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COMMUNIQUÉ
PUBLIC DES PRISONNIERS POLITIQUES MAPUCHE
EN GRÈVE DE LA FAIM À LA PRISON D’EL MANZANO
À CONCEPCION
Nous, prisonniers politiques mapuche actuellement en prison à
El Manzano (Concepción), informons le peuple nation mapuche
et l’opinion nationale et internationale qu’à
partir d’aujourd’hui lundi 12 juillet 2010 nous
commençons une grève de la faim liquide indéfinie.
Cette décision drastique et extrême résulte
d’une série de situations que nous avons dénoncées
face aux procès politico-judiciaires injustes que nous subissons
et qui violent tous les droits qui nous sont dus en tant que MAPUCHE
et prisonniers politiques.
En bref, nous avons dénoncé les montages médiatiques
dont nous sommes l’objet de la part du Ministère Public
représenté par des procureurs antimapuche et des groupes
de policiers corrompus qui prétendent nous imposer les lois
de la dictature et des méthodes fascistes. C’est ainsi
que l’État chilien défend les grandes entreprises
compromises dans le conflit qui l’oppose à notre peuple,
en le persécutant, en cherchant à anéantir
le mouvement mapuche par la criminalisation de la juste lutte de
nos communautés et l’emprisonnement de leurs représentants.
Nous dénonçons aussi la grotesque campagne anti-mapuche
orchestrée par la droite économique et politique chilienne
qui utilise ses moyens de communication pour préparer l’opinion
publique chilienne à adhérer à la criminalisation
et à la condamnation de nos militants sociaux menée
par les procureurs.
Nos revendications sont les suivantes :
1. Supprimer l’application de la loi antiterroriste
appliquée aux revendications mapuche
ce qui signifie la fin de la loi antiterroriste de la législation
pinochetiste
2. Supprimer le recours à la justice militaire dans
les conflits mapuche
ce qui signifie la fin de la justice militaire appliquée
à la population civile au Chili.
3. Liberté à tous les prisonniers politiques
Mapuche détenus dans différentes prisons de
l’État chilien.
Autrement dit :
- Exiger le droit à un procès juste et équitable
- sans plus de montages politico-judiciaires et de procès
viciés par l’utilisation de témoins «
sans visage » et des pratiques qui violent les droits humains
fondamentaux comme le sont l’extorsion d’aveux, les
menaces, les tortures physiques et psychologiques et des conditions
dégradantes dans les prisons.
4. La démilitarisation des zones Mapuche
dans lesquelles les communautés revendiquent des droits politiques
et territoriaux.
Enfin, nous appelons Notre Peuple à se mobiliser,
à protester et à lutter pour ce que nous considérons
une Cause Juste ainsi que toutes les organisations sociales et politiques
qui nous soutiennent.
POUR LE TERRITOIRE ET L’AUTONOMIE DU PEUPLE NATION
MAPUCHE
« WEUWAIN »
PRISONNIERS POLITIQUES MAPUCHE – CONCEPCION
ANEXO
DIRECCIONES Y SUGERENCIAS
Adressez cette information en écrivant une lettre de soutien
aux personnalités suivantes en indiquant votre nom, ou celui
de votre association, votre adresse :
1. Sr. Sebastián Piñera Echenique, Presidente de la
República, Palacio de la Moneda, Santiago, Chile. Fax:56269049
58, E-mail: opinión@presidencia.ch; Internet@presidencia.cl;
mhansen@presidencia.cl
2. Sr. Cristián Larroulet Vignau, Ministro Secretaría
General de la Presidencia, Palacio de La Moneda, 1160 Entrepiso,
Santiago, Chile, Fax: 562 69 04 329, E-mail: gjoignant@minsegpres.cl
;
3. Sr. Felipe Bulnes Serrano, Ministro de Justicia, Morandé
107, Santiago Casilla 21, Santiago, Chile, Fax: 562 698 70 98, E-mail:
minju@reuna.cl; minju@minjusticia.cl; rmadrid@minjusticia.cl ;
4. Sr. Alfredo Moreno Charme, Ministro de Relaciones Exteriores,
Teatinos 180, Santiago, Chile., Santiago, Chile, Email: aguerra@minrel.gov.cl
(Directora Dirección de Derechos Humanos);
5. Sr. Hugo Gutiérrez Gálvez, Presidente de la Comisión
de Derechos Humanos, Nacionalidad y Ciudadanía de la Cámara
de Diputados, E-mail: hgutierrez@congreso.cl
6. Rodrigo Hinzpeter Kirberg, Ministro del Interior (Dirección
pendiente)
7. Senador Sr. Andrés Chadwick Piñera, Presidente
de la Comisión de Derechos Humanos, Nacionalidad y Ciudadanía
del Senado, E-mail: ddhhsen@senado.cl
8. Embajador Sr. Carlos Portales, Misión Permanente de Chile
ante las Naciones Unidas en Ginebra, 58 rue de Moillebeau (4º
piso), CH-1209, Ginebra, Fax: + 4122.734.52.97, Email: misginchile@minrel.gov.cl
9. Misión de Chile ante la Unión Europea, 106 rue
des Aduatiques, 1040 Bruselas, Bélgica, Fax.: +32 (02) 736
49 94,Email: embachile@embachile.be
10. Pour contacter l’ Unión Européenne: http://europa.eu/index_fr.htm
(choisir la langue)
Se puede: Appeler, envoyer une lettre ou un courrier électronique
(CE)
? Etre respectueux, ferme et clair
? Demander une réponse claire, précise et rapid. Répéter
la mêmedémarche chaque semaine pour connaître
les résultats des demandes :
? Indiquez que vous êtes en train de contacter d’autres
gouvernements et autorités
? Comparez les résultats et faites les connaître aux
amis qui font de même à travers la CECT et coopérez
avec d’autres groupes des DDHH, Amnisty Internatiional, OMCT,
Amnistía Int., Watch,
? Les lettres personnelles sont + efficaces.
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CAMPAGNES
ACTUELLES
CAMPAGNES
PASSEES
A
20 ANS DE LA FIN DE LA DICTATURE DE PINOCHET
AU CHILI, LA JUSTICE MILITAIRE S’APPLIQUE TOUJOURS AUX
CIVILS
ET AUX MAPUCHE
Depuis à peu près dix ans, avec le dit «
conflit mapuche », l’Etat Chilien a appliqué
la justice militaire comme un des ses outils pour réprimer
notre peuple jugeant à travers cette instance judiciaire
plus d’une centaine de personnes mapuche, de la même
manière qu’en dictature.
En 1997, le Chili a initié la Réforme Judiciaire
Pénale mais cela sans inclure la Justice Militaire
et sa compétence à juger des affaires dans lesquelles
sont impliqués des civils, qu’ils soient victimes
ou accusés.
L’avocat et spécialiste en Droit Constitutionnel
Fernando Saenger explique que « le procédé
aurait dû être modifié au moment où
s’est faite la Réforme Judiciaire Pénale,
en 1997 quand Frei était président. »
Dans la réforme qui s’est faite à la constitution
cette année, il a été établi que
la Justice Militaire était toujours en vigueur. Il
n’y a eu aucun changement alors que nous étions
en démocratie depuis déjà 7 ans ».
Aujourd’hui nous sommes en post dictature depuis 20
ans.
L’INQUISITION CHILIENNE ET LE CAS PALARAMA.
Selon le professeur Rumberto Valdès, Directeur du Département
Judicaire de l’Université de Concepción,
l’application de la Justice Militaire « est une
atteinte à l’égalité devant la
loi, ce qui constitue une véritable inquisition du
siècle XXI ».
Devant la Justice Militaire, les accusés ne sont pas
considérés comme des individus ayant des droits,
comme ils le sont pour le nouveau système judicaire
pénal, mais des intervenants de seconde catégorie,
ce qui veut dire : « que l’accusé peut
être mis en isolement, en prison préventive indéfinie,
suspendu de ses droits de citoyens, sans rien savoir de l’instruction
qui le concerne et l’enquête peut durer des années
», explique le professeur Valdès.
De fait, la Cours Interaméricaine des droits de l’homme
a condamné le Chili dans le cas Palarama v/s Chili
(2005), pour l’application de la Justice Militaire à
des civils en estimant que ces normes juridiques sont une
atteinte aux droits de l’homme.
SAN JOSE.- 22 novembre 2005. La Cours
Interaméricaine des droits de l’Homme a
condamné l’Etat Chilien pour la violation du
droit à la liberté, de pensée et de vie
privée, aux garanties judiciaires, à la protection
judicaire et à la liberté personnelle de Antonio
Palarama.
Palarama a écrit un livre intitulé « Etica
y Servicio de Inteligencia », qui aborde la nécessité
de remettre à jour les services de renseignements militaires
en fonction de certains paramètres éthiques.
Le livre a été interdit.
Palarama, gradé de l’armée chilienne en
retraite, était en poste au moment des faits comme
fonctionnaire civil de l’Armée du Chili à
Punta Arenas. Il a été soumis à un procès
pour délit de désobéissance et a été
condamné. Il a donné une conférence de
presse et a ensuite été jugé et condamné
pour délit d’outrage.
La Cours Interaméricaine a aussi ordonné que
l’Etat Chilien établisse à travers sa
législation, « des limites à la compétence
matérielle et personnelle des tribunaux militaires
de manière à ce qu’en aucune circonstance
un civil se voit soumis à la juridiction des tribunaux
pénales militaires ».
Même ainsi, les cas au Chili se multiplient et continuent…
JUSTICE MEDIEVALE ET LE CAS ROTONDA PEÑUELAS
Le 2 novembre 2004, deux jeunes sont morts sur le rond point
Peñuelas en Hualpen (8ème région), abattus
par des gendarmes. C’est seulement en juillet de cette
année, après 5 ans d’investigation,
que la Justice Militaire de Concepción à fermer
l’instruction en accusant deux gendarmes pour violence
non nécessaire avec résultat de mort ».
L’avocat des jeunes Raul Romero explique que le cas
a tardé des années pour être dans les
mains de la Justice Militaire, système qu’il
qualifie de « lent, pénible et médiéval
».
L’avocat n’a pas non plus eu accès au dossier
avant que se mette en marche le processus : « Il était
presque impossible d’intervenir. A ce niveau là,
le secret de l’instruction ne devrait plus en vigueur.
» Actuellement, les deux gendarmes sont toujours en
service.
ASSASSINAS ET IMPUNITE POUR LE PEUPLE MAPUCHE ET
LE CAS HUENANTE
Sur les délits commis par des agents de la pólice
contre les mapuche, comme dans les cas de Lemun, Catrileo
et Collio, l’avocat de l’Observatoire Citoyen
de Temuco, Jose Aylwin manifeste que:
“La justice militaire manque de l’impartialité
et de l’indépendance nécessaire pour l’analyse
de cas qui implique des membres des forces de l’ordre.
L’impunité dans laquelle cette justice a laissé
les crimes commis jusque là par des gendames contre
des personnes mapuche es une preuve suffisante de cela.”
Il existe pourtant une exception à la règle,
le cas Huenante, précédant important pour lequel
l’avocat de la famille Martin Correa Bluas a réussi
à prouver l’incompétence de la Justice
Militaire en faisant appel, entre autres arguments, au jugement
de la Cour Interaméricaine pour le cas Palarama malgrès
la solicitude du Ministère Public qui a demandé
l’incompétence du Tribunal de Garantie pour que
le cas passe à la Justice Militaire.
“Rien n’a été fait depuis la disparition
de José, on n’a même pas retrouvé
son corps… la Convention des Droits de l’Enfant
devrait s’appliquer et le Ministère Public a
l’obligation de réaliser toutes les démarches
pour le trouver,” a déclaré Corréa
Bluas.
Ainsi, contrairement à ce qui ce passe avec la Justice
Militaire, il a été posible de juger les trois
anciens gendarmes par la justice pénale ordinaire.
Les trois fonctionnaires de la gendarmerie ont été
formalisés au Tribunal de Garantie de Puerto Montt
pour le délit d’enlèvement de mineur,
sequestration et disparition, ceci en septiembre 2005. Ils
ont été en plus radiés de la gendarmerie
en avril de cette année.
Selon le Vice-Président Régional (8ème
región) du Collège d’Avocat Sergio Caceres,
il existe un consensus entre les professionnels pour changer
le système et réduire sa compétence en
matière de délit lorsqu’il y a des fonctionnaires
des forces de l’ordre concernés. “S’il
y a un seul civil concerné, l’affaire doit relever
de la justice civile ordinaire, des gendarmes ou militaires
ne peuvent être juger par leurs pairs.” Il a aussi
signalé que la réforme de la Justice Militaire
est autant aux mains du pouvoir Législatif que du pouvoir
Executif. Ce Projet de Loi dort aujourd’hui au Parlement.
LA DOUBLE MILITARIZACTION ET LE CAS DE CHOQUE.
En juin 2008, un nouveau processus de récupération
territoriale s’est initié sur des terres occupées
par des entreprises forestières (Fundo La puntilla
de Tranaquepe -Entreprise Mininco- et Fundo El Canelo -Entreprise
Volterra), dans la communauté de Choque, de façon
unitaire, surmontant la división imposées par
la CONADI . La zone est militarisée depuis 2005 avec
la présence de campements de forces spéciales
de la gendarmerie obligeant les communautés à
resister à plusieurs offensives de la part de la police
laquelle a perquisitionnée violement la communauté
à plusieurs reprises, blessant ses membres et menaçant
arme sur la tempe, des femmes et des enfants mapuche.
Aujourd’hui, quinze membres de Choque et d’autres
communautés sont dans l’attente de leur jugement
tombant sous le coup de la loi Anti terroriste, et d’autres,
on ne sait pas combien sont poursuivis grâce à
une liste de noms et de photos à l’intérieur
de la communauté de Choque, Miquihue, et Ranquilhue,
entre autres, tout cela sur la base d’une fiction holliwoodienne
appelée “embuscade au juge Elguita”.
Cinq des prisonniers mapuche en préventive pour cette
affaire, sont des membres de la Coordination de Communautés
en Conflit Arauco, Malleco y Cautin (CAM), raison pour laquelle
ils sont victimes non pas d’un double jugement mais
bien plutôt d’une collusion entre la Justice Civil
(loi Anti Terroriste)et la Justice Militaire (Tribunal Militaire
de Concepcion).
Ces prisonniers sont:
• Ramón LLanquileo Pilquiman
• Héctor LLaitul Carrillanca
• José Huenuche Reiman
• Luis Menares Chanilao
• Jonathan Huillical Méndez
Pour leurs familles “L’application de la Justice
Militaire imposée par l’Etat Chilien aux mapuche
ne viole pas seulement les Droits de l’Homme mais constitue
en plus un acte de discrimination raciale.”
En ce sens, pour l’avocat Jose Alwyn, le Gouvernement
Chilien devrait faire deux gestes basiques pour le Peuple
Mapuche:
- Soliciter d’extrême urgence le Projet de Loi
sur la de réforme de la Justice Militaire pour mettre
fin à sa compétence dans les affaires qui concernent
les civilmes et plus spécialement quand ils sont mapuche.
- Mettre un terme immédiatement à la militarisation
des communautés en conflit pour son caractère
provocateur inaceptable.
A cette opinion s’ajoute celle de l’avocat des
Droits de l’Homme Alberto Espinoza (FASIC) qui considère
que “l’application de la Justice Militaire constitue
une double militarisation puisqu’elle juge des mapuche
de communautés militarizées par le propre Etat
Chilien.
PETITION
(Wallmapu , 21 septembre 2009)
Nous, les familles des 5 prisonniers politiques accusés
par la Justice Militaire faisons appel à notre Peuple
Mapuche, au Peuple Chilien, aux organisations sociales et
politiques, aux organisations de défense des Droits
de l’Homme et à l’opinion internationale
pour exiger :
UN TERME IMMEDIAT A L’APPLICATION DE LA JUSTICE
MILITAIRE A DES CIVILS, SPECIALEMENT AUX MAPUCHE ET SIGNER
CETTE PETITION.
http://www.efirmas.com/1726191/index.html
(pour signer, cliquez ici )
FIN A L’APPLICATION DE LA JUSTICE
MILITAIRE AU PEUPLE NACION MAPUCHE!
JUSTICE POUR LEMUN, CATRILEO, ET COLLIO!
LIBERTE AUX PRISONNIERS POLITIQUES MAPUCHE!
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LEONARD AGRESSÉ EN
PRISON
Alors que Leonard Peltier était déjà
dans un état de santé inquiétant il
vient de subir un incident alarmant pour sa famille et son
réseau de soutien.
Leonard a en effet été agressé par
d’autres détenus dès son arrivée
au pénitencier fédéral de haute sécurité
de Canaan à Waymart en Pennsylvanie où il
venait d’être transféré. Sa famille
avait pourtant reçu l’assurance des autorités
pénitentiaires qu’il conserverait ses privilèges
téléphoniques ainsi que la possibilité
de poursuivre son traitement contre le diabète. Les
coups portés ont laissé Léonard ensanglanté
avec une grosse bosse et probablement un choc à la
tête, une cage thoracique endolorie, un majeur enflé,
et de nombreuses contusions. Leonard a depuis été
placé en cellule d‘isolement et ne reçoit
qu’un seul repas par jour, régime habituellement
imposé aux victimes refusant de dénoncer leurs
agresseurs. Il est difficile de ne pas voir derrière
cet incident une manœuvre du FBI destinée à
discréditer Leonard alors que ce prisonnier modèle
est en attende de passer devant une audience de libération
conditionnelle en mars prochain, audience qui alimente beaucoup
d’espoirs si il ne fallait compter avec de tels contrecoups.
On se souviendra que Leonard avait fait l’objet en
prison d’une tentative d’assassinat déjouée
en 1978.
Pour exiger la sécurité de Leonard Peltier
et un traitement digne, vous pouvez envoyer le modèle
de lettre qui suit aux adresses indiquées.
Dans le cadre de la campagne de demande de la libération
conditionnelle de L. PELTIER, n'hésitez pas à
signer la pétition en ligne sur le site du CSIA-NITASSINAN
http://www.csia-nitassinan.org
Vous pouvez également vous joindre Mercredi
4 Février au rassemblement Mumia , Place de la Concorde
à 18H.
