Nouvelles de la Frontera 
Mars - Aout 2002

Apres plusieurs mois d'absence notre équipe d'information est de retour. La majorité des informations figurant sur cette page peut être authentifiée à partir des journaux nationaux et internationaux. Pour les hispanophones nous vous conseillons la consultation des sites suivants :

Diario el Gong : www.diarioelgong.cl

Mapuexpress : www.mapuexpress.net


 

Août 2002

28.08.2002. Colline Chapelco. San Martin de los Andes - Argentine
Grace à une clause de protection environnementale, présentée par le Coordinateur des Organisations Mapuche de Neuquén, les Communautés Mapuche qui vivent sur la Colline Chapelco ont reussi à faire fermer pour une seconde fois et de manière définitive le Complexe Touristique Chapelco.
Les Communautés Mapuche du sud de la province de Neuquén, ont dénoncé la pollution de l'eau, suite au déchet de liquides cloacaux sans traitement dans les courants de la colline. . La pollution de l'eau des courants avec le déchet de liquides cloacaux, qu'effectue l'entreprise, a été un des arguments de la clause de protection environnemental présentée la Confédération Mapuche Neuquina.
Entretemps les Communautés Mapuche effectuaient une occupation du chemin d'accès à la Colline Chapelco, (depuis l'aube d'aujourd'hui), les forces policieres sont arrivées avec ordre de délogement (répression), mais n'a pas agi.
La Juge Civile de Junin des Andes Dr. Galvan; a téléphoniquement notifié à la Confédération Mapuche Neuquina la decision de fermer de manière définitive le Complexe touristique Chapel CO, étant donné la pollution qu'il provoque.
Source : Werken Kurruf


15.08.2002. Communauté José Guiñon - secteur San Ramón - Commune d'Ercilla.
Ce matin a eu lieu une perquisition musclée au sein de la communauté José Guiñon donnant lieu à quelques affrontements avec leurs membres ainsi qu'à 5 arrestations dont celles d'une Machi (chaman) Adriana Loncomilla et des enfants, tous mineurs.

14.08.2002. Traiguen
Les amis et membres des familles des Prisonniers Politiques Mapuche qui occupaient pacifiquement les bureaux de la CONADI de Traiguen ont été expulsés de façon violente par les forces de l'ordre : huit personnes ont été arrêtées puis violement frappées et insultées.

10-13.08.2002. Communautés en conflit. Ercilla - Collipulli.
Les derniers jours ont été fort agités dans les communautés Mapuche du sud Chili :
- Samedi 10, José Guillermo Millacheo Cayul de la communauté de Chequenko a été arrêté alors qu'il transitait en bus.
- lundi 12, Bernardo Huenulao Huenul, Juana Manuel Toledo Nahuel et Juana de la Cruz Toro ont été arrêtés alors qu'accompagné d'un groupe d'une cinquantaine de personnes, ils s'opposaient à l'exploitation forestière de terrains revendiquées par leur communauté, Tricauco.
Photo archive - El Gong- aujourd'hui, mardi 13 août, d'importants affrontements ont eu lieu, opposant plus de 200 policiers aux membres de la communauté Tricauco. Ces derniers réclament les terres forestières exploitées par la multinationale Forestal Mininco sous la protection d'un fort contingent policier. Selon le journal électronique, El Gong, 5 personnes ont été arrêtées.

Foto El Gong.Quant aux prisonniers politiques Mapuche de Traiguen, Aniceto Norin et Pascual Pichun, ils continuent leur grève de la faim. A Temuko, 8 personnes solidarisant avec les Prisonniers Politiques Mapuche, sont également en grève de la faim.

08.08.2002. Temuko - Santiago.
Maison de la Femme Mapuche - Foto El GongAlors que mardi dernier, les prisonniers politiques Aniceto Norin et Pascual Pichun ont commencé une grève de la faim, le Comité pour la Libération des Prisonniers Politiques Mapuche et la Coordination Arauko Malleko ont annoncé que plusieurs de leurs membres se sont également mis en grève de la faim indéterminée dans les locaux de la Maison de la Femme Mapuche, située en plein centre de Temuko.

En second plan, Victor Ancalaf et Juan Pichun. Foto El GongDans le même temps, à Santiago, un groupe de 14 personnes a occupé les dépendances de la représentation de l'Union Européenne. Parmi elles, se trouvent Juan Pichun, fils et porte-parole des prisonniers politiques, ainsi que Victor Ancalaf, représentant les communautés en conflit de Collipulli, actuellement fortement touchées par la répression de l'Etat chilien.

Ces différentes actions s'inscrivent dans le cadre d'une campagne nationale faite sur l'initiative des prisonniers politiques de la prison de Traiguén, afin de sensibiliser l'opinion publique ainsi que les différents mouvements sociaux sur la situation difficile qu'eux et leurs familles affrontent depuis plus de 7 mois. A cela s'est rajouté la demande de nommer un juge spécial pour enquêter sur le cas de Daniela Ñankupil, âgée de 13 ans, qui a fait l'objet de deux enlèvements durant lesquels elle a reçut des menaces et des mauvais traitements de la part d'inconnus qui reprochaient le rôle protagoniste de son père, dirigeant de communauté, dans les conflits de terre.

