politiques et culturels parce que nous sommes un peuple avec la totale capacité de décider de notre futur.

Aujourd’hui, nous allons exiger nos droits sur nos terres et que l’Etat Chilien reconnaisse et commence à payer cette immense dette historique qui traîne en longueur depuis plus de cinq siècles et qui signifie marginalisation, pauvreté, assimilation forcée, négationisme et extermination.

Taduction faite à Paris le 7 Mai 2001 par Domoaukafé
Solidaire de la lutte de son peuple

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