_____________________________________
Dear Sirs,
I was OUTRAGED to hear that Mr. Leonard Peltier, #89637-132,
a greatly respected member of our society, and a model prisoner
was severely beaten upon his arrival at the Canaan Federal
Penitentiary. When he went into population after his transfer,
some inmates assaulted him. The severity of his injuries
is that he suffered numerous blows to his head and body,
receiving a large bump on his head, possibly a concussion,
and numerous bruises! Also, one of his fingers is swollen
and discolored and he has pain in his chest and ribcage.
I'm writing you today seeking consideration for Mr. Leonard
Peltier, as the Bureau of Prisons is accountable for his
safety and wellbeing, and you should know that the public
will hold your offices accountable in that regard. Please,
also note that Mr. Peltier was placed in solitary confinement
and only given one meal, this is generally done when you
won't name your attackers, whose names he doesn't know;
and being only given one meal seriously jeopardizes his
health, because of his diabetes.
As well, to insure that he is receiving adequate medical
attention for his injuries, prison officials are releasing
information on him to his family, and that he is not being
discriminated against, institutionally abused, nor, being
treated without dignity and respect. Certainly, your administration
must be aware of what high esteem, and with what regard
Mr. Leonard Peltier, is held and viewed in the world community,
and your, as well as humanities' responsibility to insure
his safety and wellbeing are preserved.
Thank you for your attention, time, and all your efforts.
Sincerely,
(mettre vous noms, prénoms, addresse)
Warden Ronnie R. Holt
USP-Canaan
U.S. Penitentiary
3057 Easton Turnpike
Waymart, PA 18472
Phone: 570-488-8000
Fax: 570-488-8130
E-mail address: CAA/EXECASSISTANT@BOP.GOV
D. Scott Dodrill,
Director Northeast Regional Office
Federal Bureau of Prisons
2nd & Chesnut Streets, 7th Floor
Philadelphia, PA 19106
Phone: 215-521-7301
E-mail: NERO/EXECASSISTANT@BOP.GOV
Harley G. Lappin,
Director Bureau of Prisons
U.S. Department of Justice
320 First Street, NW, Room 654
Washington, DC 20534
Phone: 202-307-3250
Fax: 202-514-6878
Ask President Obama to investigate this incident:
The Honourable Barack H. Obama
The White House
1600 Pennsylvania Avenue NW
Washington, DC 20500
Comments: 202-456-1111
Switchboard: 202-456-1414
Fax: 202-456-2461
E-mail: comments@whitehouse.gov
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VISITE
DE MICHELLE BACHELET EN FRANCE,
UN RENDEZ-VOUS A NE PAS MANQUER.
Les raisons de la protestation. |
COMMUNIQUÉ SUR
LES MANIFESTATIONS DE PROTESTATION du 29 MAI MOTIVÉES
PAR LA VISITE EN FRANCE DE MICHELLE BACHELET, PRÉSIDENTE
DU CHILI
Le vendredi 29 mai, dans le cadre de la visite
officielle de Mme Bachelet à Paris, le Consulat du
Chili a organisé une rencontre avec la communauté
chilienne en France.
Activités de protestation
effectuées à l’extérieur de la
rencontre
12 associations franco-chiliennes de Paris et de la province,
appuyées par d’autres associations de Belgique,
de Suède et d’Italie, ont appelé à
manifester place de l’Opéra, à proximité
de l’Hôtel Intercontinental où se déroulait
la rencontre de Mme Bachelet avec la communauté chilienne.
Cette manifestation avait pour objectif :
- de dénoncer l’état policier qui criminalise
les revendications du peuple mapuche et de tous ceux et toutes
celles qui soutiennent ces revendications ;
- à soutenir et exiger la libération des prisonniers
politiques Mapuche et de la documentaliste Elena Varela ;
- à exiger de l’Etat chilien le plein respect
des Droits Humains et l’application des normes internationales
afin d’en finir avec l’impunité de la période
passée et de la période présente et l’arrêt
des violations actuelles des droits fondamentaux.
Cette manifestation prévue place de l’Opéra
a été, au dernier moment, transférée
place du Palais Royal par la Préfecture de Police.
D’autre part, la Fédération des Associations
Chiliennes en France qui avait initialement adhéré
à cet appel a finalement exigé le retrait de
sa signature du tract d’appel à la manifestation
et du dossier de presse qui l’accompagnait.
Cette situation a créé un climat de tension
et, dans les faits, a signifié le boycott de l’organisation
de cette initiative. Malgré le changement de lieu au
dernier moment et l’heure inhabituelle en semaine de
ce rassemblement, 50 personnes ont rejoint la manifestation
qui a commencé à 11 heures et s’est prolongée
jusqu’à 14 heures. Étaient présents
des membres des associations Alterkonnexions, Org Kakiñe,
Pueblo, Terre et Liberté pour Arauco, du Collectif
pour les Droits de l’Homme au Chili, du MRAP (Mouvement
contre le Racisme et pour l’Amitié entre les
Peuples) et du Réseau d’Information et de Soutien
au Peuple Mapuche, ainsi que des étudiants et travailleurs
chiliens et français.
Activités de protestation à
l’intérieur du salon de réception de l’Hôtel
Intercontinental
Au même moment, des membres de différentes associations,
des étudiants et travailleurs chiliens et français
se sont présentés à l’entrée
de la réception pour manifester et diffuser des documents.
La police française a tenté en vain de les en
empêcher. Mais malgré la présentation
de leur invitation, deux d’entre eux ont été
interdits d’entrée par des policiers français
et chiliens. Ces camarades ont ensuite pu pénétrer
à la réception du Hôtel
Au bout de 30 minutes d’un discours de campagne électorale
(mensonges) de la Présidente, une douzaine de camarades
se sont levés en ôtant leurs vêtements
pour laisser apparaître des tee-shirts arborant des
slogans sur la répression, l’inégalité
sociale, l’injustice, le manque de liberté d’expression
et la privatisation des ressources naturelles au Chili et
en même temps ont déroulé une banderole
où l’on pouvait lire : “CHILI, 19 ANS DE
DÉMOCRATURE ET DE DES-CONCERTATION”. Cette manifestation
a été amplement photographiée et filmée
par les télévisions présentes.
À la fin du discours de Mme Bachelet, l’une de
nos camarades présente a interpellé à
haute voix Mme Bachelet en dénonçant la répression
du peuple Mapuche.
Cette série d’interventions a eu pour conséquence
l’interpellation et le contrôle d’identité
de plusieurs camarades par la police chilienne et la police
française qui les ont accompagnés jusqu’à
la sortie. Toutes et tous ont ensuite rejoint la manifestation
de la place du Palais Royal afin de rendre compte de leurs
interventions lors de la rencontre.
Il est remarquable que la presse chilienne, massivement présente
dans cette rencontre, n’ait pas fait allusion à
ces événements et par contre, qu’elle
ait souligné essentiellement les juteuses affaires
que Mme la Présidente a entrepris : achat de coûteux
satellites d’espionnage et sous-marins militaires, offre
de transformer le pays en plateforme d’investissements
pour les grands entrepreneurs français, conversations
sur des projets de coûteuses centrales nucléaires,
tout ceci diapré de nouveaux programmes de bourses
d’étudiants et des échanges culturels …
AssociationTerre et Liberté pour Arauco, Association
Pueblo, Collectif pour les Droits de l’Homme au Chili
(France), Réseau d’Information et de Soutien
au Peuple Mapuche
Site d’infos : http://mapuche.free.fr
--- Paris, 29 mai 2009
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Associations qui ont appelé à manifester :
Apatapela (Marseille), Collectif pour les Droits de l’Homme
au Chili (Paris), Colores Latino (Lille), CSIA Nitassinan
(Paris), Cordillera (Villeneuve d’Ascq), MRAP (Mouvement
contre le Racisme et pour l’Amitié entre les
Peuples, Paris), Nuevo Concepto Latino (Fontenay-sous-Bois),
Org. Kakiñe (Paris), Pueblo (Paris), Réseau
d’Information et de Soutien au Peuple Mapuche (Paris),
Terre et Liberté pour Arauco (Arcueil), Association
Relmu (Paris), Alterkonnexions (Paris), Association Culturelle
Mapuche (Gotenbourg, Suède), Comité Mapuche
Belgique (Bruxelles), Comitato Lavoratori Cileni Esiliati
(Piamonte )
SOLIDARITÉ AVEC LE
PEUPLE MAPUCHE
LIBERTÉ POUR LES PRISONNIERS POLITIQUES
MAPUCHE
LIBERTÉ POUR ELENA VARELA
Chroniques d’un État
policier et discriminatoire
La Présidente du Chili, Michelle Bachelet, est actuellement
en visite officielle à Paris.
À cette occasion, nos comités et associations
de défense des droits de l’homme et des peuples
indigènes souhaitent informer l’opinion qu’au
lendemain de la visite au Chili, début avril, de M. James
ANAYA, rapporteur des Nations Unies sur la situation des Droits de
l’Homme et des Libertés fondamentales des Peuples
Indigènes, de violentes perquisitions ont été
menées par les forces spéciales policières
dans plusieurs communautés mapuche au sud du Chili.
D’importantes rafles ont été menées
simultanément dans différentes villes de la
région ainsi qu’à Santiago entraînant
l’arrestation et la mise en détention provisoire
de plusieurs dizaines de Mapuche.
À ce jour, 50 Mapuche sont emprisonnés, 15
sont assignés à résidence sous contrôle
judiciaire en attente de leur procès. 3 sont réfugiés,
l’une en Suisse, les deux autres en Argentine. 6 militants
chiliens solidaires de la cause mapuche sont assignés
à résidence, en attente de leur procès.
En début d’année, l’avocat Lorenzo
Morales, a eu son domicile perquisitionné ainsi que
celui de sa mère 24 heures avant la tenue du procès
du Lonko Avelino Meñaco, dont il assurait la défense.
Mais la répression au Chili s’étend aussi
à ceux qui s’intéressent ou se solidarisent
à la cause mapuche. Deux jeunes cinéastes français
ont été arrêtés sans motif, le
20 mars 2008, puis détenus au commissariat de Collipulli
et leur matériel audiovisuel saisi. Le 7 mai suivant,
deux reporters italiens se sont fait expulser du pays après
avoir réalisé un reportage dans une propriété
de l’entreprise forestière Mininco. Le même
jour, la documentariste chilienne Elena Varela, après
avoir eu sa maison longuement perquisitionnée et son
matériel cinématographique et documentaire confisqué,
a été arrêtée et mise en détention
préventive. Elle a subi de longs interrogatoires accompagnés
de menaces graves envers son entourage et sa fille. Mise en
liberté provisoire en août dernier, son procès
aura lieu le 5 juin prochain. Un montage politico-judiciaire
a permis au Procureur du tribunal de Rancagua de requérir
contre elle une condamnation de 15 ans de prison.
Dimanche 17 mai, Marcelo Garay, journaliste de « La
Nacion », membre de l’Association Nationale
des journalistes du Chili, a été interpellé
et son matériel saisi alors qu’il photographiait
un édifice privé. Le même jour, une centaine
de gendarmes lourdement armés ont encerclé la
maison du journaliste Jorge Fernando Serey Baeza, une dizaine
d’entre eux ont pénétré, sans mandat,
dans sa maison qu’ils ont perquisitionnée deux
heures durant. Les deux journalistes ont depuis déposé
une plainte auprès de la Cour d’Appel de Temuco.
Il faut signaler qu’à plusieurs reprises, ces
dernières années, des avocats de dirigeants
mapuche ont fait l’objet d’écoutes téléphoniques,
de menaces et de perquisitions.
Il s’agit là d’une véritable persécution
de la part de l’Etat chilien qui n’hésite
pas à continuer d’appliquer la loi dite « antiterroriste »,
mise en place par Pinochet à l’encontre des opposants
à la dictature, et appliquée à présent
aux membres des communautés mapuche qui revendiquent
leurs terres usurpées par l’Etat, les colons
et les entreprises forestières multinationales. La
Présidente Michelle Bachelet avait promis que
cette loi ne serait pas appliquée durant son mandat.
Nous dénonçons la « POLITIQUE RACISTE ET
COLONIALE » de l’État chilien à
l’encontre des communautés indigènes.
Nous dénonçons l’ÉTAT POLICIER
qui criminalise le peuple Mapuche et tous ceux et celles qui
soutiennent ses revendications.
Rappelons aussi qu’il reste encore aujourd’hui
des Chiliens qui ne sont pas autorisés à retourner
au Chili. Il s’agit d’anciens résistants,
d’anciens prisonniers politiques évadés
des prisons de la dictature, des prisonniers condamnés
à de longues peines d’exil et des réfugiés
politiques résidant dans différents pays d’Amérique
Latine et d’Europe. Nous dénonçons cette
violation d’un droit humain essentiel et nous exigeons
du gouvernement chilien le respect et l’application
de normes internationales en la matière pour mettre
fin à cet exil forcé et reconnaître enfin
leur droit d’entrer et de vivre au Chili.
Signataires de l’appel :
Apatapela (Marseille), Collectif pour les Droits de l’Homme
au Chili (Paris), Colores Latino (Lille), CSIA Nitassinan
(Paris), Cordillera (Villeneuve d’Ascq), MRAP (Mouvement
contre le Racisme et pour l’Amitié entre les
Peuples, Paris), Nuevo Concepto Latino (Fontenay-sous-Bois),
Org. Kakiñe (Paris), Pueblo (Paris), Réseau
d’Information et de Soutien au Peuple Mapuche (Paris),
Terre et Liberté pour Arauco (Arcueil), Association
Culturelle Mapuche (Gotenbourg, Suède), Comité
Mapuche Belgique (Bruxelles), Comité de Travailleurs
Exilés Chiliens (Toscane, Italie), Wenuycan, Amitié
avec le Peuple Mapuche (Côme, Italie),
Paris, 29 mai 2009, Place du Palais Royal, manifestation
de soutien au Peuple Mapuche
et pour une véritable démocratie au Chili.
|
QUESTIONS POSÉES PAR L’ADHÉSION
DU CHILI À L’OCDE
Lors de sa visite en France, la Présidente du Chili,
Michelle Bachelet, va se rendre à l’OCDE où
elle participera à une réunion avec M. Angel
Gurria, secrétaire général de l’Organisation,
à laquelle le Chili veut adhérer.
L’Organisation pour la Coopération et le Développement
Economique (OCDE) a été fondée le 14
décembre 1960 pour remplacer l’OECE née
après la guerre, en 1948, dans le but d’accompagner
le plan Marshall et de favoriser la reconstruction de l’Europe.
Les 30 Etats membres qui la composent représentent
les trois quarts de la richesse mondiale. Cinq Etats sont
actuellement en attente de leur adhésion : la Russie,
la Slovénie, l’Estonie, le Chili et Israël.
Pour y adhérer, l’OCDE exige que les Etats membres
soient attachés aux principes de la démocratie
et de l’économie de marché.
Concernant l’économie de marché, le Chili
essaye de remplir la première des conditions
exigées par l’OCDE. Mais, la recherche persistante
d’une « forte croissance économique »,
ainsi que la prétention démesurée pour
incorporer le Chili dans le « Club des Grands »
(OCDE, Accord de libre-échange de l’Amérique
du Nord [ALENA], entre autres) et l’obligation de se
conformer aux conditions draconiennes exigées pour
son admission ont provoqué de sérieux ravages
dans la société chilienne. La future adhésion
du Chili à l’OCDE ne fera que renforcer assurément
le modèle néolibéral mis en place depuis
la dictature. Ce modèle est une source d’inégalités
et a permis l’expropriation des terres et des ressources
naturelles hydriques, forestières, du sol, des ressources
minières, du littoral, entraînant la destruction
de sources de travail et de graves conséquences pour
l’environnement.
En ce qui concerne le respect de la démocratie, des
droits de l’homme et des normes de protection de l’environnement,
il reste beaucoup à faire au Chili, sachant que la
Constitution de la dictature militaire est toujours en vigueur
depuis 1980. En 18 ans de gouvernement de la Concertation,
rien n’a été fait pour donner au peuple
chilien une nouvelle Constitution réellement démocratique.
Le mardi 12 mai dernier, durant le débat de l’Examen
Périodique Universal (EPU) aux Nations Unies, l’ambassadeur
du Chili à Genève, M. Carlos Portales, a lui-même
reconnu et accepté les recommandations du Comité
Contre la Torture des Nations Unies parmi lesquelles
:
- la réouverture de la Commission sur le statut de
Prisonnier Politique et la Torture (réparation et
indemnisation des victimes et de leurs familles) ;
- l’abrogation du décret-loi d’amnistie
promulgué par la dictature militaire ;
- la réforme du Code de Justice militaire pour limiter
la compétence des tribunaux militaires qui jusqu’à
ce jour peuvent juger des civils ;
- l’élimination du principe de l’obéissance
due aux supérieurs, inscrit dans le Code militaire
;
- la réforme de la législation concernant
le contrôle des forces policières.
Le Comité est préoccupé par les nombreuses
violations commises par les forces de police contre des peuples
indigènes auxquels la justice applique la loi
anti-terroriste. Il demande que des enquêtes effectives
et transparentes soient menées sur les violations commises
et que les policiers responsables de ces violations soient
jugés et sanctionnés.
Le gouvernement chilien une fois de plus s’est engagé
à suivre ces recommandations, mais il faut remarquer
que ces observations ont été déjà
faites par les Nations Unies et d’autres institutions
internationales et nationales depuis longtemps. Est-ce que
l’entrée dans la zone OCDE permettrait un changement
de situation ? Malgré des avances arrachées
durement aux autorités, l’expérience de
toutes ces dernières années nous rend sceptiques.
Ce sont des conditions pour le plein exercice des Droits de
l’Homme et un autre modèle de développement
qu’il faut pour garantir au Chili une démocratie
réelle, de la dignité, de la justice sociale,
de la solidarité et de l‘égalité.