 

07.08.2002. Santiago
Une lettre signée par les communautés en conflits de Traiguén et de Collipulli, l'Association Mapuche Ñankucheo de Lumako, la Coordination Mapuche Arauko-Malleko, l'Organisation Mapuche Meli Wixan Mapu, l'association Leftraru et le Comité de Soutien aux Prisonniers Politiques Mapuche de Santiago a été déposée à la Cour Suprême de Santiago. La lettre exprime la préoccupation des membres communautés Mapuche face à la persécution judiciaire dont leurs familles sont victimes, provocant l'emprisonnement arbitraire et à répétition de divers dirigeants. Ils relatent notamment le cas de la violente détention du dirigeant Francisco Llanka Quilapan, dimanche dernier, dans sa communauté, ou encore celui de Daniela Ñankupil, fille du Lonko de la communauté de Nalcahue (Chol-Chol) qui a été victime de deux séquestrations en l'espace d'une semaine….
Voir la lettre adressée à la Cour Suprême

Daniela Nankupil et son avocat Jaime Madariaga. - Photo El Gong.Ce dernier cas a été recensé et également dénoncé par le programme récemment mis en place de Droits Indigènes de l'Institut d'Etudes Indigènes de Temuko (www.derechosindigenas.cl). Tout aussi préoccupant est la situation de l'avocat de Daniela Ñankupil, Jaime Madarriaga, dont la voiture a été incendiée volontairement la semaine dernière, alors qu'il reçoit régulièrement des menaces…. Il tend à montrer que l'usage de la violence se fait également envers toutes personnes rétendant défendre les droits basiques des Mapuche.
Face à ces deux faits graves, le Comité pour la Libération des Prisonniers Politiques Mapuche de Temuko s'est également exprimé en les condamnant et en appelant l'opinion publique nationale et internationale à se prononcer.

07.08.2002. Ercilla. Communauté de Chequenco.
Plusieurs habitation ont fait l'objet d'une perquisition policière, en tout début de matinée dans la communauté de Chequenko... L'une des habitation est celle d'un dirigeant de la communauté, recherché pour sa supposée participation à différents actions de revendications territoriales.
A la lumière de cette intervention, ainsi que celle qui a eu lieu dimanche dernier dans la communauté Aylla Varela de Collipulli, il semble que les autorités judiciaires de la zone ait décidée de taper du point sur la table, en effectuant plusieurs impressionnantes opérations policières dans le but d'arrêter les membres des communautés accusés dans des procès en relation avec les conflits territoriaux et ayant refusé de se soumettre aux décisions d'emprisonnement arbitraires des tribunaux de justice chilienne.

05.08.2002. Santiago
Sur l'initiative des Prisonniers Politiques Mapuche emprisonnés à la prison de Traiguén, une campagne nationale a débuté au Chili dans le but d'interpeller le gouvernement, les mouvements sociaux et l'opinion publique chilienne sur la situation des 13 prisonniers politiques Mapuche actuels ainsi que de leurs familles.
Une délégation formée par des dirigeants d'organisations et de communautés en conflits, ainsi que par des membres des familles des prisonniers politiques Mapuche sont ainsi en train de réaliser depuis le début de la semaine une série d'interventions à Santiago.
-----> Ils invitent également les organisations sociales internationales à se joindre à leur campagne <-----

01.08.2002. Neuquén.
Pour vérifier sur le terrain les graves dénonciations effectuées par les communautés Mapuche de la Province de Neuquén, accusant l'Etat argentin et les entreprises multinationales (REPSOL-YPF) de pollution pétrolifère et de violation des Droits de Hommes, une visite de deux membres de la Cour Interaméricaine des Droits de l'Homme (qui dépend de l'Organisation des Etats Américains (OEA)) a été organisée cette semaine sur le sol argentin.
La plainte en question avait été déposée en novembre 2001 par la Coordination d'Organisation Mapuche de Neuquén (COM), dénonçant les conséquences néfastes de l'exploitation du pétrole par l'entreprise REPSOL-YPF sur la santé des habitants des communautés Mapuche environnantes Paynemil y Kaxipayiñ, ainsi que l'irresponsabilité du gouvernent national et provincial qui, malgré ses engagements auprès des communautés et de l'OEA, n'a rien fait pour stopper cette situation préoccupante.

Selon la porte parole de la COM, Verónica Huilipán, cette visite est le résultat logique des attitudes mercantilistes des autorités du gouvernement argentin, qui n'ont pas respecté les accords signés avec les communautés Mapuche, afin de favoriser les projets des multinationales.
Sources : Resistencia Mapuche - Collectifs Werken Kurruf

 

 

JUILLET 2002

31.07.2002. Collipulli.
L'incendie d'une grande propriété près de Collipulli a été une nouvelle occasion pour les secteurs politiques et judiciaires chiliens de démontrer leurs lourds préjugés racistes envers les communautés Mapuche. En effet, à peine l'incendie éteint que différentes voix officieuses ainsi qu'officielles se sont fait entendre, en prononçant leur consternation devant ce qui leur paraissait comme une nouvelle action de revendication territoriale menée par les communautés Mapuche de la zone…. Or, après enquête, il s'est avéré que l'incendie avait été causé par un des employés de la propriété. Celui-ci, après l'incendie avait prétendu avoir été victime d'une attaque de la part de personnes ayant des cagoules et qui auraient alors incendié la grange où se trouvaient 20.000 meules de foins et des machines…. Les sources judiciaires n'ont pas indiqué les raisons pour lesquelles l'ouvrier agricole aurait agi de telle sorte, laissant envisageable la possibilité d'une tentative d'auto-attentat dans le but d'accuser les membres des communautés voisines qui se sont prononcés en faveur de la récupération de leur terre. Le propriétaire de cette propriété est en effet connu dans le sud pour s'être plein à plusieurs reprises d'attaques sur sa propriété, accusant les communautés avoisinantes d'en être les auteurs.

24.07.02. Genève.
Délégation du gouvernement Chilien à Genève.A l'occasion de la 20° session du Groupe de Travail sur les Populations Autochtones, instance consultative au sein de l'ONU réunissant représentants autochtones de tous les continents, qui s'est tenue entre le 22 et le 26 juillet, le Chili a encore fait preuve d'un certain cynisme en vantant les mérites de sa politique indigène, tout en occultant la répression qu'il mène envers les dirigeants des communautés la contestant…. C'est en la personne de son représentant Camilo Quilaman, récemment promu chargé des affaires internationales, au sein de la Corporation Nationale de Développement Indigène (CONADI), que le gouvernement chilien s'est exprimé.