Voir
le dossier de presse distribué aux journalistes et
personnalités politiques à l'occasion de la
venue de Michelle Bachelet ainsi que les photos des manifestations |
Paris, lundi 14 juillet 2008
M. Santiago CANTON
Secrétaire Exécutif
Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme
1889 “F” Street,
5e étage
Washington, D.C. 20006
Etats-Unis d’Amérique
REF : Requête pour soutenir la demande de
mesures de protection
de Mme Elena
Varela et d’autres personnes au Chili
Monsieur le Secrétaire Exécutif,
Il est de notoriété publique que le conflit entre
les membres du peuple mapuche et les autorités gouvernementales
du Chili s’est aggravé progressivement durant ces dernières
années. Ce qui apparaît dans la demande de mesures
de protection présentée par le Centre des Droits de
l’Homme de l’Université Diego Portales en faveur
de la documentaliste Elena Varela, c’est que l’Etat
chilien n’a pas seulement appliqué la loi antiterroriste
à l’encontre des mobilisations du peuple mapuche. Son
action répressive vise aussi le travail des journalistes
et des documentalistes qui veulent relater les faits qui se
déroulent dans le cadre du conflit chileno-mapuche, ce qui
affecte de manière particulièrement sensible la liberté
d’expression que nous garantit la Convention Américaine
sur les Droits de l’Homme.
Elena Varela est une cinéaste et documentaliste réputée,
artiste, créatrice, licenciée en musique de l’Université
du Chili, clarinettiste et saxophoniste, compositrice et directrice
d’orchestre, détentrice d’un Master de Musicologie,
professeur de musique et de communication audiovisuelle, Elena
Varela a été arrêtée le 7 mai dernier
par des forces policières chiliennes alors qu’elle
et son équipe technique étaient en train de travailler
sur le documentaire NEWEN MAPUCHE. Ledit documentaire avait pour
objet de rendre compte des revendications et du conflit mapuche
dans la région de l’Araucania. Le scénario avait
été présenté au Fonds National de la
Culture et des Arts (FONDART) dans un concours ouvert où
ont participé différents artistes, et sa réalisation
a été soutenue par des fonds publics.
Après son arrestation, Elena Varela a été
transférée à la prison de Rancagua –
où elle se trouve en isolement – alors que la
police chargée d’enquêter a perquisitionné
son domicile et mis sous séquestre tout son matériel
audiovisuel, ses archives et tous les documents concernant le documentaire
NEWEN MAPUCHE. Ce qui est plus grave encore c’est que la police
a confisqué d’autres films qu’elle possédait,
tous fruits de son travail artistique. La police a également
obligé Elena Varela à visiter, sans aucune raison,
plusieurs lieux, à la recherche d’une plus grande information
sur ses activités artistiques.
Devant le Tribunal de Garantie de Rancagua, Elena a été
inculpée en qualité d’auteur du délit
d’association illicite de malfaiteur et de complicité
de vol d’une institution d’Etat en 2005 et de complicité
dans le vol d’une banque en 2004. Le procureur l’a accusée
d’être “le “cerveau” de ces deux vols
commis, selon lui, pour obtenir des fonds destinés à
financer l’activité d’une organisation terroriste
dont elle serait membre. Il a également indiqué qu’elle
aurait reçu des fonds de l’étranger.”
Lors de l’audience, le procureur n’a pas expliqué
les motifs qui justifieraient la confiscation de tout le matériel
audiovisuel d’Elena Varela. Il ressort de l’accusation
faite par le procureur, lors de cette audience, que les liens qu’aurait
Elena Varela avec des groupes mapuche, rendraitent évidente
son implication dans les vols qui lui sont imputés et sa
participation à une organisation destinée à
susciter la terreur dans la population.
A cette date, le matériel audiovisuel d’Elena Varela
demeure toujours entre les mains de la Police d’Investigation
du Chili. On ne connaît pas les dommages qui ont pu être
causés aux films et autres matériaux confisqués,
de même qu’on ne connaît pas l’utilisation
que la Police d’Investigation en fera, surtout si l’on
considère que parmi ces matériaux se trouvent des
entrevues avec des représentants du mouvement mapuche et
des visites dans des lieux stratégiques de la communauté
qui, dans le cadre du travail d’Elena Varela, se trouvent
protégés non seulement par le droit de propriété
mais aussi par le secret professionnel qui protège ses sources
d’information.
Nous, soussignés, souhaitons manifester notre préoccupation
pour la liberté d’expression au Chili qui, au regard
des faits énoncés précédemment, met
en danger le travail des documentalistes et journalistes au Chili,
et nous demandons en conséquence qu’il soit mis fin
à la violation des droits de l’homme concernant Elena
Varela.
Nous demandons respectueusement à la Commission Interaméricaine
des Droits de l’Homme d’adhérer à la requête
de mesures de protection mentionnées au début de cette
lettre.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Secrétaire
exécutif, l’expression de notre haute considération.
- Juan Pablo Cárdenas, Periodista, Premio Nacional
de Periodismo 2005, Director Escuela de Periodismo Universidad
de Chile.
- José Miguel Varas, Periodista, Premio Nacional
de Literatura 2006.
- José Balmes, Artista, Premio Nacional de
Arte 1999, Orden Gabriela Mistral 1997.
- Gonzalo Díaz, Premio Nacional de Arte 2003.
- Eugenio Dittborn, Premio Nacional de Arte 2005.
- Lautaro Nuñez, Historiador y Antropólogo,
Premio Nacional de Historia 2002.
- Jorge Hidalgo, Historiador y Filósofo, Premio
Nacional de Historia 2004, Decano de la Facultad de Filosofía
y Humanidades Universidad de Chile.
- Silvio Caiozzi, Cineasta, Orden al Mérito
República de Francia 1997.
- José Palomo, Dibujante, Premio Nacional "Yelmo
de Mambrino" de México.
- Pablo Oyarzún, Filósofo, Decano Facultad
de Artes de la Universidad de Chile.
- Gustavo González, Director Programa Libertad
de Expresión del Instituto de la Comunicación e
Imagen, Universidad de Chile.
- Nelly Richard, Crítico Cultural y Ensayista,
Vicerrectora de Extensión y Comunicaciones Universidad
Arcis.
- Carolina Herrera, Académica, Presidenta de Arte
Contemporáneo Asociado.
- Juan Carlos Gedda, Documentalista Presidente Trabajadores
del Audiovisual Araucanía.
- Patricia Israel, Artista.
- Carlos Leppe, Artista Visual.
- Justo Pastor Mellado, Crítico de Arte.
- Andrés Wood, Cineasta.
- Adrian Solar, Cineasta
- Macarena Lopez, Cineasta.
- Matias Ovalle, Cineasta.
- Gonzalo Justiniano, Cineasta.
- Ursula Budnik, Cineasta.
- Luis Guillermo Araneda, Cineasta.
- Edgardo Viereck, Cineasta.
- Alfredo Rates, Cineasta.
- Marcelo Ferrari, Cineasta.
- Tehani Staiger, Cineasta.
- Luis R. Vera, Cineasta.
- Carlos Saavedra, Documentalista.
- Inti Briones, Director de Fotografía.
- Flor Rubina, Productora Documental.
- David Bravo, Director de Fotografía.
- Teresa Di Girólamo, Productora Cinematográfica.
- Beatriz Rosselot, Productora de Cine y Televisión.
- Renato Cárdenas, Escritor, Director del Archivo
de Chiloé.
- Diela Alarcón Solís, presidenta, Asociación
de Consumidores y Usuarios de Chiloé.
- Claudia Sepulveda Luque, Socióloga, Centro
de Estudios Ambientales, Universidad Austral de Chile
- Eduardo Letelier, director ejecutivo, ONG CET SUR.
- Francisca Schweitzer, Guionista y Cineasta.
- Alberto Chaigneau, Productor Cinematográfico.
|
Chili
| 6.06.2008
Une documentariste emprisonnée depuis
un mois : Reporters sans frontières écrit
à la présidente Michelle Bachelet |
A l’attention de
Madame Michelle Bachelet
Présidente de la République du Chili
Palais de la Moneda, Santiago
Madame la Présidente,
Reporters sans frontières, organisation internationale
de défense de la liberté de la presse, souhaite
attirer votre attention sur le sort d’Elena Varela López,
détenue depuis le 7 mai 2008 et actuellement incarcérée
à la prison de Rancagua. Cinéaste et productrice,
Elena Varela est engagée depuis plus de trois ans dans
un vaste projet documentaire - Newen Mapuche - consacré
au peuple mapuche et à ses revendications territoriales,
pour lequel elle a reçu des fonds d’instituts
audiovisuels rattachés au ministère de la Culture.
Le 7 mai, Elena Varela López et cinq autres personnes,
réputées pour leur ancienne appartenance au
Mouvement de la gauche révolutionnaire (MIR), ont été
arrêtées pour leur participation présumée
à deux hold-up commis en 2005 dans les localités
de Loncoche et Machalí, ce dernier s’étant
soldé par la mort de quatre personnes. Entre autres
charges, les prévenus sont également soupçonnés
d’avoir reçu un entraînement de la guérilla
colombienne de l’Armée de libération nationale
(ELN) dans le but de conduire les actions armées qui
leur sont imputées. Leur inculpation leur a été
formellement notifiée le 22 mai par la juge de Rancagua,
Andrea Urbina. Les enquêteurs disent avoir mis la main
sur du matériel de combat au domicile d’Elena
Varela López, tenue pour la commanditaire de ces hold-up.
Il ne nous appartient pas d’influer sur le cours de
la procédure. Certains aspects de cette affaire nous
paraissent néanmoins troublants, à commencer
par la confiscation du matériel utilisé ou enregistré
par Elena Varela López dans le cadre de son travail
documentaire. En quoi la rétention de ce matériel
s’impose-t-elle dans une enquête portant sur des
faits sans aucun rapport avec les activités de cinéaste
de la prévenue ? Il est également permis
de se demander comment une personne, accusée d’aussi
lourdes charges et qu’on pouvait croire recherchée,
a pu bénéficier d’une allocation financière
de l’État pour réaliser un film. Enfin,
Elena Varela López était localisée depuis
trois ans en Araucanie. Son arrestation paraît bien
tardive. Au Chili comme dans d’autres pays, nombreux
sont ceux que son histoire a émus et mobilisés.
Reporters sans frontières note également que
le thème, sensible, de la situation des Mapuches expose
à des risques les journalistes ou documentaristes qui
voudraient s’y consacrer. En 2004 et 2005, le directeur
de la revue mapuche Azkintuwe, Pedro Cayuqueo Millaqueo, avait
été arrêté à deux reprises,
après avoir dénoncé les spoliations de
terres dont il estime victime son peuple. Le 17 mars dernier,
Christophe Cyril Harrison et Paul Rossj, deux documentaristes
français, ont été brièvement détenus
à Collipulli, accusés d’avoir provoqué
un incendie qu’ils filmaient et d’”appartenir
à l’ETA”. Le 3 mai, le scénario
s’est répété pour deux cinéastes
italiens, Giuseppe Gabriele et Dario Ioseffi, eux aussi qualifiés
de “terroristes” avant d’être expulsés.
La question mapuche s’assimile-t-elle à un sujet
tabou, synonyme d’entrave à la liberté
de la presse ? Nous souhaitons que les journalistes,
chiliens ou étrangers, obtiennent la garantie de travailler
en toute sécurité en Araucanie. Nous souhaitons
également que la justice apporte les éclaircissements
nécessaires dans le dossier Elena Varela.
En vous remerciant de l’attention que vous porterez
à cette lettre, je vous prie d’agréer,
Madame la Présidente, l’expression de ma très
haute considération.
Robert Ménard
Secrétaire général
Reporters sans frontières défend
les journalistes emprisonnés et la liberté de
la presse dans le monde. L'organisation compte neuf sections
nationales (Allemagne, Autriche, Belgique, Canada, Espagne,
France, Italie, Suède et Suisse), des représentations
à Bangkok, Londres, New York, Tokyo et Washington,
et plus de 120 correspondants dans le monde.
© Reporters sans frontières 2008
Source : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=27350 |
|
Document - Chili. Intimidation
/ Harcèlement. Elena Varela López
ACTION URGENTE
DOCUMENT PUBLIC Index AI : AMR 22/001/2008
– ÉFAI
3 juin 2008
AU 154/08 Intimidation / Harcèlement |
|
Chili Elena Varela López (f), réalisatrice
de documentaires
La réalisatrice de documentaires Elena Varela López
est détenue à la prison de Rancagua, une ville
située au centre du Chili. Elle tourne actuellement
un film pour lequel elle fait des recherches depuis quatre
ans, consacré au conflit qui oppose les compagnies
d'exploitation forestière et le peuple indigène
mapuche du Chili au sujet de l'utilisation des terres. Amnesty
International pense que les autorités l'ont arrêtée
dans le but d'interrompre son enquête sur ce conflit
et de l'intimider, de même que les Mapuches.
Elena Varela López a été arrêtée
le 7 mai par des policiers à son domicile, dans
la région de Novena, à environ 620 kilomètres
au sud de son lieu de détention actuel. Elle a été
inculpée d'« association illicite dans
l'intention de commettre une infraction ».
La police a saisi plusieurs effets personnels à son
domicile, notamment des cassettes vidéo, du matériel
audio, des appareils photo, des téléphones portables
et des costumes dont elle avait besoin pour tourner son documentaire.
En outre, les agents qui l'ont arrêtée ont également
saisi les recherches qu'elle avait effectuées, ainsi
que des documents relatifs au financement du film par le Fonds
national audiovisuel, un organisme gouvernemental.Amnesty
International craint que ces informations ne soient utilisées
par les forces de sécurité chiliennes afin d'intimider
et de harceler les militants mapuches et les personnes qui
ont contribué à ces recherches en apportant
leur avis.
Depuis mars 2008, les autorités ont arrêté
trois réalisateurs de documentaires qui ont dénoncé
le conflit entre les compagnies d'exploitation forestière
et les Mapuches.
INFORMATIONS GÉNÉRALES
La communauté mapuche est reconnue comme un des peuples
indigènes du Chili, en vertu de la loi chilienne de
1993 sur les indigènes. D'après ce texte, ces
peuples sont« les descendants de groupes humains
présents sur le territoire national depuis l'époque
précolombienne, qui conservent des caractéristiques
ethniques et culturelles propres, la terre étant pour
eux l'élément central qui fonde leur existence
et leur culture ».
L'utilisation des terres est au cœur du conflit entre
les Mapuches et le gouvernement chilien, qui dure depuis plus
de dix ans. Dans un rapport soumis en 2003 à la suite
de sa mission au Chili, le rapporteur spécial des Nations
unies sur la situation des droits de l'homme et des libertés
fondamentales des populations autochtones a notamment recommandé
qu'en plus de l'octroi des titres de propriété
sur des terres privées, les territoires ancestraux
des communautés indigènes comportant des ressources
collectives soient restitués.
Amnesty International a signalé des mauvais traitements
et des actes de harcèlement dont les Mapuches ont été
victimes aux mains de la police chilienne et dénoncé
publiquement le recours des autorités à la législation
antiterroriste contre les membres de communautés indigènes
qui luttent pour le respect de leurs droits humains et de
leurs libertés fondamentales (voir par exemple l'AU 121/06,
AMR 22/001/2006, 5 mai 2006). En mars 2008, le Comité
des droits de l'homme des Nations unies s'est inquiété
de l'utilisation de la législation antiterroriste contre
des Mapuches ayant participé à des activités
de revendication du droit à la terre des populations
indigènes.Le 21 mai 2008, le Chili a été
élu membre du Conseil des droits de l'homme des Nations
unies pour un mandat de trois ans. En tant que tel, cet État
doit montrer sa volonté de respecter les droits humains,
à la fois au plan international et au plan national,
et de coopérer pleinement avec le Conseil.
ACTION RECOMMANDÉE : dans les appels
que vous ferez parvenir le plus vite possible aux destinataires
mentionnés ci-après (en espagnol ou dans votre
propre langue) :
- déclarez-vous préoccupé par l'arrestation
d'Elena Varela López, qui semble être une tentative
visant à l'intimider, de même que les militants
mapuches ;
- exhortez les autorités à assurer la sécurité
de tous les militants mapuches et de toutes les personnes
nommées sur les documents de recherche saisis par la
police ;
- faites-leur remarquer l'inquiétude exprimée
par le Comité des droits de l'homme des Nations unies
au sujet de l'utilisation de la législation antiterroriste
contre des membres de la communauté mapuche, et engagez
le Chili, en tant que nouveau membre du Conseil des droits
de l'homme, à respecter les droits humains de tous
les citoyens.
APPELS À :
Présidente de la République :
Señora Presidenta de la República de Chile
Sra. Michelle Bachelet
Presidencia de la República
Palacio de la Moneda
Santiago, Chili
Fax : + 56 2 690 4958
Formule d'appel : Señora Presidenta
de la República de Chile, / Madame la Présidente
de la République,
Ministre de l'Intérieur :
Señor Ministro del Interior
Sr. Edmundo Pérez Yoma
Ministerio del Interior
Palacio de la Moneda
Santiago, Chili
Fax : + 56 2 699 2165
Formule d'appel : Señor Ministro,
/ Monsieur le Ministre,
Ministre de la Culture :
Señora Ministra Presidenta del Consejo Nacional de
la Cultura y las Artes
Sra. Paulina Urrutia Fernández
Consejo Nacional de la Cultura y las Artes
Fray Camilo Henríquez 262,
Santiago, Chili
Fax : + 56 2 665 0803
Formule d'appel : Señora Ministra,
/ Madame la Ministre,
COPIES À :
Directeur national de la Corporation nationale de développement
autochtone (CONADI) :
Señor Wilson Reyes Araya
Director Nacional de Corporación Nacional de Desarrollo
Indígena- Conadi
Ahumada 48, piso 10
Santiago, Chili
Fax : + 56 2 6721879
ainsi qu'aux représentants diplomatiques du Chili
dans votre pays.
PRIÈRE D'INTERVENIR IMMÉDIATEMENT.
APRÈS LE 15 JUILLET 2008, VÉRIFIEZ AUPRÈS
DE VOTRE SECTION S'IL FAUT ENCORE INTERVENIR. MERCI
source : http://www.amnesty.org/fr/library/asset/AMR22/001/2008/fr/4d7a787b-32c9-11dd-863f-e9cd398f74da/amr220012008fra.html |
Signez la pétition de Trekmag
Signez
la pétition du Monde Diplomatique Chili
« Le Rallye Dakar viole les
droits du Peuple Mapuche »
C’est en ces termes que le Conseil Assesseur Indigène
(CAI) a exprimé sa ferme opposition au passage du Rallye
colonialiste sur les terres ancestrales du Peuple Mapuche,
situées dans le sud de l’Argentine.