Diffusé sur les réseaux d'information Mapuche, son discours a tout de suite provoquer des réactions au Chili, notamment celle la réponse du Réseau Resistencia Mapuche, agrémentant au discours quelques commentaires et illustrations.
Florencio Morales, de la Mapuche International Link était venu exposer sur la question du développement dans les communautés Mapuche d'Argentine.
Etonnement, aucun dirigeant Mapuche provenant du Chili n'était présent. Ce groupe de travail a en effet durant longtemps été une tribune ouverte au sein des Nations Unies pour les organisations Mapuche telles que le Conseil de Toutes les Terres.
Prochainement, d'autres informations (textes et photos) seront mises à votre disposition sur notre site.

14.07.2002. Alto Bio-Bio, Communauté de Cauñicú.
Lors d'un affrontement opposant une famille Mapuche à d'autres personnes indigènes ainsi que des colons chiliens, deux personnes ont trouvé la mort. Il s'agit des frères José Mauricio et Agustina Huenupe Pavían, de 28 et 32 ans. Au stade où en est l'enquête, il semble que les origines de ce drame sont liées à la constitution de milices de colons dans l'Alto Bio Bio, qui exaspérés par les promesses non tenues du gouvernement concernant leur relogement sur d'autres terres, s'en sont pris à la famille Huenupe qui réclamait des terres…
Les circonstances confuses et violentes dans lesquelles s'est déroulée la mort des deux frères ne sont pas sans nous rappeler la tuerie qui eu lieu il y a quelques mois près de San José de la Mariquina (voir notre avant dernier édito)

La délégation Mapuche au Parlement Européen de Bruxelle.
Du 5 au 20 juillet, une délégation de Mapuche composée de Nicolasa Quintreman Calpan, Rosario Huenteao Beroiza et Hilda Riquelme Huenteao dirigeantes Pehuenche de l'Alto Bio Bio ; Roberto Celedon leur avocat ; et Francisco Caquilpan de la corporation Tren Tren, sera présente à diverses rencontres en Europe : le 10 juillet au Parlement Européen à Bruxelles, et le 19 ou le 22 du même mois à l'ONU à Genève….
Le but de ce voyage est de sensibiliser la Communauté Européenne et les Nations Unies sur les conséquences de la construction d'un barrage hydroélectrique en territoire Pehuenche ainsi que l'implantation de grandes exploitations forestières au sein des communautés Mapuche du Chili, entraînants de nombreux conflits…

05.07.2002. Traiguen.
Les prisonniers politiques Mapuche de la prison de Traiguén dénoncent une fois encore dans un communiqué l'injustice et les pressions dont ils sont victimes. Ils réitèrent leur disposition à continuer de revendiquer les droits territoriaux, politiques et culturels de leurs communautés.
Le groupe Kimkache, dont Rafael et  Pascual Pichun font partie.


Deux des prisonniers politiques Mapuche de Traiguen font également partie de Kimkache, un groupe musicale alliant mélodie et thematique Mapuche avec des rythmes plus modernes... Ce groupe est composé de 5 jeunes Mapuche, dont deux sont aujourd'hui en prisons accusés d'être des terroristes (!!!). Ils ont fait de nombreux concerts dans la neuvieme région.
Juan Pichun, étudiant à Temuko, fils et frère des prisonniers politiques Mapuche, est lui même accusé et emprisonné injustement en 1999, ce qui ne l'a pas empeché de gagner un prix pour un projet culturel dont les objectifs sont de valoriser et récupérer la culture et l'histoire de Temulemu, sa communauté.

02.07.2002. Santiago.
La commission de Constitution et Législation du Sénat a voté l'élimination du terme "peuple originaire" dans le projet de loi sur la réforme de la Constitution chilienne. Il faut ainsi rappeler que l'actuel et le précédent gouvernement des partis de la Concertation avaient promis aux organisations indigènes, de réformer la constitution du pays afin d'y inclure la reconnaissance des peuples originaires y vivant. Considéré comme allant à l'encontre de la doctrine unitaire de la Nation chilienne, les sénateurs ont ainsi préféré substituer au terme "peuple" celui de "ethnie" et, encore une fois, n'ont pas respecté leurs promesses électorales…

01.07.2002. Temuco - Santiago.
Une fois encore, les nombreux conflits opposants les fonctionnaires du ministère de planification (MIDLEPLAN) et ayant trait à propos des politiques "sociales" destinées aux Peuples originaires , ont été mis à jour. Une partie des membres de l'équipe chargée du programme Orígenes, auraient ainsi été destituée de leur fonction à cause des constants conflits entre le coordinateur des politiques publiques indigènes, Jaime Andrade, la Ministre de planification et l'équipe directive du programme en question. Celui-ci a débuté suite à l'obtention d'un prêt de 80.000.000$ contracté par le gouvernement chilien auprès de la Banque Interaméricaine pour le Développement afin de réaliser une politique d'assistance aux peuples originaires du Chili.
La situation est due aux diverses contradictions et oppositions existantes au sein des diverses institutions de l'Etat chargées d'administrer les 80.000.000 de $ et d'appliquer le programme d'assistance.
Le gouvernement a ainsi pris de nombreux engagements avec diverses organisations indigènes en leur promettant mondes et merveilles ; promesses qu'il n'a pas tenues à la suite et qui ont été à l'origine de diverses manifestations indigènes. De même les critères de sélection des communautés et des dirigeants pour bénéficier du programme ont souvent été contestés, car basés plus sur des réseaux de partis politiques plutôt que sur la base des réelles nécessités des communautés.