"L’irruption violente et non consultée
du Rallye Dakar en Wallmapu – territoire ancestral mapuche
qui comprend une partie des Etats nationaux actuels du Chili
et de l’Argentine – est une triste preuve de la
violation systématique de nos droits en tant que peuples
originaires d’Amérique. Les capitaux privés
et les gouvernements nationaux et provinciaux se sont mis
d’accord l’année dernière pour une
traversée prédatrice de notre espace territorial,
violentant notre relation ancestrale avec le Wallmapu pour
alimenter l’une des formes les plus frivoles du marché
du tourisme de consommation international : « l’aventure »
dans « les étendus déserts sauvages »
de cette partie du monde connue et commercialisée sous
le nom de Patagonie.
Les conversations officielles entre les entreprises privées
et le Ministère du Tourisme commencèrent au
moins en juillet 2007, selon les informations du gouvernement.
Au même moment, ils auraient du mettre en place les
mécanismes de consultation préalable, libre
et informée des peuples indigènes affectés
par le projet tel que l’établit la Convention
169 de l’Organisation Internationale du Travail sur
les Peuples Indigènes et Tribaux signée par
l’Etat argentin.
Tout le tronçon sud de la traversée du Dakar
2009 se fera en territoire ancestral Mapuche. Et à
l’heure de l’arrivée de cette invasion
« touristique » aucun de nos peñi
(frères), de nos lamngen (sœurs), de nos lof
(communautés traditionnelles), de nos organisations
a été ni même informé, ni consulté,
ce qui constitue une claire violation e la Convention 169,
la carte des droits indigènes de l’ONU, l’article
75 de la Constitution Nationale et de la loi intégrale
de l’Indigène N°2287, ainsi que de nombreuses
législations de protection de l’environnement
et du patrimoine génétique, anthropologique
et paléontologique. On constate que rien a été
fait dans la Province du Rio Negro, et ni dans les provinces
voisines qui constituent le Wallmapu et où il existe
des populations mapuche organisée socialement et politiquement
(…)."
Le communiqué
du CAI s’ajoute ainsi aux préoccupations exprimées
par d’autres organisations et communautés indigènes
d’Argentine et du Chili, ainsi que par d’association
de défenses de l’environnement.
En France, le Collectif
Actions pour les Victimes Anonymes du Dakar, rassemblant
une trentaine d’associations venant de différents
horizons, rappelle que parmi les participants, certains ont
déjà tué des enfants lors de leur passage
en Afrique, et rappelle le grand nombre de victimes que ce
rallye laisse dans les régions traversées.
Le Rallye Dakar, constitue ainsi non seulement une violation
de plus des droits des peuples autochtones reconnus par les
instances internationales, mais bafoués par les Nations
et les multinationales, mais il représente également
un danger pour les populations locales à qui on fait
hypocritement miroiter les retombées économiques.
Trente années de rallye en Afrique montre que le Paris
Dakar n’y a jamais apporté de développement,
mais seulement son lot de morts et de mutilations pour les
africains, et de gros bénéfices pour ses organisateurs
et sponsors. |
Au Chili, Patricia
Troncoso, militante autochtone mapuche en grève de
la faim, est au seuil de la mort.
Communiqué du Comité de solidarité
avec les Indiens des Amériques (CSIA-Nitassinan)
Depuis 102 jours, Patricia Troncoso poursuit
la plus longue grève de la faim du Chili dans la
prison d'Angol. Elle est au seuil de la mort, faceà
l'indifférence du gouvernement de Mme Bachelet. Trois
autres codétenus
politiques mapuches l'ont accompagnée pendant plus
de deux mois dans cette grève et deux autres l'ont
rejointe solidairement.
Au prix de sa vie, elle revendique avec les autres prisonniers
:
* La libération immédiate de tous les prisonniers
politiques mapuches
* La démilitarisation du territoire mapuche, la fin
de la répression des
communautés en conflit et le respect de leurs droits
territoriaux.
La situation est grave. Le CSIA-Nitassinan lance un appel
à toutes les associations de défense des droits
humains et de solidarité internationale à
réagir. Exprimez votre solidarité avec Patricia
Troncoso et le peuple
mapuche, en écrivant à l'ambassadrice du Chili
en France :
Madame Pilar Armanet, Ambassadrice du Chili
Ambassade de la République du Chili
2, Av. de La Motte-Picquet, 75007 Paris
tél. : (+33) (0) 1 44 18 59 60
fax : (+33) (0) 1 44 18 59 61
e-mail : echile@amb-chili.fr
Transmettre, SVP, une copie de votre courrier ou d'une éventuelle
réponse au
Comité de solidarité avec les Indiens des
Amériques (CSIA-Nitassinan),
21 ter, rue Voltaire,
75011 Paris
tél. : 01 43 73 05 80
e-mail : info@csia-nitassinan.org
http://www.csia-nitassinan.org |
APPEL
À UN RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN AU PEUPLE MAPUCHE AU
CHILI
Depuis 90 jours, Patricia Troncoso
poursuit la plus longue grève de la faim du Chili
dans la prison d’Angol. Elle est au seuil de la mort,
face à l’indifférence du gouvernement
de Mme Bachelet. Trois autres codétenus politiques
mapuche l’ont accompagnée pendant plus de deux
mois dans cette grève et deux autres l’ont
rejoint solidairement.
Au prix de sa vie, elle continue de revendiquer
avec les autres prisonniers :
- La libération immédiate
de tous les prisonniers politiques mapuche et la révision
de leurs procès.
- La démilitarisation du
territoire mapuche, la fin de la répression des communautés
en conflit et le respect de leurs droits territoriaux.
Imperturbable, l’Etat
chilien continue l’occupation militaire des territoires
mapuche et multiplie, sans mandat, de violentes perquisitions
accompagnées d’humiliations racistes, dans
les communautés en conflit territorial.
Jeudi 3 janvier, à
l’aube, lors d’une récupération
pacifique de terres, Matias Catrileo Quezada,
étudiant mapuche de 22 ans, a été
abattu d’une balle dans le dos par
la police militaire. Pour mémoire, le 7
novembre 2002, Alex Lemun, 17 ans, a été atteint
mortellement par le tir d’un officier de police, lors
d’une occupation de terres. Dans la nuit du 21 août
2006, José Domingo Collihuin Catril, âgé
de 71 ans a été tué dans sa propre
communauté pendant une perquisition policière.
Ces crimes contre les Mapuche ne doivent pas rester impunis.
Nous demandons la mise en place
immédiate d’une commission composée
de membres de la société civile pour enquêter
sur la mort de Matias Catrileo et sur les violences commises
en territoire mapuche. Nous demandons instamment à
l’Etat chilien que le meurtrier de Matias Catrileo
soit jugé par un tribunal civil, et non militaire,
Nous demandons enfin que l’Etat
chilien n’applique plus la loi anti-terroriste aux
luttes sociales et territoriales, qu’il respecte la
Déclaration des Droits des Peuples indigènes
adoptée le 13 septembre 2007 par l’Assemblée
Générale des Nations Unies et ratifie dans
sa totalité la Convention 169 de l’Organisation
Internationale du Travail.
Collectif
de soutien au peuple mapuche
Premiers signataires : AlterKonexions,
association La Aldea, Association Pueblo, Association RELMU
– Paris, Colectivo Viento Sur, Comité de Solidarité
avec les Indiens des Amériques - Nitassinan, Comité
de Solidarité aux Peuples du Chiapas en Lutte, Icra
International, La Cucaracha Festival, Mouvement contre le
Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples,
Réseau d’Information et de Soutien au Peuple
Mapuche, Terre et Liberté pour Arauco, …
Paris, 10 janvier 2008
Contact : libertadarauco@gmail.com
- Site d’information : http://mapuche.free.fr
- http://www.mapuexpress.net |
Tout
au long de ses multiples tournées européennes
et nord-américaines, la présidente du Chili,
Michelle Bachelet, a l’habitude de présenter
son pays comme le leader de la démocratie en Amérique
latine. À Genève, au mois de juin dernier,
elle remémorait sa détention dans la prison
clandestine de la Villa Grimaldi pendant la dictature, à
une assemblée du Conseil des droits humains de l’ONU
manifestement émue par son discours.
Pourtant,
dans les prisons du Chili démocratique de Michelle
Bachelet sont actuellement enfermés des dizaines
de dirigeants autochtones Mapuche que l’ancien juge
Juan Guzman –responsable des poursuites qui ont mené
à l’arrestation de Pinochet– qualifie
lui-même de « prisonniers politiques ».
Qu’une autorité judiciaire de cette importance
se prononce en ces termes ne fait que confirmer ce que nous
observons depuis l’investiture de Michelle Bachelet
: rien ne se passe pour enrayer la dangereuse spirale du
recours croissant à la violence militaire, policière
et juridique dans le traitement de la question autochtone
au Chili.
Terroristes
C’est
en tant que « terroristes » que sont aujourd’hui
condamnés à 10 ans de prisons, assortis de
plusieurs centaines de milliers de dollars d’amende,
ces hommes et ces femmes mapuche, accusés d’avoir
provoqué l’incendie de quelques dizaines d’hectares
de terres qui faisaient partie jadis du vaste territoire
d’où ont été chassés leurs
ancêtres, et dont le général Pinochet
a parachevé le dépeçage en distribuant
ce qui en restait à ses proches amis de la Junte
militaire. Latifundistes et industries forestières
ont prospéré, certains jusqu’à
se hisser au fameux classement Forbes des grandes fortunes
de la planète, pendant que l’on confinait par
la force les Mapuche dans des réserves bien trop
exiguës pour qu’ils ne puissent y survivre.
Les lois
spéciales par lesquelles on entend aujourd’hui
neutraliser ces dangereux « terroristes mapuche »
furent mises en place et utilisées par le régime
de Pinochet pour réprimer l’opposition à
la Junte (loi 18.134 dite « anti-terroriste »
et loi de sécurité intérieure de l’État
12.927). Elles sont, aujourd’hui encore, les plus
terribles de l’arsenal juridique chilien. De façon
très paradoxale, ces lois dictatoriales ont été
modifiées par les gouvernements de la post-dictature
pour en renforcer l’application, notamment en incorporant
des délits communs tels que « l’incendie
ou la menace terroriste », figurant pourtant déjà
dans le Code Pénal.
Dans son
rapport sur le Chili de mars 2007, le Comité des
droits de l'homme des Nations Unies souligne sa préoccupation
au sujet des accusations de terrorisme contre des Mapuche
«pour des actes de protestation ou de revendication
sociale ayant trait à la défense de leurs
droits sur leurs terres» . Il rappelle également
que l'application de ces lois limite les garanties d'une
procédure régulière dans ces affaires
impliquant des Mapuche, notamment par le recours à
des témoins « sans visage » comparaissant
anonymement au tribunal derrière des paravents et
parlant à travers des micros distordant leurs voix,
ce qui contrevient par ailleurs fondamentalement au Pacte
International des droits civils et politiques et à
la Convention Américaine des droits de l’Homme
ratifiés par le Chili.
À
deux reprises, la Cour suprême du Chili est intervenue
pour révoquer des jugements dans lesquels des Mapuche
avaient été acquittés par les juges.
Voyant leurs garanties de procédure ainsi violées,
plusieurs dizaines de Mapuche accusés d’«
association illicite terroriste » ont décidé
de ne pas comparaître devant les tribunaux et se sont
trouvés contraints d’opter pour la clandestinité.
Contradictions
Malgré
ses discours sur la démocratie retrouvée,
Michelle Bachelet peine à cacher à la communauté
internationale la violence de la répression à
l’encontre des Mapuche, devenue systématique
au cours de son mandat, et qui rappelle étrangement
le climat des années noires de la dictature. De nombreuses
organisations internationales de défense des droits
humains (parmi lesquelles Human Right Watch et la Fédération
Internationale des Droits Humains) ont récemment
dénoncé la disproportion des actions policières
effectuées dans les communautés mapuche: hélicoptères,
véhicules blindés, des centaines d’hommes
des « forces spéciales » pour effectuer
des perquisitions dans les habitations traditionnelles faites
de terre et de bois, bombes lacrymogènes et armes
de guerre au poing. Enfants blessés par balle (comme
très récemment à Temucuicui), personnes
âgées rouées de coups, hommes et femmes
agressés, battus sous des insultes racistes, habitations
détruites, confiscations de biens, sont pratique
courante. Rien n’arrête les « forces de
l’ordre » dans leur quête obsessive des
« activistes » mapuche clandestins.
Soucieuse
de son image à l’étranger, et sous la
pression croissante des manifestations dans son pays, la
présidente s’est engagée l’an
passé à ne plus invoquer à l’avenir
les lois « anti-terroristes » dans des procès
liés à des demandes de terres lorsqu’il
s’agit de délits communs. Mais de façon
très contradictoire, le gouvernement de Michelle
Bachelet continue de se livrer à une criminalisation
croissante des demandes sociales mapuche en utilisant quotidiennement
la force publique pour les réprimer sur le terrain.
Les nombreux abus policiers commis à l’encontre
des Mapuche et dénoncés par les organisations
de droits humains demeurent impunis par le gouvernement.
Dans le même ordre d’idée, bien qu’elle
ait soutenu la récente Déclaration des Nations
Unies sur les droits des peuples autochtones, elle propose
un vague projet de reconnaissance constitutionnelle pour
les peuples autochtones du Chili qui reste très en
deçà des standards internationaux en la matière.
Grève
de la faim
Pour faire
valoir les droits que le Chili refuse à leur peuple,
Patricia Troncoso Robles, José Huenchunao Mariñan,
Jaime Marileo Saravia, Héctor Llaitul Carillanca
et Juan Millalén Milla, actuellement emprisonnés
à Angol, n’ont pas eu d’autre recours
que de cesser de s’alimenter, depuis le 10 octobre
dernier. Le 15 octobre se sont joint à eux dans cette
grève de la faim Ivan Llanquileo, dirigeant de la
communauté Millahual de Contulmo, incarcéré
dans la prison de Conception, ainsi que Waikilaf Cadin incarcéré
dans la prison de Haute sécurité de Santiago.
Ils demandent
la libération inconditionnelle de tous les prisonniers
politiques mapuche, la fin de la répression et la
démilitarisation des communautés mapuche qui
luttent pour leurs droits politiques et territoriaux.
Amnesty International
et l’Organisation Mondiale Contre la Torture ont manifesté
« leur préoccupation quant aux conditions de
santé et aux impacts quant à l’intégrité
physique et psychologique des grévistes de la faim
mapuche ». Les deux organisations mentionnent pour
ces cas « l’application d’une politique
pénale disproportionnée ». Depuis Genève,
Rodolfo Stavenhagen, rapporteur spécial des Nations
Unies pour les droits des peuples autochtones, a incité
le gouvernement chilien « à mettre en œuvre
tous les moyens en son pouvoir pour arriver à un
accord permettant de sortir de la crise posée par
les prisonniers mapuche », et suggère «
l’amnistie pour les défenseurs des droits autochtones
condamnés par les lois antiterroristes ». De
nombreux intellectuels, dont Noam Chomsky et le prix Nobel
de littérature José Saramago ont interpellé
Michelle Bachelet sur la question mapuche. Jusqu’à
aujourd’hui, rien n’y a fait.
En ce mois
de Novembre 2007, le peuple mapuche commémore les
5 ans de l’assassinat d’Alex Lemún, jeune
mapuche de 17 ans abattu d’une balle dans la tête
par la police chilienne alors qu’il participait à
une occupation pacifique de terres ancestrales. Alex est
une des victimes de cette transition démocratique
inachevée qui ces dernières années
s’est entachée du sang et des souffrances des
familles osant se lever pour réclamer leurs droits.
Le policier auteur du coup de feu n’a jamais été
jugé ni même sanctionné. Il a été
promu au grade de major.
Nous espérons
qu’en ce mois de Novembre le Chili « démocratique
» de Michelle Bachelet ne se rendra pas responsable
d’une nouvelle mort en restant sourd aux revendications
des prisonniers politiques en grève de la faim dans
ses prisons.
Pour cette
raison, nous demandons au gouvernement du Chili de libérer
tous les prisonniers politiques mapuche et de mettre fin
à la criminalisation des revendications sociales
et politiques mapuche.
Nous nous
adressons également au gouvernement du Canada qui,
par le biais de son ministre des affaires indiennes, déclarait
récemment dans les pages de ce journal que «
la situation des peuples autochtones partout dans le monde
justifie la prise de mesures internationales concertées
et concrètes ». Nous lui demandons d’assumer
ses propos et d’interpeller le gouvernement du Chili
sur ce sujet.
Nous invitons
enfin toutes les personnes qui veulent se joindre à
cet appel à visiter le site Internet suivant :
http://acsppm.blogspot.com où ils pourront signer
la pétition en ligne.
Françoise
David (Porte parole de Québec Solidaire)
Richard Desjardins
(Artiste)
Henri Jacob
(Action Boréale)
Serge Mongeau
(Écrivain)
Roméo
Saganash (Grand Conseil des Cris)
Daniel Turp
(Député de Mercier)
Alexis Wawanoloath
(Député Abitibi Est)
Signer
LA PÉTITION en ligne
Votre
signature a plus de pouvoir que vous ne le pensez (voir
le film d'Amnesty International) N.B.
: cette initiative est indépendante d'Amnesty international
|
Les
organisations et personnes qui signent ce communiqué
ont décidé d’unir leurs efforts en solidarité
avec la lutte et l’exercice du droit à la libre
détermination du peuple mapuche et appellent à
une journée européenne de solidarité
le vendredi 26 octobre 2007.
La
persécution politique systématique, la répression
et la violation des droits humains fondamentaux exercées
par l’Etat chilien à l’encontre des membres
des communautés mapuche, de leurs autorités
et de leurs organisations ont contraint, une fois de plus,
les prisonniers politiques détenus dans différentes
prisons du Chili à entamer une grève de la
faim pour défendre la vie, la liberté et la
justice.
Depuis
le 10 octobre 2007, Jaime Marileo,
Patricia Troncoso, José Millalen, Héctor Llaitul
y José Huenchunao, détenus dans la
prison d’Angol, sont en grève de la faim illimitée.