 

JUIN

27.06.02 Temuko.
La décharge de Boyeko reçoit quotidiennement 200 tonnes de détritus...A conclure la rencontre qui devait réunir les différentes institutions du gouvernement régional de l'Araucanie et les communautés affectées par l'installation de décharges sur leurs territoires, les dirigeants de ces dernières ont émis leur grande déception en constatant le peu d'intérêt et sérieux démontré par les organismes de l'Etat. Nombre de leurs représentants étaient en effet absents au rendez-vous. De telles démonstrations de désintéressement et surtout de mépris envers les communautés Mapuche sont communes dans l'administration chilienne et se manifestent souvent par l'absence des représentants de l'Etat lors des réunions de négociations pourtant incitées par ces derniers.

Le rewe, arbre sacré, de la communauté d'Ancue est à peine à 200 mètres de la décharge municipale de Gorbea.
Décharge municipale de Temuko situé sur le territoire des communautés Mapuche de Boyeko. L'une des conséquence des décharges est la multiplication des micro-décharges au sein même des communautés.
Menoko - lieu à signication culturelle pour les Mapuche - situé dans l'enceinte de la décharge de Boyeko.

 

Voici les revendications des communautés Mapuche affectées par des décharges communales :
- une évaluation technique détaillée pour déterminer les impacts sociaux, environnementaux, sanitaires et culturels, cas par cas y qui incorpore les aspects sectoriels et territoriales Mapuche à Quilaco (Purén), Ancué (Gorbea) et Boyeko (Temuko).
- La gestion de fonds nécessaires pour limiter les conditions d'appauvrissement des communautés du point de vue social, culturel et productif. Il est impensable que des secteurs sérieusement affectés ne sont pas pris en compte dans les programmes d'aide….
- La gestion de fonds nécessaire pour prévenir et résoudre les dangers liés à la santé des personnes affectées directement par l'existence des décharges, telle que le manque d'eau potable pour la population et les établissements scolaires situés à cotés des décharges. De même, il est nécessaire d'enquêter les cas graves affectants les communautés et d'en déterminer leurs auteurs, notamment en ce qui concerne l'existence de micro-décharges au sein même des communautés, ou de la contamination de l'eau, de la mort de personnes ou de l'extension d'incendie provoqué au sein des décharges.
- Le respect et la défense des personnes affectées et qui sont soumises à l'arbitraire des entreprises administrant les décharges ou d'autres services tel que la municipalité.
- Que s'établisse sérieusement et formellement une instance de négociation entre le gouvernement régional, les communes et les communautés affectées, pour s'accorder ensemble le temps de fonctionnement des décharges et la gestion de leurs éradications.
- Un engagement formel, administrativement compétent de la part du gouvernement pour signaler explicitement la volonté du gouvernement de ne pas installer de nouvelles décharges sur les territoires Mapuche.
Sources : Mapuexpress


Du 20 au 24 juin, se déroulent sur tout le territoire Mapuche (Chili et Argentine) les célébrations du We Tripantv, connu également sous le nom de "Nouvel an Mapuche". Ce moment important pour les Mapuche marque non seulement le renouvellement de la nature - passage de l'automne à l'hiver - mais également celui des relations entre les différents éléments composant le monde Mapuche.
Le We Tripantv est à la fois un moment de fête mais également de réflexion sur le passé, le présent et le futur collectif du peuple Mapuche. Cette cérémonie qui à l'origine était familiale a pris au fur et à mesure du temps un caractère collectif. Elle revêt manifestement aujourd'hui des dimensions sociale et politique dont la réciprocité, la solidarité et l'union constituent les fondements.
Le We Tripantv est l'une des multiples manifestations culturelles démontrant l'existence d'un peuple fier de sa culture, et soucieux de la défendre en ville comme à la campagne. ------> Pour en savoir plus.

21.06.2002. Santiago.
Image d'archive.Une manifestation pacifique réunissant plus d'une centaine de personnes dans le centre de Santiago et demandant la libération des prisonniers politiques Mapuche a dégénéré lorsque les forces de l'ordre ont commencé à interpeller et à frapper sans raison et sans distinction les manifestants…. Plusieurs mineurs, dont une enfant de 11 ans, ont ainsi reçu les coups de la part des agents de police. Six personnes ont été interpellées sous le chef d'accusation de "mauvais traitements sur carabinier"….

20.06.2002. Temuko.
Arrestation à Temuko du dirigeant de la Coordination de communautés en conflit, Hector Llaitul. L'arrestation a été réalisée par la police civile. Accusé d'être l'auteur d'incendies de propriétés en conflits dans la VIII° région, il a été victime ces derniers mois d'une persécution policière : arrestation à répétitions, blessures par balles..... Ces différents éléments font que diverses organisations au Chili et en Europe se préoccupent du sort de Hector Llaitul. L'association La Licorne vient de lancer une campagne urgente.

14.06.2002. Temuko.
Après un procès de plusieurs jours marqués par divers rebondissements, les membres des communautés Mapuche du Xuf Xuf Ayallarehue : Héctor Canio Quidel, 47 ans, Dante Arturo Tralcal Quidel, 32 ans, et José Sergio Tralcal Coche, 38 ans, ont été condamnés à 3 ans de prisons et le paiement d'une amende d'environs 4500 euros. Ils étaient accusés d'avoir occupé la propriété Santa Margarita de Jorge Luchsinger Villiger, que leur communauté revendiquait.

06.06.2002. Journée mondiale de l'environnement. Déclaration des communautés en conflits avec la décharge de Boyeko. Temuko.
"Nos droits sont violés, il n'existe aucun respect pour notre environnement, il n'y a rien à célébrer (…) Alors que nous continuons à lutter contre l'invasion des décharges sur le territoire Mapuche, alors que nous essayons de récupérer le respect et la dignité pour les personnes et les communautés, les autorités complices - au contraire - essaient de faire partir les familles afin de continuer l'installation des décharges, comme c'est le cas à Boyeko.
Il est inconcevable qu'une institution(Corporation Nationale de l'environnement - CONAMA) responsable du fonctionnement déplorable de décharges sur les terres des communautés très peuplées, et qui n'a rien fait pour résoudre la situation, appelle à célébrer la journée mondiale de l'environnement. C'est simplement une moquerie pour les gens affectés, il n'y a pas de morale à le faire."

05.06.2002. Chol Chol.
Alors que le Chili connaît des intempéries sans précédents, la communauté Tren Tren de Chol Chol a décidé d'offrir une partie de sa production de céréales aux populations du nord victime des intempéries.

 

05.06.2002. Esquel. Chubut. Argentine.
Le 28 mai, après avoir terminé leur labeur dans les champs, les membres de la famille Mapuche tehuelche Cayulef Choyqueta se sont aperçu que l'on avait retiré divers éléments de la toiture de leur ruka (maison), ainsi que la destruction d'outils de bricolage et d'objets à usage domestique. Ils ont suivi immédiatement les traces laissées par le véhicule qui les ont amenés jusqu'au commissariat de Colan Conhué. Lorsqu'ils ont demandé des explications au chef du commissariat Héctor González, ce dernier a répondu qu'ils avaient agi selon les ordres donnés par le juge d'instruction de Esquel, Dr. José Colabelli, et que les matériaux manquants avaient été transportés au commissariat de cette ville. Selon les propos de la police, l'intervention fut ordonnée après qu'un fermier de la zone se soit plaint du vol de tôles de sa propriété.

Selon ce qu'ont dénoncé nos frères Cayulef-Choyqueta, qui occupent une lieue et demi de terre dans la réserve Reserva Mariano Epulef/Paraje Colan Conhue, ce genre de situation se succède avec fréquence. Ils affirment que chaque fois qu'un membre de leur famille croise des membres de la police, ceux-ci les intimident et réalisent des actions illégales, jamais avec un ordre écrit. Ils sont également allés jusqu'à des agressions physiques, des intimidations avec armes à feu, en leur disant qu'ils n'avaient pas le droit de vivre en ce lieu.

En plus des agressions policières, nos frères ont également du affronter les grands propriétaires de la zone qui les affublent injustement de diverses accusations auprès des tribunaux de Esquel. Ils ont ainsi dû, à plusieurs reprises parcourir les 100 km qui séparent Colan Conhue de Esquel. Et ils ont dû le faire alors que les conditions climatiques étaient peu favorables, et alors que certaines personnes avaient des problèmes de santé…. Cela sans compter les frais et les tensions que de tels voyages provoquent. La famille Cayulef-Choyqueta assure que toutes ces manœuvres correspondent au fait que depuis des dizaines d'années, les grands propriétaires de la zone essaient de les expulser de leurs terres ancestrales.

Les autres familles Mapuche Tehuelche de la Réserve Mariano Epulef vivent également cette situation, puisque l'Etat durant des dizaines d'années a concédé des terres pour les grands propriétaires alors que beaucoup de celles-ci étaient occupées. Ces violations ont constitué la continuation d'une politique d'exclusion et d'extermination, qui s'applique depuis des siècles contre notre Peuple. Cette situation aujourd'hui s'aggrave car les Etats provinciaux et les municipalités sont en train d'offrir nos terres à des étrangers afin de couvrir leurs dettes, sans respecter nos droits existants sur celles-ci. Dans ce sens, la Province de Chubut ne respecte pas la législation aborigène en application actuellement, telle que la Loi Provinciale Nº3657/91 déclarant la création de l'Institut de Communautés Indigènes qui n'a jamais été appliquée. La même chose se passe avec la Commission des Terres Indigènes (CTI).

Il existe ainsi une résolution de la Defensoría del Pueblo de la Provincia del Chubut, dont la référence est 167/02, qui recommande à l'Instituto Autárquico de Colonización y Fomento Rural (IAC), "la suspension de toute distribution de terres fiscales jusqu'à ce que soient adoptées les mesures nécessaires pour faire effectif le droit de participation et de consultation préalable des peuples indigènes concernés.

Devant la situation décrite, nous demandons toute votre solidarité avec la famille Cayulef-Choyqueta pour mettre fin aux violations juridico-policières au service de grands propriétaires.

De la Puel Wuilli Mapu (Territoire de l'Est), Territoire Mapuche - Cordillère Sud.

Organización Mapuche Tehuelche "11 de Octubre"

e-mail: puelmapu@terra.com.ar

tel. (02945) 45 1611

Envoyez les messages manifestants votre préoccupation pour cette situation à :
Sr. Marcela Colombini
Defensora del Pueblo de la Provincia del Chubut
e-mail: defpueblo@legischubut.gov.ar
Tel/fax. (02965) 48 4848

Sr. Jorge Pereda
Presidente del Instituto Nacional de Asuntos Indígenas (INAI)
e-mail: indigena@medioambiente.gov.ar


Dr. José Luis Colabelli
Juez de Instrucción de Esquel
e-mail: jcolabelli@juschubut.gov.ar

Policía de la Provincia del Chubut
Comisaría Colan Conhue
Tel/fax. (02945) 47 0205

Diario El Chubut
elchubut@internet.siscotel.com.ar

Diario El Oeste (Esquel)
eloeste@ar.inter.net

Semanario Páginas del Sur (Esquel)
paginasdelsur@ar.inter.net

02.06.2002. Boyeko.
La journée du 2 juin a été marquée par une grande réunion (Trawun) des communautés de la zone de Boyeko. Celles-ci sont connues dans l'actualité pour l'opposition qu'elles mènent contre la décharge municipale de Temuko implantée au beau milieu des communautés….


 

MAI 2002

25.06.2002. Traiguen
Huit membres des communautés de Traiguen ont été condamnés à 4 ans de prison et à une amende de sept millions de pesos (soit environ 14.000 euros), pour vol de bois dans la propriété Santa Rosa de Colpi en 1999. Parmi ces condamnations se trouvent celles des lonkos - chefs politiques traditionnels - Pascual Pichun et Aniceto Norin, déjà emprisonnés à Traiguen depuis plusieurs mois, accusés, sans preuve, d'être les auteurs de l'incendie d'une camionnette forestière. C'est le juge spécial de Temuko Archibaldo Loyola qui est venu leur annoncer la sentence en prison, profitant de cette occasion pour proférer des menaces à leur encontre en se référant au procès auxquels ils sont soumis actuellement.