Se sont joints à leur action le Lonco Iván
Llanquileo, détenu dans la prison de El
Manzano, et Waikilaf Cadin Calfunao, incarcéré
en prison de haute sécurité à Santiago
du Chili, à 800 km de sa communauté. Leurs
revendications sont les suivantes :
- La
liberté de tous les prisonniers politiques mapuche
- La
démilitarisation des zones en conflit dans la Région
de l’Araucania
- La
fin de la répression à l’encontre
des communautés mapuche
Tandis
que le gouvernement chilien, dirigé par la Présidente
Michelle Bachelet, tente d’apparaître comme
un modèle en matière des droits de l’homme,
la communauté internationale rejette énergiquement
l’aggravation des violations commises à l’encontre
des droits économiques sociaux, culturels, politiques
et civils des peuples originaires et, particulièrement,
la persécution politique menée contre les
communautés mapuche, sous couvert du système
judiciaire et des services de sécurité hautement
répressifs de l’Etat chilien.
Les
protestations et les recommandations d’organisations
comme Amnesty International, la Fédération
Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), Human
Rights Watch, l’Organisation Mondiale Contre la Torture
(OMCT), et celles de plusieurs organisations du mouvement
international et national de solidarité avec le peuple
mapuche ainsi que les questionnements et exigences émis
par des organismes des Nations Unies tel que le Bureau du
Haut Commissariat des Droits de l’Homme, le Pacte
International des Droits Economiques, Sociaux et Culturels
(PIDESC) et le bureau du Rapporteur Spécial Rodolfo
Stavenhagen, sont restés sans réponse.
L’Etat
chilien n’a pas respecté son engagement à
ratifier la Convention 169 de l’Organisation
Internationale du Travail (OIT) relative aux peuples indigènes
et tribaux et ne manifeste aucune volonté
polítitique pour mettre en application la Déclaration
des Nations Unies sur les Droits des Peuples Indígènes
en date du 13 septembre 2007.
Il persiste à imposer une “reconnaissance constitutionnelle”
restreinte, limitée, sans consultation des peuples
indigènes concernés, consistant à nier
leur identité culturelle en voulant les assimiler
dans une culture et un système politico-économique
qui les excluent, les marginalisent et les méprisent.
Le
droit à la libre détermination, à l’autonomie
et à l’autogouvernement, ainsi que la mise
à disposition de moyens pour financer leur fonctionnement
autonome, stipulés dans les articles 3, 4 et 19 de
la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des
Peuples Indigènes, sont ignorés par les politiques
indigènes actuelles de l’Etat chilien. Contrairement
aux exigences des normes internationales, les seules réponses
du gouvernement chilien aux justes revendications du peuple
mapuche sont la persécution, la torture, les perquisitions,
la répression et la prison.
Face
à cette situation, le mouvement de solidarité
avec la lutte du peuple mapuche qui s’est mobilisé
dans différents pays européens déclare
:
- appuyer
inconditionnellement les demandes des prisonniers
politiques mapuche en grève de la faim ;
- exiger
instamment du gouvernement chilien de respecter son engagement
à ratifier la Convention 169 de l’OIT et
de mettre en application la Déclaration des Nations
Unies sur les Droits des Peuples Indigènes ;
- appuyer
la lutte du mouvement mapuche pour sa reconstruction en
tant que peuple et pour la libre détermination
des peuples originaires du Chili ;
- rendre
responsable le gouvernement du Chili et ses institutions
de l’intégrité physique, de la santé
et de la vie des prisonniers politiques mapuche en grève
de la faim ;
- faire
un appel aux peuples et aux organisations sociales chiliennes
et internationales à soutenir la lutte et les revendications
des communautés mapuche et des peuples originaires
du Chili.
Nous
souhaitons manifester à l’opinion publique
chilienne et internationale notre volonté de rester
attentifs et vigilants tout au long de la grève de
la faim des prisonniers politiques mapuche, attentifs à
l’aboutissement de leurs demandes et nous continuerons
à soutenir la lutte du peuple mapuche et ses revendications
de façon concertée et coordonnée.
Signataires
de cette Déclaration :
- Defensoría Internacional de los Derechos
de los Pueblos, DIDEPU, Jaime Valdes, Secrétaire
General, Genève, Suisse, didepu@no-log.org
- Espacio Afroamericano, Mercedes Moya,
Genève, Suisse, hondavista@hotmail.com
- Movimiento Indio “Tupaj Amaru” Lazaro
Pary, Genève, Suisse.
- Association Bolivienne de Genève, Adela
Martin, Suisse, adela.martin@bluewin.ch
- Comité “Libérez les Cinq”,
Elena Bonacita, Genève, Suisse, ebonavita@bluewin.ch
- “Donde Estan” Uruguay, Genève,
Suisse
- APCN, Action Populaire contre la Mondialisation,
Olivier de Marcellus, Genève, Suisse
- AIPAZ COMUN, section Suisse, Julio
Avella, aipazcommun@gmail.com
- Enlazando Alternativas, Genève,
Suisse
- Comité de Apoyo al Pueblo Mapuche, Juan
Godoy, Basel, Suisse, jgodoy@vtxmail.com
- AlterKonexions, Carolina Marambio, Patrice Théo,
receptinfo@no-log.org, Paris, France
- Association Apatapela, German Vidal,
Marseille, France contact@apatapela.org
- Association Kakiñe, Tatiana
Zuñiga, présidente, Paris,
- Association PUEBLO, Michael Fitamant,
président, Patricio Rivera, vice-président,
Paris, asso.pueblo@hotmail.fr
- Association Terre et Liberté pour Arauco,
Nestor Vega, président, Paris, France. libertadarauco@wanadoo.fr
- Association Intifrance, Carmen Qorina
Minchan Yegou, Toulouse, France asso@intifrance.org
- Comité de Solidarité avec les
Indiens des Amériques, Janine Vidal, vice-présidente,
Paris, France, info@csia-nitassinan.org
- Comité de Solidarité "RELMU-PARIS",
Paris, France, fmgauthier@numericable.fr
- Comité de Solidarité avec les
Peuples du Chiapas en Lutte, Paris, France, cspcl_l@samizdat.net
- Cordillera, Checho Galleguillos, Villeneuve
d’Ascq, France, cordillera@orange.fr
- H.I.J.O.S. Paris, France.
- Icra Internacional, Hervé Valentin,
Responsable pour l’Amérique latine, France.
- Kolectivox, Coordination France, Sabine
Ehrmann, kolectivox@hotmail
- MRAP (Mouvement contre le Racisme et
pour l’Amitié entre les Peuples) Section
Amérique latine, Philippe Le Clerre, Paris, France.
- Réseau d´Information et de Soutien
au Peuple Mapuche, Paris, France, http://mapuche.free.fr
- Asociacion Argentina Vientos del Sur, Udine,
Italie, info@vientosdelsur.org
- Asociacion Chile-Lombardia, Estefania
Gonzalez, Milan, Italie, cile.lombardia@libero.it
- Solidarietà con il Popolo Mapuche,
Coordinamento per l'Italia violeta.serena@fastwebnet
- Circolo Culturale “Libero Fumagalli”
ville de Côme – Italie
- Wenuykan, Amicizia con il Popolo Mapuche, ville
de Côme - Italie wenuykan@gmail.col
- Comitato Lavoratori Cileni Esiliati, Hugo
Silta Soto, Toscana, Italia, comitato@hotmail.com
- Comité por la Paz, “Rachel Corrie”,
Valpoceva, Gênes, Italie, info@centropacecorrie.it
- RADIO REGION XIV Goteborg, Suède
radioregion14@gmail.com
- Asociacion CULTURA MAPUCHE, Goteborg,
Suède kulturamapuche@gmail.com
- Enlace Mapuche Internacional, Reynaldo
Maniqueo, Bristol, Angleterre, mapuche@mapuche-nation.org
- Asociacion de Ex Prisioneros Politicos del Reino
Unido, Angleterre, expp.uk@googlemail.uk
- Grupo de Amigos del Pueblo Mapuche, Alex
Opazo, Danemark, choyunco@hotmail.com
- Internacional Humanista, Lars Kramer
Kristensen, Danemark
- TINKU-Dannmark, Doris Palvio, Danemark
- MAPMUNDIAL, Rudi Vejar, Hollande, mapmundial@yahoo.com
- Las Madres de Plaza de Mayo (Linea Fundadora),
Argentine, madreslf@uolsinectis.com.ar
- APDN La Costa, Asamblea Permanente por los Derechos
Humanos, Alicia Cesareo, Argentine, aliciacesareo@yahoo.com
- Central de Trabajadores de Argentina, Regional
Lanus, José A. Pellegrini, Buenos Aires,
japellegrini@speedy.com.ar
- Union por los Derechos Humanos de La Plata,
Ex detenidos, desaparecidos, familiares y compañeros,
Argentine, unionxlosddhhlaplata@gmail.ar
- Asemblea Permanente por los Derechos Humanos
de Rosario, Argentine, apdhrosarioprensa@yahoo.com.ar
- Porgrama Radial « El Club de
la Pluma », Norbert Ganci, Argentine,
elclubdelapluma@yahoo.com.ar
- ATE SENASA (Association des travailleurs de
l’Etat, Service National de Santé et du Contrôle
alimentaire), Buenos Aires, Argentine, atesanasamartinez@yahoo.com.ar
- Grupo de Apoyo al Pueblo Mapuche, Maria
Esperidion, Norvège, maria.esperidion@gmail.com
- Red de Apoyo a los Pueblos Indigenas, Elisabeth
Backman, Oslo, Norvège.
- Grupo Internacional d’Oslo, Partido Socialista
de Izquierda, Marielle Leraan, Norvège.
- Centro Cultural Newen, Eirik Franfrank,
Oslo, Norvège
- CAPN, Collectif pour l’Autonomie del Pueblo
Mapuche, Montreal, Canada, capmamtl@riseup.net
- Internacional Humanista, Jutta Uski,
Finlande, jjou@ruc.dk
- Circulo Bolivariano de Viena, Porte-parole :
Carlos Troger, Autriche catro2005@aon.at
- Grupo Pachamanka, Luis Parra Madariaga,
Vienne, Autriche, luis.parra@chello.at
- Confederacion Latinoamericana en Austria, José
Contreras, Autriche, inkariva@gmx.at
- LEFO, Beratung, Bildung und Begleitung für
Migrantinnen, Cristina Boidi, Vienne, Autriche,
aon.913269548@aon.at
- Sociedad de Amistad Austro-Chilena, Hannes
Seitner, Vienne, Autriche
- « Radio Onda Rossa (Rome,
Italie) soutient l’initiative de la journée
de Solidarité du 26 octobre.
Personnes :
- Muriel Garfias, Vienne, Austria
- Maria Inés Bussi chemin de Pinchat
12 bis1227 Carouge (Genève) Suisse, mibussi@mclink.it
- Manuel Pinto manuel.pinto@inode.at
- Ana Musa Mathieson cnumat@inode.at
- Jessica Moraga, Valais, Suisse
- Jeannette Paillan, Espagne
- Giovanni Russotto, Liguie, Italie
- Giorgia Cada, Vienne, Autriche
- Ines Bieringer, Vienne, Autriche
- Hilda Arias, Vienne, Autriche
- Carlos Ramos, Heredia, carahe12@yahoo.es
- Mario Casasus, journaliste La Jornada,
Mexique
c.c
:
- Mission
permanente du Chili auprès de l’ONU, Genève,
Suisse
- Missions
permanentes auprès de l’ONU des pays européens
- Ambassades
et consulats du Chili en Europe
- Bureau
du Haut Commissariat des Nations Unies des Droits de l’Homme
- Bureau
du Rapporteur Spécial des Peuples Indigènes,
UNHCHR
- Bureau
pour l’Amérique latine et les Caraïbes
du Haut Commissariat des Droits de l’Homme des Nations
Unies.
- Organisations
Internationales Indígènes
- Organisations
Internationales des Droits de l’Homme
- Parlement
européen, M. Onesta, vice-président
- Presse
et médias d’information chiliens et internationaux
|
ACTION
URGENTE EN SOLIDARITE AVEC LES PRISONNIERS-ERES POLITIQUES
EN GREVE DE LA FAIM!!!!! |
Chers-ères
camarades et ami-es,
Comme vous devez le savoir, le 10 octobre dernier, les prisonniers-ères
politiques mapuche de la prison de Angol, ont commencé
une grève de la faim, à laquelle s'est joint
le 17 octobre le prisonnier politique mapuche Ivan Llanquileo
de la Prison El Manzano. IVAN LLANQUILEO, PATRICIA TRONCOSO
ROBLES, HÉCTOR LLAITUL CARRILLANCA, JOSÉ HUENCHUNAO
MARIÑAN,
JAIME MARILEO SARAVIA et JUAN MILLALEN MILLA, ont accompli
une fois de plus un nouveau pas dans la lutte pour les droits
et la recontruction du peuple mapuche.
Leurs revendications sont les suivantes:
1) La liberté immédiate de tou(Te)s les prisonniers(Ères)
politiques mapuche emprisonné(E)s par l'Etat
chilien;
2)la
démilitarisation de toute la zone mapuche en conflit
avec les entreprises forestière et;
3) la Fin à la répression aux communautés
mapuche.
Il
n'est pas difficile de constater que, dans leur objectif
de réduire au maximum l'importance des revendications
des prisonniers-ères mapuche, les médias officiels
chiliens se bornent à creer un silence informatif
absolu en ce qui concerne la grève de la faim.
Il faut signaler que:
- les camarades qui participe aujourd'hui à la grève
avaient déja réalisé la même
action pendant 64 jours mettant par là gravement
en danger leur vie, leur santé et leur intégrité
physique.
- Le prix à payer pour s'être engagé
dans la lutte pour la réalisation de leurs revendications
et pour leur droits à exercer l'autonomie sur leurs
territoires est élevé! Le sang coule sur le
wallmapu et il se fait
aujourd'hui nécessaire d'arrêter cette situation!
Pour ces raisons, nous voulons faire un appel à tous
les collectifs et à toutes les personnes solidaires
avec la cause mapuche en Europe à travailler ensemble
et en étroite coordination pour promouvoir des actions
de soutien aux revendications de nos camarades en grèves
de la faim.
Nous pensons qu'il serait important de s'organiser ensemble
et de se coordiner pour réaliser des activités
de soutien et échanger des informations, ainsi nous
renforcerons la solidarité et le résultat
sera
plus efficace. Nous proposons dans ce sens et fraternellement
les idées suivantes:
1. La création d'un réseau d'échange
d'informations et de coordination en soutien aux grévistes;
2. Une action conjointe et simultanée auprès
des délégations chiliennes dans nos pays respectifs
(ambassades, consulat, bureaux commerciaux chiliens tels
que ProChile, etc.) pendant la semaine du 22 au 26 octobre
afin de manifester notre soutien et notre répudiation
à l'Etat chilien et à son gouvernement; la
journée du 26 octobre a été retenue
comme étant une journée de solidarité
internationale envers le peuple mapuche (voir lettre en
espagnol).
3. La diffusion de communiqués de soutien à
la lutte du peuple mapuche et aux grévistes et de
dénonciation auprès de la population civile
et des moyens de communication nationaux, internationaux
ou chiliens;
4. La réalisation d'activités de soutien,
de diffusion d'informations et de dénonciation dans
les pays respectifs;
5. Des Actions de soutien directes aux grévistes
en les appelant par téléphone ou en leur envoyant
des fax :
Ivan
Llanquileo: Prison El Manzano Fax:0056 41 - 388063. Téléphone:
005641 - 388105 - 388909 - 388910 - 388062 - 387734;
Patricia
Troncoso Robles, Héctor Llaitul Carrillanca, José
Huenchunao Mariñan, Jaime Marileo Saravia et Juan
Millalen Milla: Prison de Angol:Fax: 0056 - 45 - 711560.
téléphone: 0056- 45 - 718072 -
71856) ;
6. Autres idées.
Nous espérons que cette initiative sera la bienvenue
et sera source de nouvelles idées ou propositions.
Enfin, en plus de répondre directement à ce
courrier, vous pouvez envoyer vos propositions à
l'adresse: didepu@no-log.org
.
Nous remercions d'avance les camarades qui nous feraient
parvenir des informations sur la situation des grévistes.
LIBERTE AUX PRISONNIERES ET PRISONNIERS POLITIQUE DU PEUPLE
MAPUCHE!
NOUS CONVOQUONS TOUT LE MONDE!!
Jaime Valdés de la Défense Internationale
des droits des peuples
Genève
Suisse
---------------------------------------------------------------
VERSION ESPAGNOLE:
!!ACCIÓN URGENTE POR LOS PRISIONEROS POLÍTICOS
MAPUCHE EN HUELGA DE HAMBRE!!!
!!!!CONVOCAMOS TODOS Y TODAS!!!!
Estimadas y estimados compañeras, compañeros,
amigos y amigas:
Como ya deben saber, el pasado 10 de octubre, los prisioneros
políticos
mapuche que se encuentran recluidos en la Cárcel
de Angol, han iniciado
una nueva huelga de hambre. PATRICIA TRONCOSO ROBLES, HÉCTOR
LLAITUL
CARRILLANCA, JOSÉ HUENCHUNAO MARIÑAN, JAIME
MARILEO SARAVIA y JUAN
MILLALEN MILLA, han asumido una vez más, una nueva
trinchera en la lucha
por los derechos y la reconstrucción del pueblo mapuche.
Sus exigencias
son:
* Libertad inmediata a todos los Presos
Políticos Mapuche encarcelados
por el Estado Chileno,
* Desmilitarización de las zonas
en conflictos con las forestales y, *
Fin a la represión de las Comunidades Mapuche.
Como también habrán podido observar, la huelga
de hambre se encuentra con
el más absoluto cerco informativo por parte de la
prensa y medios
informativos chilenos, con el fin de restar importancia
(al igual que la
mayoría de las luchas del pueblo mapuche) a está
nueva reivindicación.
Es importante recordar que en la huelga de hambre participan
compañeras y
compañeros que ya han realizado este mismo tipo de
acción, poniendo en
peligro sus vidas con posibilidades de daños
irreversibles para su salud
y su integridad física. Sabemos que nuestros hermanos
mapuche, a través de
la historia y el pasado reciente, ha pagado un alto precio
en su lucha por
sus reivindicaciones como pueblo y el derecho a ejercer
la autonomía sobre
sus territorios. Walmapu esta regada de su sangre y es necesario
evitar
que esta situación siga prevaleciendo.
Por lo anterior, queremos hacer un llamado a todas las organizaciones
y
personas solidarias con la causa mapuche en Europa y otros
lugares, a
trabajar juntos y en estrecha coordinación para promover
acciones en apoyo
a la reivindicaciones de nuestros hermanos y hermanas en
huelga de hambre.