En tout c'est une vingtaine de personnes qui ont été condamnées à la suite des récupérations de terres réalisées par les communautés de Temulemu, Didaico et Pantano durant l'année 1999. 16 d'entre elles devront aller en prison si elles ne paient pas leurs amendes….

Ces condamnations ont provoqué la consternation de diverses organisations sociales et indigènes au Chili. Nous vous invitons à en faire de même en participant aux différentes campagnes pour la libération des prisonniers politiques Mapuche.
Voir les sentences et la liste des personnes condamnées.

Condamnés à 4 ans et un jour, ainsi qu'à une amende de 601.986 pesos (1400 euros) pour usurpation et vol de bois :
Pascual Pichun Millaleo
Juan Incapi C.
Juan Nahuel Coloneo
José Millanao Coilla
Ricardo Lincopi Norín
German Tranamil Coronado
Pedro Coilla Norín
José Lincoqueo Huenumán

Condamnés à 61 jours de prison plus une amende de 601.986. pesos (1400 Euro) pour complicité :
Julio Marileo Calfuqueo
Mario Hueñir Coñuenao
Pedro Cayuqueo Millaqueo

Condamnés à 800 jours de prisons ainsi que 601.986 pesos (1400 Euro) :
Aniceto Norín
Juan Huenchual Caniupan
Carlos Ramírez Sepúlveda
Francisco Ancamilla Ñirripil

Condamnés à 61 jours de prison pour coups et blessures :
Alfonso Raiman Huilcamán



Resistencia Mapuche23.05.2002. Valparaiso.
Une cinquantaine de personnes des communautés de l'Alto Bio Bio et du collectif Fuerza Bio Bio ont manifesté devant le parlement pour réaffirmer leur opposition à la construction du barrage Ralko. En signe de protestation 4 personnes se sont enchaînées aux grilles du parlement.

Resistencia Mapuche

21.05.2002. Cañete.
Hector Llaitul arrêté sans aucun motif lors d'une intervention policière au sein de la communauté Pascual Coña le 10 mai dernier, a finalement été libéré après avoir démontrer que les accusations qu'on lui reprochait étaient infondées.
En effet, après son arrestation les policiers avaient dû chercher des accusations contre lui. C'est alors que Antonio Bosier un chauffeur de camion qui fut attaqué le 14 avril dernier dans la zone du Lac Lleu Lleu, a prétendu avoir reconnu un de ses agresseurs - pourtant masqué - dans la personne de Hector Llaitul…. Le tribunal de Cañete s'est alors empressé de justifier l'arrestation de Hector Llaitul sur la base su témoignage de Antonio Bosier. Il s'avère que le jour de l'attaque du camion, l'accusé se trouvait à 800 kilomètres du lieu, en train de travailler à Santiago…. Face à de telles évidences, la court martiale a décidé la libération de Hector Llaitul… Une telle situation n'est pas nouvelle. A plusieurs reprise, il a été montré que des entreprises en conflits avec les communautés avaient organisé des auto-attentats et payé des faux témoins pour accuser les dirigeants des communautés….

20-05-2002. Collipulli
Les communautés en conflit de Collipulli lancent leur page internet http://www10.brinkster.com/akuyweichan. Vous y retrouverez tout le processus de lutte développé depuis 1998 pour la récupération de leurs terres et les droits politico-territoriaux du peuple Mapuche.

akuyweichan est le résultat d'un travail collectif pour faire connaître à l'opinion publique nationale et internationale les raisons de la lutte des communautés en conflit de Collipulli afin de rompre avec le puissant dispositif médiatique mis en place par le gouvernement chilien et les multinationales contre le mouvement Mapuche autonome.

amulepe ta iñ weichan

Marrichiweu - Dix fois nous vaincrons
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Contact: Bureau des Affaires Mapuche
Calle O'Higgins 177, Collipulli, IX Région - CHILE
Fono-Fax: 56 - 45 - 811623
email: akuyweichan@hotmail.com
http://www10.brinkster.com/akuyweichan/

14-05-2002. Cañete.
Libération de
Manuel Meñaco Lincopi, Avelino Meñaco et José Lincopi pour absence de preuve à leur encontre alors que Hector Llaitul est inculpé de port d'arme et d'incendie d'un véhicule Forestier. Cette dernière accusation ne sert qu'à légitimer l'arrestation illégale dont a été victime Hector LLaitul... Il a également été grossièrement accusé d'être le "commandant militaire" de la Coordination de communautés en conflits Arauko Malleko.

10-05-2002. Cañete.
Sur ordre de la juge Verónica Herrera, 4 personnes dont les dirigeants de la communauté Mapuche Pascual Coña, José Lincopi et Avelino Meñaco Lincopi, ainsi que Manuel Meñaco Lincopi et l'assistant social Héctor Llaitul Carillanca ont été arrêtés.

09-05-2002 Ercilla. Secteur Pidima.
A la suite de l'attaque d'un véhicule privé de l'entreprise Bosque Cautin qui transitait dans la propriété San Ramon, revendiquée par des communautés de la zone, le juge local, Luis Chamoro, a ordonné la détention de José Lican Montoya agé de 54 ans… L'arrestation a eu lieu lors d'une vaste opération policière au sein de la communauté où il domiciliait…

08-05-2002. Collipulli.
Les communautés en conflit de la zone de Collipulli, dans un communiqué public, ont déclaré n'avoir aucune relation avec la fabrique d'armes artisanales découverte dans un des quartiers de Collipulli. Cette précision a été nécessaire, alors que journalistes et hommes politiques de la région avaient hâtivement fait un rapprochement entre ce fait divers et la situation dramatique des communautés Mapuche de la zone.
Or à ce jour, il n'existe aucun élément prouvant un rapport entre cette fabrique d'armes pour des fins délictueuses et la lutte sociale et politique des communautés de la zone….
Tout rapprochement gratuit a pour seul objectif de justifier l'injustifiable : l'instauration d'un climat d'insécurité propice à une répression aveugle contre les communautés Mapuche qui se mobilisent pour revendiquer leur droit.