Sabemos que todos ustedes son activos y activas militantes
en defensa de
la lucha mapuche y no dudamos en que realizarán acciones
de apoyo como lo
han hecho en el pasado. Sin embargo, la coordinación
de actividades y el
intercambio de información, harán más
fuerte nuestro apoyo y nos permitirá
ser más efectivos en los resultados. Para ello proponemos
de la manera más
fraterna, tomar en consideración las siguiente ideas/propuestas:
1. Creación de una red de intercambio
de información y de coordinación
en apoyo a los huelguistas .
2. Al menos una acción Europea coordinada
y simultanea la semana del 22
al 26 de octubre (mismo día y hora) de protesta,
información y
exigencia ante instancias representativas del Estado chileno
en los
diferentes países como: embajadas, consulados, Misión
Permanente ante las
Naciones Unidas, oficinas comerciales como Pro Chile, etc.
3. Comunicados de apoyo y de denuncia conjunta
ante la opinión pública
y medios de comunicación internacionales y chilenos.
4. Actividades de denuncia, información,
sensibilización y de apoyo a
las reivindicaciones de los huelguistas a nivel de cada
país.
5. Acciones de apoyo directo a los huelguistas
como llamadas
telefónicas a la Cárcel de Angol, cartas,
postales u otras muestras de
solidaridad personal y de organizaciones dirigidas directamente
a los
prisioneros políticos.
6. Otras..
Esperamos que esta iniciativa tenga buena acogida y surjan
propuestas y
actividades que nos permita coordinar las acciones de apoyo
los
huelguistas y fortalezcan su lucha. Unidos somos más
fuertes.
Además de este correo personal, por favor escribir
y agregar a la red el
siguiente correo: didepu@no-log.org.
Agradeceremos cualquier información
que nos envíen sobre la situación de los huelguistas.
!LIBERTAD A LAS PRISIONERAS Y PRISIONEROS POLÍTICOS
DEL PUEBLO MAPUCHE!
!!!CONVOCAMOS TODOS Y TODAS!!!
Jaime Valdés, por la Defensoría Internacional
de los Derechos de los Pueblos
DIDEPU
Ginebra,
Suiza.
-----------------------------------------------------------------
ANNEXE: CONVOCATION POUR UNE JOURNEE DE MOBILISATION LE
26-10:
Convocan para el 26 de Octubre 2007:
Jornada de solidaridad internacional con el pueblo Mapuche
Europa, 15 de octubre, 2007
Las organizaciones mapuche y solidarias de Europa abajo
firmantes, hacen un
llamado urgente a las organizaciones sociales, de derechos
humanos y de
apoyo a los pueblos indígenas y los insta a sumarse
a la "Jornada de
Solidaridad Internacional con el Pueblo Mapuche" que se
realizara el
viernes
26 de Octubre, 2007.
La sistemática persecución política
en contra de los activistas y
autoridades ancestrales del pueblo Mapuche por parte del
Gobierno Chileno,
nos obliga apelar -una vez más- por vuestro apoyo
y solidaridad.
Desde el 10 de octubre, 2007 cinco prisioneros políticos
mapuche se
encuentran en huelga de hambre indefinida, Jaime Marileo,
Patricia
Troncoso,
José Millalen, Héctor Llaitul y José
Huenchunao, reivindican el respeto de
los derechos humanos. Los detenidos se encuentran recluidos
en la Cárcel
de
Angol, región de la Araucanía y sus demandas
son:
· Libertad
de todos los presos políticos Mapuche,
· Desmilitarizació-n
de las zonas en conflictos, en la región de
La
Araucanía
· Fin a
la represión de las comunidades Mapuche.
A pesar del persistente reclamo de diversas organizaciones
internacionales
defensoras de las libertades y derechos humanos, el gobierno
chileno
persiste en reprimir a los lideres y representantes políticos
mapuche
utilizando como instrumento el sistema judicial y los servicios
de
seguridad. La represión que ejerce el gobierno encabezado
por la
Presidenta
Michelle Bachelet atenta contra los derechos económicos,
sociales y
culturales del pueblo Mapuche.
El Estado chileno se niega a ratificar el Convenio 169 de
la OIT sobre
pueblos indígenas y tribales y no evidencia ninguna
voluntad política por
implementar la declaración de las Naciones Unidas
sobre los Derechos de
los
Pueblos Indígenas. El estado chileno condena a prisión
a los lideres
políticos mapuche por delitos que de acuerdo con
el Código Penal no
deviene
en condenas de prisión; negándoles un trato
acorde con su condición de
prisioneros políticos.
Con motivo de la visita el 18 de octubre al Vaticano, por
parte de la
presidenta de Chile y su audiencia con el Papa Benedicto
XVI, llamamos a
desarrollar una campaña de información y protesta
por la situación de los
presos políticos mapuches recluidos en las cárceles
de Chile.
Actividades y acciones que proponemos:
· Protesta
ante la embajada chilena y filiales que representen
intereses políticos y comerciales chilenos
· Envío
de correos electrónicos y cartas de protesta a las
embajadas
chilenas en su país de residencia
· Acciones
de protesta e informativas en Internet
· Envío
de correos electrónicos y cartas de protesta a los
medios
informativos de su país de residencia
· Envío
de correos electrónicos y cartas de protesta a
organizaciones
de derechos humanos, Consejo de Derechos Humanos de la ONU,
UE y
Europarlamentarios,
· Acciones
y actividades político - cultural de información
sobre la
situación mapuche.
Apelamos por vuestra solidaridad y apoyo moral con la justa
lucha del pueblo
Mapuche por justicia, libertad y autodeterminació-n.
Para más informaciones; contactar:
Reynaldo Mariqueo
Enlace Mapuche Internacional - Inglaterra
HYPERLINK "mailto:mapuche@mapuche-nation.org"mapuche@mapuche--nation.org
Rodolfo Vejar
Mapundial - Holanda
HYPERLINK "mailto:mapundial@yahoo.com"mapundial@yahoo.-com
Jorge Calbucura
Centro de Documentación Mapuche, Ñuke Mapu
- Suecia
HYPERLINK "mailto:calbucura@comhem.se"calbucura@comhem.-se
Millaray Waikian
Organización Aukiñ wenteche - Suiza
HYPERLINK "blocked::mailto:aukinwenteche@yahoo.fr"aukinwenteche@-yahoo.fr
Gaston Lion
Comité Belga - América India - Bélgica
-----------------------------------------------------------
INFORMATION SUR LA LUTTE DU PEUPLE MAPUCHE:
http://risal.collectifs.net/spip.php?article2322 |
Des
organisations mapuche basées en Europe envoient
une
lettre à la présidente du Chili
S.E.
Michelle Bachelet Jeria,
Présidente de la République,
Palacio de La Moneda,
Santiago, Chili.
Europe, le 4 septembre 2006
Votre
Excellence :
Le
but de cette missive est de vous faire parvenir notre profonde
préoccupation concernant la violation continuelle des
droits humains du peuple Mapuche.
En
Europe, de nombreuses personnes perçoivent la ligne
politique étroite, excluante et anti-démocratique
de certains mandataires d'Amérique latine. Cette notion
est corroborée par le cas du Chili, causant ainsi la
déception d'une grande quantité de gens qui
se sont solidarisés de bonne foi et ont soutenu activement
le retour de la démocratie. Aujourd'hui, ils ne s'expliquent
pas qu'il existe encore des prisonniers politiques et que
les droits individuels et collectifs du peuple Mapuche ne
soient pas respectés.
La
grève de la faim, menée par quatre prisonniers
politiques mapuche durant soixante-dix jours, a engendré
un important mouvement de solidarité et une grande
préoccupation au sein des pays démocratiques
européens et dans le monde, pays qui conservent d'importants
liens commerciaux, culturels notamment avec l'état
chilien.
Nous
déplorons que l'engagement pris par S.E. Bachelet et
l'ancien Ministre M. Andrés Zaldiviar avec le peuple
Mapuche, en vue de modifier la loi Antiterroriste N° 18314
qui permettrait la liberté urgente des prisonniers
mapuche, n'ait toujours pas pris effet. Il faut souligner
que cette loi fut introduite sous le régime militaire
et qu'elle est aujourd'hui injustement appliquée aux
dirigeants mapuche ; des incohérences qui montrent
le double standard de la justice chilienne qui ignore les
crimes commis contre les mapuche, mais qui applique cette
loi dans toute sa rigueur quand il s'agit de défendre
les intérêts des groupes économiques installés
en territoire mapuche -en réalisant des perquisitions
dans les communautés mapuche, en poursuivant leurs
dirigeants, en emprisonnant et en torturant tous ceux qui
luttent pour leurs droits légitimes à récupérer
leurs territoires usurpés avec le consentement du pouvoir
établi.
En
raison de ce que nous avons mentionné précédemment
et de ce qui se passe actuellement dans les communautés,
nous exprimons ce qui suit :
Nous
nous joignons à la campagne pour la : Liberté
des prisonniers politiques Mapuche et la réforme de
la loi antiterroriste de toute urgence.
Nous
exigeons le respect de la vie des enfants, des personnes âgées,
des femmes, des jeunes et l'intégrité de l'ensemble
du peuple Mapuche, que cessent la violence et les assassinats
dans des opérations et des perquisitions dans les communautés
mapuche. QUE CESSE L'INTERVENTION ARBITRAIRE DE LA POLICE
DANS LES COMMUNAUTES MAPUCHE.
NOUS
EXIGEONS la participation démocratique, DES PROGRAMMES
CONCRETS ET REELS POUR ELIMINER LA PAUVRETE.
Nous
exigeons une enquête juste et la condamnation des assassins
du jeune Alex Lemún et de José Domingo Collihuin
Catril, 71 ans exécuté le 21 août 2006.
Que chaque action policière corresponde à un
acte judiciaire, non discriminatoire.
Nous
dénonçons la bassesse avec laquelle la marine
et les forces de police font usage de leurs armements et de
leur puissance face à des communautés mapuche
sans défense. Nous déplorons aussi le refus
du Gouvernement chilien de ratifier la Convention 169 de l'OIT,
qui reconnaît certains droits fondamentaux des peuples
Indigènes.
Nous
manifestons publiquement que le peuple Mapuche a le droit
d'aspirer à la démocratie, à la paix,
à des nuits sans perquisitions, des familles qui mangent
à leur faim, qui ne souffrent ni physiquement, ni psychologiquement,
des foyers joyeux et la fin des pleurs pour les proches des
prisonniers, des morts ou des mapuche poursuivis en justice.
Un
des piliers fondamentaux de la démocratie est la liberté
d'expression. Et quand le peuple veut participer à
la construction d'un futur stable et meilleur pour ses enfants,
les mandataires doivent écouter et améliorer
la qualité de vie du peuple et ne peut supprimer leurs
vies.
Nous,
les signataires, exigeons démocratie et tolérance
sans exclusions, ni discriminations et fondée sur la
participation citoyenne.
Nous
nous proclamons pour la justice et le respect des Droits Humains,
le respect de tous les peuples originaires, de leurs territoires,
l'autonomie et l'autodétermination.
Reynaldo
Mariqueo
Enlace
Mapuche Internacional
Jorge
Calbucura
Centro de Documentación Mapuche, Ñuke
Mapu
Violeta
Valenzuela
Alleanza Mapuche Internazionale
Coordinatrice MIL - Italie
Nora
Zeliz Pirillo
Contact Mapuche Indigène - Espagne
Oscar
Loncochino
Asociación Puentes Culturales
Umea, Suède
Gaston
Lion
Comité Belga-América India
Sebastian
Sepúlveda
Association CULTURA MAPUCHE
Gothenburg, Suède
Personnalité juridique suédoise:
802433-2481
Les
adhésions :
ISLAINFINITA
Pablo Neruda y su lucha
http://islainfinita.altervista.org
Centro
per la Pace
La
Cooperazione, l'Integrazione multietnica e Multiculturale
- Forlì
Copie
à :
Mesdames et Messieurs Sénateurs de la République
du Chili, organisations Mapuche et non Mapuche, presse nationale
et internationale, organisations des Droits Humains nationales
et internationales, Croix Rouge nationales et internationale.
_____________________________
Traduction
française:
Camille
Lien Mapuche International |
|
Le
Collectif de soutien
au Peuple Mapuche adresse une lettre au Président
de la République, Jacques Chirac, pour lui demander
d'intervenir à l'occasion de son voyage au Chili en
faveur des prisonniers politiques mapuche. |
|
Alors
que le Monsieur Jacques Chirac s’apprête à
réaliser une visite d’Etat au Chili le 26 et
27 mai, un collectif de soutien au Peuple Mapuche, composé
de divers associations et individus, s’est formé
afin de faire part de leurs préoccupations auprès
du Président de la République quant à
la persistance des violations des droits humains affectant
les communautés et organisations Mapuche dans ce pays.
Préoccupé par la situation des quatre prisonniers
politiques Mapuche en grève de la faim, le collectif
demande notamment l’intervention du Président
de la République afin que les autorités chiliennes
fassent preuve de compréhension et en terminent avec
l’usage de la force pour régler un conflit social
et politique. |
Alors que 4 prisonniers
politiques Mapuche continuent leur grève de la faim
commencée le 13 mars 2006, plusieurs groupes de soutien
en Europe ont commencé des campagnes afin d'exprimer
leur préoccupation et soutiens aux prisonniers et relayés
leurs demandes.
Vous trouverez sur ce site,
les textes de deux initiatives prises en France
ainsi qu'à Geneve. Une des petitions
(français/espagnol) est téléchargeable
ci-dessous tandis qu'une version plus ou moins similaires
rédigée à l'initiative d'un groupe de
soutien en Suede est "signable"
en ligne. Nous vous invitons donc à participer
à ces différentes initiatives en signant la
pétition en ligne ou bien signée la pétition
figurant sur le site en téléchargeant le texte
et en l'envoyant aux adresses ci-dessous. Pour cette dernière
pétition vous pouvez prendre contact avec libertadarauco@wanadoo.fr
pour plus d'informations.
Enfin, plusieurs
organisations Mapuche ont lancé un processus de consultation
afin d’obtenir une résolution de condamnation
du Parlement européen envers l’Etat chilien,
nous vous invitons à y participer.
|
Un
processus de consultation a été lancé
afin d’obtenir une résolution de condamnation
envers l’Etat chilien
Communiqué
de presse
Europe, 18 avril 2006
Le
Centre de Documentation Mapuche Ñuke Mapu en Suède,
le Comité Belge América India et Enlace Mapuche
Internacional en Angleterre lancent aujourd’hui un processus
de consultation auprès des organisations sociales,
des partis politiques, des ONGs et de la société
civile européenne. L’objectif est d’obtenir
un consensus nécessaire pour que le Parlement européen
adopte une résolution de condamnation envers l’Etat
chilien en raison de la violation systématique des
droits de l’homme du peuple Mapuche.
L’initiative
se fonde sur le fait que depuis une décennie, le gouvernement
chilien se refuse systématiquement à prendre
en compte les appels au respect des droits du peuple Mapuche.
Ainsi, comme l’ont souligné diverses entités
et organismes internationaux, l’Etat chilien persiste
à recourir à l’utilisation de la répression
afin de neutraliser et de contenir les demandes et les mobilisations
des organisations représentatives du peuple Mapuche
pour obtenir des droits civils et politiques. L’utilisation
arbitraire de la Loi Anti-terroriste –dictée
durant le régime de Pinochet- contre les inculpés
qui sont jugés par les tribunaux de justice chiliens
se traduit par une persécution systématique
et une criminalisation des dirigeants et des autorités
politiques mapuche. L’application de la Loi Anti-terroriste
est contraire à toute disposition légale d’un
Etat de droit ; comme elle enfreint les dispositions juridiques
d’un procès juste établies par le droit
international.
L’absence
de garanties procédurales dans le cadre des procédures
judiciaires contre des mapuche est une réalité
dans le Chili actuel. Depuis le 13 mars, quatre prisonniers
politiques mapuche ont entamé une grève de la
faim dans la prison d’Angol, située dans le territoire
ancestral mapuche. Les prisonniers politiques ont pris cette
décision car ils considèrent qu’ils ont
été l’objet de procès injustes.
Ils insistent sur le fait qu’ils ont été
condamnés à des peines de prison extrêmement
lourdes fondées sur les témoignages de témoins
payés et anonymes. Cette situation a été
dénoncée par diverses organisations chiliennes
et internationales de défense des droits de l’homme.
Nous
appelons toutes les organisations solidaires de la cause des
peuples indiens de se joindre à cette initiative. Nous
les appelons à contacter et à informer les parlementaires
de leurs pays respectifs, à organiser des campagnes
de dénonciation des violations des droits de l’homme
commises contre les mapuche. Nous remercions d’avance
nos amis solidaires d’origine européenne, nos
frères indiens et latino-américains qui nous
accompagnent dans cette lutte pour la justice et la liberté
du peuple Mapuche.
Pour
de plus amples informations
Jorge
Calbucura
Coordinateur
Centro de Documentación Mapuche, Ñuke Mapu
e-mail: yefal@mapuche.info
www.mapuche.info
Reynaldo Mariqueo
Secrétaire général
Enlace Mapuche Internacional
Tél/Fax +44-117-927 9391
e-mail: mapulink@mapuche-nation.org
http://www.mapuche-nation.org
Gaston
Lion
Comité belga América India
Rue du Fond des Cuves 19,
B-5190 Jemeppe sur Sambre, Belgica.
Tél/Fax: +32-71-785652
gaston.lion@skynet.be
|
Une campagne internationale de signatures
d¹une lettre adressée à la présidente
du Chili, Mme Michelle Bachelet, vient d¹être lancée
pour soutenir quatre prisonniers politiques mapuche en grève
de la faim depuis le 13 mars 2006 dans la prison de la ville
d¹Angol, au sud du Chili.
Notre association Terre et Liberté pour Arauco soutient
cette campagne et vous appelle à signer cette lettre
dont nous vous envoyons copie en pièce jointe en version
française et espagnole.
Merci de nous communiquer par e-mail votre accord pour la
signer. Vous pouvez également (et cela aura plus de
poids) la rédiger vous-même et l¹adresser
par courrier postal à Mme Michelle Bachelet, Presidente
de la Republica, Palacio de la Moneda, Santiago de Chile,
Chile dont copie aux 3 adresses ci-dessous.
- M. Rodolfo Stavenhagen, Rapporteur Spécial des Nations
Unies
Bureau du Haut Commissariat pour les droits de l¹Homme,
OHCHR, United
Nations, 1211 Genève 10, Switzerland.
- M. Pedro Vera, Responsable des Droits de l¹Homme pour
l¹Amérique latine et
les Caraïbesy du Haut Commissariat pour les Droits de
l¹Homme
UNOG-OHCHR, CH-1211 Genève 10, Switzerland.
- Mme Benita Ferrero-Waldner, Commissaire européen
des Relations Extérieures
Commission européenne B-1049, Bruxelles, Belgique.
Notre association enverra aussi à ces mêmes
destinataires une copie de la
lettre accompagnée d¹une liste des signatures
que nous aurons reçues.
Merci d¹avance pour votre solidarité.
Sincères salutations.
Nestor Vega
Terre et Liberté pour Arauco - libertadarauco@wanadoo.fr
COMITE GENEVOIS DE SOUTIEN
AUX PRISONNIERS POLITQUES MAPUCHE EN GREVE DE LA
FAIM
Le 13 mars 2006, les
prisonniers politiques mapuche (PPM) de la
Prison d’Angol, située au Sud
du Chili, ont commencé une grève de la faim
pour une durée indéterminée. Leurs revendications
principales sont la liberté immédiate de tous
les PPM et la révision de leur accusation d’ « Incendie Terroriste
Poluco Pidenco ». Nous avons donc décidé
de créer à Genève un Comité de
soutien aux grévistes et de suivre de près leur
situation. Nous invitons toutes les associations genevoises
et les organisations européennes et latino-américaines
qui le désirent à s’associer à
cette déclaration, en la signant et en la diffusant.
Historiquement, le peuple
Mapuche a été discriminé et pour ainsi
dire nié au sein de l’Etat chilien. On ne respecte
ni ses traditions, ni son organisation sociale, ni sa culture,
ni même sa langue. A cette situation s’ajoute
le dépouillement systématique de ses terres
et l’expansion forestière menée par des
latifundistes et des compagnies forestières nationales
et multinationales depuis déjà plusieurs décennies.
Ceux-ci ont transformé et dégradé l’environnement
naturel des territoires mapuche. Cette situation oblige ainsi
plusieurs secteurs de la société à vivre
dans des enclaves appauvries et discriminées dont les
niveaux de vie sont bien au-dessous de ceux de la moyenne
des Chiliens. Face à cette triste réalité a
surgit, dans les années ’90, un mouvement mapuche
revendiquant la récupération de ses terres,
la préservation de sa culture et de son organisation
sociale. Le but est, à terme, d’atteindre un
niveau de vie meilleur et
l’autonomie pour le peuple Mapuche. Des actions
importantes ont été réalisées,
destinées à la récupération des
territoires ancestraux, aujourd’hui occupés par
les compagnies forestières. Elles consistent aussi
à la prise de conscience du peuple mapuche sur le degré
d’abandon et de misère dans lequel il subsiste.
Ces actions ont entraîné une recrudescence de
la répression, qui est devenue systématique
durant le mandat du dernier gouvernement. La recherche d’activistes
mapuche est accompagnée de perquisitions de domiciles,
durant lesquelles la police, de plus en plus raciste à
l’encontre des mapuche, abuse de son pouvoir en recourant
à une violence indiscriminante. Celle-ci se manifeste
par la destruction d’habitations et de biens matériels,
le vol d’ustensiles et d’outils, entre autre.
La police a déjà frappé, agressé
et insulté des hommes, des femmes, des enfants, des
personnes âgées, et même des personnes
handicapées physiquement. Elle utilise des plombs de
chasse, des bombes lacrymogènes, des armes de guerres,
des véhicules blindés, des hélicoptères
et des centaines d’effectifs policiers pour accomplir
les perquisitions dans les communautés indigènes
dont les habitants sont en nombre restreint. Dans les territoires
en conflit, la présence
des policiers et des forces spéciales est permanente
et excessive. Ils contrôlent ainsi systématiquement
la population et harcèlent constamment les habitants
et visiteurs des zones rurales.
Le zèle de l’Etat contre le mouvement
mapuche s’est intensifié avec les années.
Le Président Frei (1994-2000) a mis en accusation des
Comuneros mapuche en appliquant
La Loi
De Sécurité de l’Etat
(une loi de 1958 destinée à combattre la « subversion,
la rébellion et la violence politique »).
D’un autre côté, la répression s’est
renforcée contre le peuple Mapuche lors de l’adoption
de la Loi Antiterroriste , appliquée
afin de faire condamner les Comuneros mapuche. C’est sous le régime
de cette loi que les Prisonniers politiques mapuche en grève
de la faim ont été condamnés. Il est
important de rappeler que la Loi Antiterroriste a été
introduite par le dictateur Augusto Pinochet pour affronter
l’opposition croissante à la dictature militaire.
Paradoxalement, cette loi dictatoriale a été
modifiée par le premier gouvernement démocratique
afin de renforcer son application en incorporant des délits
communs, tels que l’« incendie ou menace
terroriste », figurant déjà dans
le Code Pénal. Cette loi est la plus dure de l’ordre
juridique chilien. En usant de cette loi, les autorités
chargées d’appliquer le droit privent les accusés
des garanties de procédure judiciaire et violent par
là le Pacte International de droits civils et politiques
et la Convention Américaine
des droits de l’Homme, instruments ratifiés par
le Chili. Elles nient le soutien qu’ont manifesté
des organismes Internationaux de défense des droits
de l’homme tels que Human Right Watch, Amnesty International,
la FIDH
, etc., contre l’application de cette loi arbitraire.
L’une des violations graves des garanties de procédure
judiciaire est l’utilisation de témoins sans
visage, comparaissant au tribunal derrière des paravents
et parlant à travers des micros distordant la voix.
Il faut signaler en plus qu’à deux occasions
où des juges avaient acquittés des accusés
Mapuche, la Cour suprême est intervenue pour
révoquer ces jugements et pour les condamner. Pour
ces raisons, voyant leurs garanties de procédure violées,
certains Mapuche accusés d’actes terroristes
ou d’association illicite terroriste ont décidé
de ne pas comparaître et ont ainsi opté pour
la voie de la clandestinité. Ils sont aujourd’hui
persécutés par l’Etat chilien.
Les déclarations des PPM en grève
de la faim, soit de Jaime Marileo Saravia, Patricia Troncoso
Robles, Juan Marileo Saravia, Juan Huenulao Lienmil, Juan
Colihuinca Ancaluan et de Jose Cariqueo Saravia, nous sont
parvenues et nous voulons dire ce qui suit à cet égard :
· Nous
manifestons notre plus grand soutien à leurs revendications ;
· Non
à la criminalisation de la mobilisation mapuche. Nous
dénonçons la politique répressive déployée
par l’Etat chilien, telle que nous l’avons décrite
auparavant, et nous exigeons le respect du rapport de
Rodolfo Stavenhagen, rapporteur des Nations Unies pour
les droits de l’homme et les libertés fondamentales
des indigènes, rendu en novembre 2003, selon lequel
« les légitimes revendications venant
des organisations et des communautés indigènes
ne doivent être criminalisées ou pénalisées
sous aucun prétexte. Les accusations de délits
(« menaces terroriste » ou « l’association
illicite ») prises dans un autre contexte ne doivent
pas être appliquées à la lutte pour la
terre et aux légitimes demandes indigènes »
· Nous
exigeons la révision par un tribunal indépendant
et impartial de toutes les inculpations faites à l’encontre
des PPM, en particulier de l’accusation de Poluco-Pidenco.
A cause de celle-ci, les grévistes sont accusés
d’avoir incendié cent hectares de la Compagnie Forestière
Mininco SA et ainsi condamnés à dix ans et un
jour d’emprisonnement et à payer 400’000’000
pesos (environ un million de SFR) à titre d’indemnités.
Tout cela en vertu de la fameuse Loi Antiterroriste.
· Nous
dénonçons l’aberration que commet la justice
chilienne en réalisant un procès à huis
clos. L’Etat dans son désespoir d’arrêter
le mouvement mapuche et d’emprisonner des innocents,
effectue ce procès sans la présence des imputés
en leur imposant d’office des avocats qui ne leur inspirent
guère confiance. Les témoins sans visage ne
suffissent-ils pas ?
· Nous
rappelons à Madame la Présidente Michelle
Bachelet qu’elle s’est engagée à
cesser d’appliquer cette loi. Nous exigeons donc qu’elle
respecte ses engagements.
· Nous
saluons les mapuche qui, sans choix, vivent dans la clandestinité
et nous partageons les raisons pour lesquelles ils ont décidé
de ne pas comparaître devant les tribunaux.
àPar conséquent, nous invitons chaque personne
qui partagerait les opinions évoquées dans cette
déclaration à participer à une action
qui se déroulera devant la mission permanente du Chili
(bus 3, arrêt Petit-Saconnex) le jeudi 6 avril à
onze heure du matin.
à Vu l’urgence de l’affaire et l’état
de santé des PPM qui se dégradent avec l’écoulement
des jours, nous invitons les médias à ce joindre
à nous le jeudi 6 avril à 11h30 devant la mission
permanente du Chili. A cette occasion, des explications pourront
être demandées aux délégués
de la mission.
à Nous insistons pour que le jeudi 6 avril soit
déclaré comme une journée internationale
de soutien au Prisonniers Politiques Mapuche. Pour mener à
bien cette journée, nous invitons les organisations
mapuche se trouvant dans tous les coins de la terre à
réagir devant les ambassades chiliennes de chaque pays.
à A partir du jeudi 6 avril, nous initions un jeûne
symbolique afin d’exprimer d’une part, notre répudiation
contre les actions commises par l’Etat chilien à
l’encontre des mapuche, et d’autre part, notre
soutien à ce peuple qui lutte et résiste contre
ceux qui ont « fixé comme seul nord de notre
humanité originaire, l’argent ».
à Enfin, nous mettrons fin au jeûne par la
réalisation d’une soirée culturelle le
samedi 8 avril à 19 heures à la
Maison des Associations. Le tract de l’activité
et le lieu du jeûne seront envoyés et affichés
ultérieurement.
Signataires :
La
Défense Internationale des Droits des Peuples (DIDEPU),
Le Comité Mémoire et Justice, La Fédération
Syndicale Mondiale, Les Communistes
Pour plus d'informations : www.didepu.org - valeria.borquez@gmail.com
|
Mercredi 7 décembre 2005
Un Mapuche a demandé l'asile
politique en Argentine.
Source:Ansa
L'Etat d'Argentine a bien accueilli la demande d'asile
politique présenté par un chilien d'origine
mapuche condamné en janvier 2003 à cinq ans
de prison par l'application de la loi Anti-terroriste, selon
les membres de sa famille.
Pacual Pichún, 23 ans, est accusé de participer
à l'incendie d'un camion transportant du bois dans
la region de Traiguén, à 670 kilomètres
au sud de Santiago, il a été également
condamné à payer une amende supérieure
à11.300 dollars.
L'information a été transmise par un porte-parole
de la famille et frère de l'accusé, Juan Pichún,
qui a posé comme argument aupres de l'ANSA que le
recours était presenté en Argentine, "parce
que le Chili ne garantit pas l'exacte application de sa
condamnation".
''son intégrité physique est en danger et,
a t-il ajouté, la famille est dans l'attente devant
la possibilité que l'Etat Chilien demande à
l'Argentine, l'extradition du jeune homme.
Pour cette raison, ils ont sollicité le soutien
d'organizations internationales telles que les Nations Unies,
Human Rights Watch, et différents organismes sociaux
européens.
Si sa requète est acceptée, Pichún
deviendra le premier citoyen mapuche a faire une demande
d'asile politique à l'étranger.
La décision de l'Argentine permet au jeune homme
dès aujourd'hui de se déplacer librement et
de se considérer comme un citoyen de plus dans le
territoire Argentin, au moins jusqu'à ce que le verdict
soit rendu, ce qui pourrait prendre des mois voire des années.
|
La
société civile de différents pays d’Europe adresse une lettre
de protestation
a ux autorités
chiliennes et internationales pour défendre un dirigeant Mapuche
Paris, 21 février 2005
Une
lettre ouverte vient d’être adressée aux autorités politiques
et judiciaires chiliennes par différents groupes, associations
et personnes de pays d’Europe qui ont accueilli en novembre
dernier le dirigeant mapuche Juan Pichun à l’occasion de sa
tournée d’information organisée par la Fédération Internationale
des Droits de l’Homme (FIDH). L’objet de cette lettre ouverte
est d’exprimer leur préoccupation et de dénoncer la situation
de persécution et de harcèlement que subissent Juan Pichun
et son frère, Carlos Pichun.
En effet, le dirigeant et son frère
ont été sommés de se présenter devant le Procureur de Traiguen
comme suspects d’avoir participé à un incendie forestier dans
cette commune. Face à une situation de persécution permanente
et réitérée à l’encontre de cette famille et de sa communauté
– persécution démontrée et dénoncée à différentes occasions
devant les tribunaux chiliens et les instances internationales
– les signataires de la lettre considèrent cette mise en demeure
judiciaire « d’acte arbitraire qui viole la présomption
d’innocence, de harcèlement, de persécution et de tentative
d’intimidation envers une personne reconnue internationalement
pour avoir révélé les problèmes et les incohérences d’un pays
qui se revendique comme un modèle de démocratie en Amérique
Latine et en Europe ».
Les
signataires rappellent les requêtes déjà présentées le 11
février 2005 par l’Observatoire pour la Protection des Défenseurs
des Droits de l'Homme (CHL 001/0205/OBS 012) lesquelles ont
pour objet de garantir les droits de Juan Pichun et des autres
personnes concernées par les dites accusations ainsi que le
respect des accords et déclarations internationaux des Droits
de l'Homme signés par l’Etat chilien et les signataires concluent
leur lettre par « La nécessité par l’Etat chilien
de respecter et de mettre en application les différentes recommandations
émises tant par les organisations non-gouvernementales que
par celles qui dépendent des Nations Unies et qui aboutissent
toutes à la même obligation de ne pas criminaliser les demandes
légitimes des peuples indigènes et de procéder à une amnistie
générale pour les défenseurs indigènes des Droits de l'Homme »
Il est important de signaler que cette
lettre adressée au Président de la République, Ricardo Lagos,
sera également adressée au Ministre des Relations Extérieures,
Ignacio Walker Prieto, au Ministre de l’Intérieur, José Miguel
Insulza, au Ministre de la Justice, Luis Bates Hidalgo, et
au Président de la Cour Suprême, Marcos Libedinsky Tshorng.
Cette lettre ouverte sera remise durant la semaine aux différentes
représentations diplomatiques – ambassades et mission permanente
auprès des Nations Unies à Genève. De même il sera remis une
copie de cette lettre à Benita Ferrero-Waldner, Commissaire
européen des affaires extérieures, au Rapporteur spécial sur
la situation des droits de l'Homme et des libertés fondamentales
des indigènes, Rodolfo Stavenhagen, et au Représentant des
droits de l’homme pour l’Amérique latine et les Caraïbes du
Bureau du Haut Commissariat pour les Droits de l'Homme des
Nations Unies, Pedro Vera. Une réponse des différentes personnes
et institutions interpellées sera attendue.
Cette lettre ouverte est signée par
l'Association des Réfugiés d'Amérique Latine et des Caraibes
(Belgique), le Centre Culturel Latino-américain Sub Terra
(Bruxelles, Belgique), le Colectivo Bolivia (France), le Comité
de Solidarité avec les Indiens des Amériques (Paris, France),
le Comité de Solidarité avec les Peuples du Chiapas en lutte
(Paris, France), la Coordination d’Information et de Soutien
au Peuple Mapuche et aux Prisonniers Politiques au Chili (France),
La Défense Internationale des Droits des Peuples (Suisse),
France Amérique Latine (France), le Groupe de Soutien
à Léonard Peltier (France), le Comité Mémoire et Justice : Chili - Suisse - Amérique Latine,
Survival International (France), Amitiés Franco-Chiliennes
(France), France Libertés - Fondation Danielle Mitterrand
et le Comité de soutien Tirua /Mapuche (Grenoble). D’autres signatures sont attendues dans la semaine.
Lettre ouverte actualisée et
disponible dans le site : http://mapuche.free.fr/carta
Pour plus d’informations écrire
à mapuche@free.fr |
HALTE
A LA RÉPRESSION SUR LE TERRITOIRE MAPUCHE
|
President
Ricardo Lagos Escobar
Président de la République du Chili
Palacio de la Moneda
Fax: 0056 2 690 40 20
Email : ricardolagos@lagos.cl
Ministre Luis Bates Hildalgo
Ministère de Justice du Chili
Fax: 0056 2 968 70 98
Email : miju@reuna.cl
Messieurs,
En
tant que membres de la société civile, nous
nous adressons à vous, sérieusement préoccupés
par la situation des peuples indigènes au Chili et
du peuple Mapuche en particulier. Plus de 14 ans ont passé
depuis que le Chili s'est libéré d'un des
régimes dictatoriaux les plus décriés
par l'opinion publique mondiale dans les dernières
décennies. Depuis lors, trois gouvernements de l'Alliance
de la Concertation des Partis pour la Démocratie
ont gouverné le pays, présentant celui-ci
comme un pays moderne, avec des indicateurs macro-économiques
privilégiés dans la région, stabilité
politique et sociale, et soulignant le total respect des
droits fondamentaux des personnes.
Pourtant, il est nécessaire de reconnaître
de sérieuses lacunes dans la démocratie chilienne
: une distribution inégale des richesses, liée
à l'application de politiques néo-libérales
qui font passer les droits du capital avant ceux des peuples
et des personnes ; l'absence de réels mécanismes
de participation citoyenne, le manque d'institutions politiques
qui garantissent les droits des citoyens et une série
de vides profonds et structurels en relation avec les droits
économiques, sociaux et culturels.
En
ce qui concerne directement les Peuples Indigènes
et Originaires, à la différence d'autres
états sud-américains, le Chili ne reconnaît
pas dans sa Constitution le caractère pluriethnique
et multiculturel du pays et il s'est refusé, à
plusieurs occasions, de ratifier la Convention 169 de l'Organisation
Internationale du Travail (OIT). Aujourd'hui, le résultat
évident est que les autochtones vivent dans une situation
de négation, d'exclusion socio-économique
et de discrimination multiforme, à quoi s'ajoute
la répression des formes multiples de protestation
que ces derniers ont initiées.