04-05-2002. Saint Ouen.(France)

Plus d'une centaine de personnes ont participé cette fin de semaine aux activités organisées en soutien au peuple Mapuche sur la friche de Saint Ouen. La journée a commencé par une marche de soutien aux Pehuenche de l'Alto Bio Bio et s'est terminée en musique au coin du feu.

Pour en savoir plus sur le déroulement de la journée de soutien au peuple Mapuche (texte et images).

 

Source : Diario el Gong04-05-2002. Temuko.
Arrestation de 13 personnes Mapuche en grève de la faim qui, depuis deux jours, occupaient l'église San Francisco afin de sensibiliser l'opinion publique sur la situation des prisonniers politiques Mapuche. La décision de l'intervention policière a été motivée par la demande du chef du lieu, le prêtre Rubén Sandoval, de faire évacuer l'église.

 

01-05-2002 Paris.

Plus de 500.000 personnes ont défilé cette année à Paris contre le Front National et toutes les formes de fascisme dans le monde à l'occasion de la manifestation du 1er mai. A l'intérieur de ce cortège on a pu remarquer la présence d'un groupe de sympathisants de la Résistance Mapuche, arborant la liste des multinationales "assassins du peuple Mapuche" et réclamant la libération des Prisonniers Politiques Mapuche ainsi que la fin de l'ethnocide des populations Pehuenche de l'Alto Bio Bio perpétré par la multinationale ENDESA.

Pour en savoir plus sur la marche des Mapuche du 1er Mai.

 

AVRIL 2002

25-04-2002 Santiago.
Dans son édition datée du 25 avril, le journal électronique El Mostrador annonce qu'une résolution du Ministère de l'Économie publiée dans le Journal Officiel du 5 avril instaure la constitution d'une commission d'"Hommes Bons" chargée d'évaluer les terres des dernières familles Pehuenche de l'Alto Bio Bio s'opposant à la construction du barrage hydroélectrique Ralko. Cette décision constitue indéniablement une victoire pour la multinationale Endesa qui se voit assurer la possession et l'inondation des dernières terres en conflit. L'État chilien et son gouvernement prétendument "démocratique", en violant leur propre loi (loi indigène), réaffirment ainsi leur engagement avec les intérêts économiques de la multinationale ENDESA.

25-04-2002. Traiguen.
Une cérémonie a été organisée par le Comité pour la Libération des Prisonniers Politiques Mapuche aux abords du centre pénitencier de Traiguen, dans le but de soutenir les Lonko Aniceto Norin et Pascual Pichun, ainsi que les jeunes Kona Pascual et Rafael Pichun injustement emprisonnés par l'Etat oppresseur chilien.

20-04-2002. Temuko.
Libération sous caution des 34 Mapuches arrêtés la veille.

19-04-2002 Vilcun.
En début de matinée,plusieurs véhicules qui transitaient entre Vilcun à Padres de las Casas ont été appréhendés par la police. 34 Mapuche ont été arrêtés, accusés de préparer une récupération de terre. Au moins 8 femmes et plusieurs mineurs font partis des prisonniers. Leur emprisonnement a été confirmé dans l'après-midi.

17-04-2002. Santa Barbara - VIII° région.
SAra Imilmaqui, dirigeante Pehuenche s'opposant à la construction du barrage Ralko a déclaré avoir été victime de tentatives d'intimidations perpétrées par des inconnus vendredi dernier alors qu'elle transitait à pieds dans Santa Barbara.
Des individus auraient alors essayé de la faire entrer dans un véhicule... Selon Sara Imilmaqui qui s'est défendue et est arrivée à s'échapper, une telle situation ne fait que témoigner des nombreuses pressions auxquelles sont soumises les familles qui continuent de résister au projet ethnocidaire Ralko.

17-04-2002. Temuko.
Plus de 200 personnes, en majorité étudiants, ont réalisés une marche pacifique dans le centre de Temuko afin de demander la libération des prisonniers politiques Mapuche.

15-04-2002. Communauté Chihuaicura, Cuyinco, commune de Chol-Chol.
Jorge Huaiquil Antinao, lonko - chef traditionnel - de la communauté de Chihuaicura a été arrêté. Il est accusé d'avoir provoqué un incendie dans la propriété El Bendicion revendiquée par sa communauté depuis plusieurs années.
José Llanquileo, porte parole de la Coordination de Communautés en Conflit Arauko-Malleko qui soutient les revendications de la communauté de Chihuaicura, a dénoncé publiquement la politique systématique d'emprisonnement des dirigeants traditionnels des communautés afin de protéger les intérêts économiques des entreprises forestières et des particuliers. Cette persécution politique dirigée par le gouvernement de Lagos a comme conséquence l'emprisonnement d'une douzaine de personnes, dirigeants ou proches de dirigeants, sans aucune preuve contre eux...
Llanquileo a ajouté que l'incendie de propriétés privées n'était la stratégie de lutte de la Coordination de communautés en conflits, rejettant ainsi de nombreuses accusations à leur encontre.

12-04-2002. Traiguen
En représailles à l'incendie de machines forestières dans une propriété revendiquée par la communauté de Temulemu, une perquisition a été effectuée à la maison de son chef, Pascual Pichun, emprisonné depuis presque deux mois au centre pénitencier de Angol. Lors de l'opération policière, deux de ses fils ont été appréhendés : Pascual et Raphaël Pichun.

11-04-2002. Temuko.
Julio Huentekura, ex-prisonnier politique Mapuche légendaire, a été arrêté durant un contrôle policier à Temuko.
Rappelons que Julio Huentekura avait déjà passé plus d'une année dans les prisons de Temuko et Nueva Imperial pour avoir revendiqué les terres des communautés Mapuche. Il avait été libéré sous caution au mois de novembre.

08-04-2002. Traiguen.
La juge Sylvia Molina, du tribunal de Garantie de Traiguen, a décidé de maintenir en prison préventive les dirigeants traditionnels Anice
to Norin et Pascual Pichun, tous deux en grève de la faim depuis le 20 mars. Considérés comme des "dangers publiques" leur demande de libération sous caution a été refusée, malgrès l'absence de preuve à leur encontre et une forte protestation de leurs familles.

3/4.04.02. Collipulli. Communauté Antonio Panitru. Lonkomawida.
9 hommes et 6 femmes ont été arrêtés lors du délogement executé par les forces spéciales de Carabiniers contre les membres de la communauté Antonio Panitru qui revendique depuis plus de 9 ans la propriété Carbe entre les mains de l'entreprise Forestal Bosques Arauco.

Le lendemain, 3 personnes ont également été arrêtées en conséquences d'affrontements entre forces de l'ordre et la communauté.

 

MARS 2002

28.03.02. Paris.
La Fédération Internationale des Droits de l'Homme vient d'annoncer qu'elle enverra durant le prochain mois une commission d'observateur chargée de rendre compte des violations des Droits de l'Homme ayant lieu en territoire Mapuche et liées à l'implantation de multinationales énergétiques (electricité et bois) en son sein. Le rapport redigé à la fin du séjour de la commission sera remis aux différentes instances pour la promotion et la protection des Droits de l'Homme dans le monde.

22.03.02. Communauté Coi Coi, secteur Lobería, Commune de Carahue.
L'intervention des forces de la police en début de journée s'est soldée par une douzaine de blessés du côté des membres de la communauté Coi Coi qui depuis plusieurs semaines occupaient pacifiquement un terrain revendiqué.

 

21.03.02 Santiago.
Le gouvernement a donné son autorisation pour appliquer la loi d'infraction de la sécurité Intérieure de l'Etat dans l'Alto Bio Bio, suite à l'incendie d'un camion de l'entreprise ENDESA. Rappelons que cette loi scélérate, créee sous Pinochet, donne beaucoup de pouvoirs aux juges, et limite les droits des accusés. Son application s'est faite de plus en plus commune pour reprimer les mobilisations des communautés Mapuche.

19.03.02 Paris.
Dans une lettre adressée au Président Ricardo Lagos, Danielle Mitterand, présidente de la Fondation France Liberté, a denoncé la violence appliquée contre les Mapuche Pehuenche par la police chilienne lors des manifestations contre la construction du barrage de Ralko, ainsi que l'irrespectueuse et mauvaise gestion politique du thème par les membres du gouvernement. Selon l'ex-première dame de France, "les injustices dont ont été victimes les Mapuche génerent un climat de confrontation hautement dangereux et dont les conséquences sont imprévisibles. Et cela ne fait que montrer une situation d'insécurité et d'absence de garanties aux droits de la personne Mapuche"

13.03.02. Ralko. Concepcion.
Suite aux incidents qui s'étaient soldés par l'arrestation de 55 Pehuenche la semaine passée, le juge militaire, Iván Santibáñez, a decidé d'instruire 9 personnes de la zone de Ralko pour mauvais traitement à carabinier. Ils risquent des condamnations allant de 2 à 18 mois de prison ferme.

12.03.02. Communauté Chequenco. Commune de Collipulli.
Sur ordre du procureur Local et du Tribunal de Garantie de Collipulli, quatre Mapuche ont été arrêtés lors d'une intervention policière au sein de la communauté de Chequenco qui dans l'actualité réclame la propriété Chihuaihue.

11.03.02. Communauté Nicolás Queluyanca. Commune de Cañete.
De graves incidents ont eu lieu dans la propriété Los Troncos occupée par une cinquantaine de Mapuche appartenant à la communauté Nicolás Queluyanca, suite à une tentative de délogement musclé entrepris par les forces de polices. Six hommes et trois femmes ont été arrêtés à cette occasion.

5 - 6.03.02. Ralko.
Une manifestation à Ralko des Pehuenche destinée à empecher le passage d'une des turbines du barrage Ralko a été fortement réprimée par les forces policière
: 55 personnes ont été arrêtées. Plusieurs arrestations avaient eu lieu les jours précédents, notamment celle du journaliste catalan, Marc Serra, du journal "Resumen latinoamericano", qui s'était conclu par son expulsion.

RALKO - ALTO BIO BIO

Pendant ce temps, à Santiago et Temuko, plusieurs manifestation spontanée ont eu lieu en soutien aux Pehuenche de l'Alto Bio Bio. Celles-ci ont également été réprimées et se sont soldées par une dizaine d'arrestations.

SANTIAGO
TEMUKO


4.03.02. Communauté de Temulemu. Commune de Traiguen.
Pascual Pichun, lonko - autorité traditionnelle - de Temulemu, a été arreté sur la voie publique alors qu'il était accompagné de deux de ses fils. Rappelons que Pascual Pichun avait deja été arrêté à la fin du mois de décembre 2001, accusé d'avoir participé à l'incendie d'une maison patronale dont le terrain est revendiqué par sa communauté. Il avait été relaché au bout de quelques jours pour manque de preuve.
Son arrestation s'ajoute à celle du Lonko de Didaico, Aniceto Norin, emprisonné a Traiguen depuis le début du mois de janvier... Tous deux sont accusés d'association illicite, étant donnée que le mode d'organisation traditionel Mapuche est nié et condamné par la justice chilienne.

 

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