De
cette manière, on constate une continuité
de politiques qui prédominent depuis les temps de
la Colonie espagnole et les constructions nationalistes
postérieures. Entre 1881 et le début du XXè
siècle, on a usurpé au peuple Mapuche 95%
de son territoire historique, ils ont perdu près
de 9.500.000 d’hectares. Nous déplorons que
le saccage n'ait pas été arrêté
et que les compagnies forestières étrangères
et nationales continuent à étendre leur ère
d'exploitation en territoire Mapuche, en dégradant
l'environnement de façon notoire. Pour sa part, l'administration
actuelle n'établit pas une protection effective des
territoires indigènes, comme le relève la
construction du barrage hydraulique dans l'Alto Bio Bio
qui a inondé plus de 3.500 ha des terres ancestrales
du peuple Mapuche. Cela a signifié le déplacement
des habitants de la zone, la destruction des relations traditionnelles
entretenues pendant des générations, le changement
de l'habitat, de la subsistance et la transformation des
écosystèmes.
Comme
si cela ne suffisait pas, l'Accord de Solution Amicale signé
entre le Gouvernement et les Mapuche devant l'OEA, n'a pas
été respecté par l'Etat lui-même.
Face
à une telle situation de discrimination permanente,
nous reconnaissons l'existence d'un mouvement mapuche actif
qui revendique la récupération de leurs terres,
la préservation de leur culture et de leur organisation
sociale, ainsi que la recherche de meilleures conditions
de vie et d'autonomie pour leur peuple. Quelle a été
la réponse des gouvernements successifs ? Une répression
systématique qui a augmenté davantage
sous la présente gestion. Entre l'année 2002
et 2003, 22 dénonciations et plaintes ont été
déposées contre des Mapuche, pour des délits
auxquels s'applique la Loi antiterroriste, héritage
de la dictature militaire qui permet d'incorporer des délits
communs qui étaient déjà traités
dans le Code pénal comme "incendie ou menace
terroriste". Entre décembre 2000 et octobre
2003, plus de 200 Mapuche ont fait l'objet d'investigation
judiciaire pour une probable participation dans des délits
en relation avec des conflits entre indigènes et
compagnies privées. Plus de 50 Mapuche se trouvent
actuellement en résidence surveillée ou autre
mesure préventive et près de 40 personnes
doivent vivre dans la clandestinité pour protéger
leur intégrité physique et morale. Il est
important de rappeler aussi que les procès ont été
frauduleux, ayant utilisé des témoins à
visage caché, des interrogatoires extrajudiciaires
avec des traitements violents, que les téléphones
des avocats de la défense ont été mis
sous écoute et que la Cour Suprême de Justice
s'est interférée, en annulant les jugements
qui libéraient de tout soupçon les imputés
mapuche. La violation des Droits Humains en territoire Mapuche
de la part de l'Etat ne s'est pas limitée aux adultes,
il existe en effet de multiples dénonciations documentées
de cas de menaces, agression physique et psychologique et
de torture sur des enfants mapuche.
Devant
cette situation, au nom du respect des Droits Humains et
des Droits Collectifs des Peuples Autochtones, nous demandons
de toute urgence :
- l’arrêt immédiat de la répression
policière et militaire en territoire Mapuche
- l'établissement d'un dialogue participatif et démocratique
avec les organisations du peuple Mapuche
- l'établissement d'une réforme constitutionnelle
en commun accord avec les Peuples Originaires, qui s'articule
avec la ratification de la Convention 169 de l'OIT, et qui
octroie une protection efficace aux populations indigènes
face aux activités d'exploitation des ressources
naturelles sur leurs Territoires.
- la libération immédiate
de tous les prisonniers politiques mapuche, à savoir
: Lonko Aniceto Norin Catriman, Lonko Pascual Pichún
Paillalao, Victor Ancalaf, José Nain, José
Llanca Ailla, Patricia Troncoso Robles, Juan Antonio Huenchun,
Jaime Marileo Saravia, Patricio Marileo Saravia et Jorge
Manquel, que l'on a condamnés dans le cadre de jugements
caractérisés par l'arbitraire, la violation
des droits des accusés et toutes sortes d'outrages.
Nous
tenons à vous rappeler que les personnes qui élèvent
leurs voix aujourd'hui en défense des droits des
Peuples Originaires et des Mapuche en particulier, sont
des amis historiques du peuple chilien, que nous n'avons
eu aucune hésitation à soutenir divers des
actuels membres du gouvernement lorsqu’ils luttaient
pour la démocratie et étaient persécutés
par la dictature militaire. Pour cela, nous resterons vigilants
devant l'évolution de la situation et nous répandrons
toujours plus l'information à ce sujet au niveau
international.
Avec
notre considération,
|
Répudie
et réclame la démission de Juan Agustin Figueroa
Une soixantaine de communautés mapuche sont aujourd'hui
réprimées et accusées par la justice chilienne, qui utilise les
mêmes lois que sous la dictature de Pinochet.
Des lourdes peines leur seront infligées si nous nous ne
nous mobilisons pas. Nous faisons appel aux individus, organisations,
syndicats, groupes... pour faire pression sur les autorités
chiliennes et ainsi condamner ces actes contraires aux Droits de
l'Homme.
Toute action de soutien, diffusion, sera la bienvenue.
S'il vous plaît, n'oubliez pas de signer (inscrivez à la fin de ce courrier votre
nom, prénom, profession, ville et pays de résidence) et d'envoyer à:
cismapu@no-log.org car c'est ici que
les signatures sont réunies pour être renvoyés à leur destination
finale. Vous pouvez envoyer également une copie à tous vos contacts.
Si une organisation ou une institution veut adhérer à cette pétition, merci d'envoyer un courrier
à part, présentant en quelques lignes votre organisation et notifiant
son désir de participer à cette action, à cismapu@no-log.org.
Vous pouvez demander la traduction
en espagnol, allemand, anglais et suédois à la même adresse électronique.
M
A P U CHE
LA
DIGNITE D’UNE LUTTE
APPEL
NON à l’ETHNOCIDE et la RÉPRESSION
du PEUPLE MAPUCHE!
NE LAISSONS PAS LA LOGIQUE DU PROFIT
TUER CE QU’ELLE NE PEUT ACHETER !
Une multitude de peuples autochtones
dont nous ne savons pas le nom est aujourd’hui contrainte de lutter
contre la voracité capitaliste. Leur sagesse a su ne pas se laisser
engloutir dans l’ornière étroite du profit. De la rive des fleuves,
des forêts et des montagnes qu’ils habitent avec tendresse, ils
nous ont regardé meurtrir la terre et les eaux et nous ont entendu
agoniser bruyamment. Mais voilà qu’après les armées et les prêtres,
ce sont les machines et les cotations boursières qui vont jusqu’à
eux prêts à les enterrer vivants. Il est peut-être temps pour nous
de tourner nos regards vers ceux qui savent encore la beauté des
arbres et la dignité des hommes. Il est peut-être temps de réapprendre
d’eux le respect de la vie et le sens de la lutte. Il est temps
d’apprendre leur nom.
Parmi ces peuples sages que
le diktat économique tente de corrompre ou à défaut d’éliminer et
que les États méprisent, le peuple mapuche (gens de la terre), vivant
au Chili, persiste depuis cinq siècles à respecter et à faire respecter
son existence et sa conscience. Ayant résisté à l’invasion colonialiste,
à la conversion catholique, il se dresse aujourd’hui contre l’aliénation
capitaliste qui exploite aveuglement la terre où est inscrite son
histoire et soumet à son profit les forces vives. C’est parce que
les Mapuches sont liés à la nature par des liens de réciprocité,
d’amitié et de reconnaissance et qu’ils refusent d’habiter la terre
en maître ou en esclave, c’est parce qu’ils ont gardé la claire
conscience de leur appartenance au monde, que la destruction de
leur environnement menace conséquemment leur culture et leur existence.
Le gouvernement chilien, après s’être approprié la terre où ils
vivent et après l’avoir livré en pâture aux entreprises multinationales
forestières et hydroélectriques, lève contre eux une répression
violente, criminalisant leurs revendications légitimes et méprisant
leurs droits fondamentaux. Ce sont aujourd’hui près de soixante
communautés mapuches qui sont inculpées " d’association illicite
et terroriste ", soumises à un cadre légal hérité de la dictature
pinochetiste. Une vingtaine de mapuche est actuellement incarcérée
dont la majorité sont des porte- paroles ou des autorités traditionnelles.
Des dizaines de personnes ont été blessées lors d’affrontements
avec les forces de l’ordre. Un jeune mapuche a été assassiné par
la police chilienne. Face à ces obscurs agissements qui tentent
par tous les moyens (policiers, juridiques, médiatiques, etc.) de
faire taire et oublier le peuple mapuche, il est urgent que le plus
grand nombre d’entre nous ait connaissance de son existence et ait
conscience de la signification de sa lutte. Cette lutte, à laquelle
nous sommes aujourd’hui tous contraints, est celle de la dignité
contre l’aliénation et contre l’exploitation.
Nous qui signons ce texte
:
Nous demandons l’arrêt immédiat de la répression policière
et militaire et des emprisonnements arbitraires, ainsi que la libération
de tous les prisonniers politiques incarcérés dans les prisons chiliennes.
Nous demandons
l’arrêt et le retrait immédiat des investissements qui menacent
l’existence des communautés du peuple mapuche et entravent le plein
épanouissement de leur culture.
Nous souhaitons
que soit donnée autorité aux représentants traditionnels et aux
porte-parole des communautés mapucheS en toutes décisions concernant
leurs conditions d’existence et de développement.
Nous demandons
au gouvernement chilien l’application urgente des recommandations
faites par les nations unies a travers son rapporteur spécial M.
STAVENHAGEN.
Nous nous
engageons auprès du peuple mapuche pour que soit respecte leur différence
et leurs pleins droits à vivre conformément à leur culture.
Nous saluons
la dignité et la légitimité de leur lutte et rendons hommage à ce
peuple qui a maintenu vivant le sens du respect et de la réciprocité
entre les hommes, entre l’homme et la nature, entre le pressent
et la mémoire.
COORDINATION INTERNATIONALE
de SOUTIEN au PEUPLE MAPUCHE
140
personnalités françaises du monde politique, scientifique
et culturel demandent la libération des prisonniers politiques
Mapuche
Santiago - 3 décembre 2004
Une
conférence de presse vient d'être donnée à
Santiago du Chili par la Agrupación
de Familiares y Amigos de los Presos Politicos Mapuche
- Regroupement de familiers et amis des Prisonniers Politiques
Mapuche - afin de rendre compte de la répression existant
actuellement au sein des communautés ainsi que des résultats
de campagnes de soutiens organisées au niveau national et
international.
C'est ainsi qu'a été présentée
une pétition diffusée par l'association Amitiés
Franco-chiliennes et la cinéaste Carmen Castillo demandant
la libération des prisonniers politiques Mapuches, l'arrêt
de la répression contre le Peuple Mapuche . Cette pétition
réunie les signatures de plus de 140 personnalités
politiques (députés, anciens ministres, sénateurs…),
scientifiques (sociologues, cancérologue, professeurs des
Universités…) et culturelles (acteurs, chorégraphes,
musiciens, Prix Nobel…) françaises. Cette pétition
s'ajoute à celle réalisée durant cette même
période auprès de personnalités chiliennes.
Ces différentes campagnes de soutien se basent sur
la préoccupation provoquée par la vague de répression
qui s'est abattue sur les communautés Mapuche revendiquant
des terres durant ces dernières années et qui s'est
soldée par le meurtre en toute impunité d'un jeune
Mapuche, 500 arrestations, plus de 200 personnes mises en examens
et dans l'actualité l'existence de 15 prisonniers politiques
Mapuche reclus dans différents centres pénitencier
du sud du Chili. La situation
de Victor Ancalaf qui vient d'être condamné en première
instance à 10 ans de prison ferme pour "incendie
terroriste" constitue un exemple de la persécution politique
et judiciaire s'exerçant aujourd'hui au Chili à l'encontre
de nombreux dirigeants et membres de communautés Mapuche.
Le mouvement Mapuche autonome qui s'est illustré
durant ces dernières années par ses actions de récupérations
de terres entre les mains de multinationales du bois ou de grands
propriétaires fonciers et basé sur un discours autonomiste
et critique vis-à-vis de la politique néo-libérale
menée au Chili, s'est caractérisé par son refus
de prendre les armes pour mener cette lutte. Aussi, est-il étonnant
que la criminalisation de ce mouvement Mapuche mené par les
gouvernements "démocratiques" se soit basée
sur des accusations de terrorisme - utilisant des lois datant de
la dictature - en l'absence de réelles preuves.
Les procès politiques des lonko - autorités
traditionnelles - Pascual Pichun et Aniceto Norin qui ont récemment
abouti à leur condamnation à 5 ans de prison ferme
témoignent de cette sinistre parodie qui est en train de
ce jouer actuellement au Chili et présagent de mauvais augures
pour les procès qui se dérouleront ces prochains mois.
¡¡ LIBERTÉ POUR PATRICIA TRONCOSO!!
Patricia Troncoso, prisonnière politique
mapuche détenue dans le centre pénitentiaire de la
ville de Victoria, a, depuis le 12 octobre, commencé une
grève de faim sèche et indéfinie, son état
de santé est critique et elle a perdu 7,5 Kg
Patricia, était étudiante en théologie
à l'Institut de sciences religieuses de l'Université
Catholique de Valparaiso. Au long des années, elle s'est
rapprochée de façon solidaire aux communautés
Mapuche, et avec le temps, son engagement a fait qu'elle s'est installée
sur notre mère terre, elle a connu la vie de la campagne,
la misère, la souffrance, la discrimination et l'oppression
du peuple mapuche, s'est rapprochée de la nature, et s'est
rencontrée de nouveau avec ses ancêtres, elle s'est
sentie digne de faire partie d'un mouvement qui cherche la dignité
des opprimés parmi les opprimés.
Notre lamgen ("sœur" N.D.T.) est
accusée car elle adhère à la cause mapuche.
Elle a déjà passé plus d'une année emprisonnée,
le jugement l'a déclaré innocente, mais il est clair
que l'état oppresseur prétend la maintenir privée
de liberté, parce que la "ligne" en matière de répression
est dictée par les consortiums économiques de ce pays,
qui incitent à avoir "la main ferme" afin de désarticuler
la Coordination Arauco Malleco (organisation Mapuche dont une partie
de ses militants et dirigeants sont actuellement emprisonnés
N.D.T.), et le prochain procès est pour Association
illicite terroriste.
Le prochain jugement auquel doit faire face Patricia,
concerne l'incendie de la propriété Poluko Pidenko,
le Ministère Public sollicite une peine de 10 années
et un jour de privation de liberté (prison), et la partie
civile demande 15 années et un jour. Dans ce jugement 11
autres frères sont accusés. Après cette peine
viendrait le jugement pour Association Illicite Terroriste où
la partie civile sollicitera au moins 5 années de plus de
prison.
Ecrivons-lui pour soutenir sa grève de
la faim.
Son adresse au centre pénitencier féminin
est :
Patricia Troncoso
Centro Control Penitenciario VICTORIA
Chorrillos N° 557, Victoria, IX Región-Chile.
Fax: 56 (2) - 45 - 842766
Téléphone : 56 (2) - 45 – 842766
–
Urgent : écrivons des lettres d'institutions,
de personnalités, et de personnes solidaires, pour exiger
qu'on termine le jugement et qu'on arrête de le faire perdurer
inutilement, et exigeons la liberté de Patricia et de tous
les prisonniers politiques mapuches en écrivant aux adresses
suivantes :
Monsieur Fiscal don Luis Chamorro Díaz
(procureur)
Fiscalía Penal Angol
Vergara 549
Angol Chile - IX región
CHILI
Téléphone : 56 – 45 – 718528 - 718200
Fax:: 56 – 45 – 718528
Madame Esmirna Vidal Moraga (procureur régional)
Fiscal Regional IX Región
Javiera Carrera 285
Temuco
CHILI
Téléphone: 56 - 45 - 386333
Campagne pour la libération des prisonniers
politiques mapuches réalisée par l'organisation Mapuche
Meli Wixan mapu (des quatre points de la terre).
Adresse : Martínez de Rozas 2311
Santiago de Chile
fax 775 51 35 – téléphone portable
09 796 92 73
Email: meliwixanmapu@mixmail.com
DEPUIS LA PRISON DE VICTORIA, PATRICIA TRONCOSO ROBLES, PRISONNIERE
POLITIQUE MAPUCHE.
La sœur Patricia Troncoso exige ce qui suit :
Qu'en ce qui concerne les procès pour Association
Illicite terroriste et incendie de Poluko Pidenko, les jugements
s'effectuent durant cette année, puisque les mesures prises
par le ministère public ont pour seul objectif de faire durer
le procès et maintenir en prison davantage de temps les peñi
(frères N.D.T.) et lamngen (sœur Ndt.).
Il faut mentionner que, dans un premier temps, la lamgen, a
été détenue presque 7 mois pour des accusations
où elle a été absoute.
Que l'on rende la liberté immédiate
de tous les prisonniers politiques mapuche et spécialement
ceux que se trouvent avec des problèmes de santé,
telle que la sœur Mireya Figueroa et les frères Juan Antonio
Colihuinca, Juan Patricio Marileo Saravia, José Cariqueo
Saravia, détenus dans les prisons de Temuco et de Angol puisque
leur état de santé est critique.
Il faut rappeler que l'enquête dans le
cas Poluko Pidenko a été conclue il y a plus de trois
mois. Et l'audition de préparation de jugement a déjà
été ajournée à 5 occasions. Cette
situation est seulement due à la stratégie du gouvernement
et du ministère public de faire durer le procès
et ainsi affaiblir l'état physique et psychologique des prisonniers
politiques mapuche et effrayer les communautés revendiquant
leurs droits.
NON À L'AJOURNEMENT DES JUGEMENTS!
LIBERTÉ à TOUS LES PRISONNIERS
POLITIQUES MAPUCHE!
MARRICHIWEW (Dix fois nous vaincrons)
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