COMMUNIQUÉ PUBLIC DES PRISONNIERS POLITIQUES MAPUCHE
EN GRÈVE DE LA FAIM À LA PRISON D’EL MANZANO À CONCEPCION

Nous, prisonniers politiques mapuche actuellement en prison à El Manzano (Concepción), informons le peuple nation mapuche et l’opinion nationale et internationale qu’à partir d’aujourd’hui lundi 12 juillet 2010 nous commençons une grève de la faim liquide indéfinie.

Cette décision drastique et extrême résulte d’une série de situations que nous avons dénoncées face aux procès politico-judiciaires injustes que nous subissons et qui violent tous les droits qui nous sont dus en tant que MAPUCHE et prisonniers politiques.

En bref, nous avons dénoncé les montages médiatiques dont nous sommes l’objet de la part du Ministère Public représenté par des procureurs antimapuche et des groupes de policiers corrompus qui prétendent nous imposer les lois de la dictature et des méthodes fascistes. C’est ainsi que l’État chilien défend les grandes entreprises compromises dans le conflit qui l’oppose à notre peuple, en le persécutant, en cherchant à anéantir le mouvement mapuche par la criminalisation de la juste lutte de nos communautés et l’emprisonnement de leurs représentants.

Nous dénonçons aussi la grotesque campagne anti-mapuche orchestrée par la droite économique et politique chilienne qui utilise ses moyens de communication pour préparer l’opinion publique chilienne à adhérer à la criminalisation et à la condamnation de nos militants sociaux menée par les procureurs.

Nos revendications sont les suivantes :

1. Supprimer l’application de la loi antiterroriste appliquée aux revendications mapuche
ce qui signifie la fin de la loi antiterroriste de la législation pinochetiste

2. Supprimer le recours à la justice militaire dans les conflits mapuche
ce qui signifie la fin de la justice militaire appliquée à la population civile au Chili.

3. Liberté à tous les prisonniers politiques Mapuche détenus dans différentes prisons de
l’État chilien.

Autrement dit :
- Exiger le droit à un procès juste et équitable
- sans plus de montages politico-judiciaires et de procès viciés par l’utilisation de témoins « sans visage » et des pratiques qui violent les droits humains fondamentaux comme le sont l’extorsion d’aveux, les menaces, les tortures physiques et psychologiques et des conditions dégradantes dans les prisons.

4. La démilitarisation des zones Mapuche dans lesquelles les communautés revendiquent des droits politiques et territoriaux.

Enfin, nous appelons Notre Peuple à se mobiliser, à protester et à lutter pour ce que nous considérons une Cause Juste ainsi que toutes les organisations sociales et politiques qui nous soutiennent.


POUR LE TERRITOIRE ET L’AUTONOMIE DU PEUPLE NATION MAPUCHE
« WEUWAIN »
PRISONNIERS POLITIQUES MAPUCHE – CONCEPCION


ANEXO DIRECCIONES Y SUGERENCIAS

Adressez cette information en écrivant une lettre de soutien aux personnalités suivantes en indiquant votre nom, ou celui de votre association, votre adresse :


1. Sr. Sebastián Piñera Echenique, Presidente de la República, Palacio de la Moneda, Santiago, Chile. Fax:56269049 58, E-mail: opinión@presidencia.ch; Internet@presidencia.cl; mhansen@presidencia.cl
2. Sr. Cristián Larroulet Vignau, Ministro Secretaría General de la Presidencia, Palacio de La Moneda, 1160 Entrepiso, Santiago, Chile, Fax: 562 69 04 329, E-mail: gjoignant@minsegpres.cl ;
3. Sr. Felipe Bulnes Serrano, Ministro de Justicia, Morandé 107, Santiago Casilla 21, Santiago, Chile, Fax: 562 698 70 98, E-mail: minju@reuna.cl; minju@minjusticia.cl; rmadrid@minjusticia.cl ;
4. Sr. Alfredo Moreno Charme, Ministro de Relaciones Exteriores, Teatinos 180, Santiago, Chile., Santiago, Chile, Email: aguerra@minrel.gov.cl (Directora Dirección de Derechos Humanos);
5. Sr. Hugo Gutiérrez Gálvez, Presidente de la Comisión de Derechos Humanos, Nacionalidad y Ciudadanía de la Cámara de Diputados, E-mail: hgutierrez@congreso.cl
6. Rodrigo Hinzpeter Kirberg, Ministro del Interior (Dirección pendiente)
7. Senador Sr. Andrés Chadwick Piñera, Presidente de la Comisión de Derechos Humanos, Nacionalidad y Ciudadanía del Senado, E-mail: ddhhsen@senado.cl
8. Embajador Sr. Carlos Portales, Misión Permanente de Chile ante las Naciones Unidas en Ginebra, 58 rue de Moillebeau (4º piso), CH-1209, Ginebra, Fax: + 4122.734.52.97, Email: misginchile@minrel.gov.cl
9. Misión de Chile ante la Unión Europea, 106 rue des Aduatiques, 1040 Bruselas, Bélgica, Fax.: +32 (02) 736 49 94,Email: embachile@embachile.be
10. Pour contacter l’ Unión Européenne: http://europa.eu/index_fr.htm (choisir la langue)


Se puede: Appeler, envoyer une lettre ou un courrier électronique (CE)


? Etre respectueux, ferme et clair
? Demander une réponse claire, précise et rapid. Répéter la mêmedémarche chaque semaine pour connaître les résultats des demandes :
? Indiquez que vous êtes en train de contacter d’autres gouvernements et autorités
? Comparez les résultats et faites les connaître aux amis qui font de même à travers la CECT et coopérez avec d’autres groupes des DDHH, Amnisty Internatiional, OMCT, Amnistía Int., Watch,
? Les lettres personnelles sont + efficaces.

CAMPAGNES ACTUELLES

 

 


CAMPAGNES PASSEES

A 20 ANS DE LA FIN DE LA DICTATURE DE PINOCHET
AU CHILI, LA JUSTICE MILITAIRE S’APPLIQUE TOUJOURS AUX CIVILS
ET AUX MAPUCHE

Depuis à peu près dix ans, avec le dit « conflit mapuche », l’Etat Chilien a appliqué la justice militaire comme un des ses outils pour réprimer notre peuple jugeant à travers cette instance judiciaire plus d’une centaine de personnes mapuche, de la même manière qu’en dictature.
En 1997, le Chili a initié la Réforme Judiciaire Pénale mais cela sans inclure la Justice Militaire et sa compétence à juger des affaires dans lesquelles sont impliqués des civils, qu’ils soient victimes ou accusés.


L’avocat et spécialiste en Droit Constitutionnel Fernando Saenger explique que « le procédé aurait dû être modifié au moment où s’est faite la Réforme Judiciaire Pénale, en 1997 quand Frei était président. » Dans la réforme qui s’est faite à la constitution cette année, il a été établi que la Justice Militaire était toujours en vigueur. Il n’y a eu aucun changement alors que nous étions en démocratie depuis déjà 7 ans ». Aujourd’hui nous sommes en post dictature depuis 20 ans.

L’INQUISITION CHILIENNE ET LE CAS PALARAMA.
Selon le professeur Rumberto Valdès, Directeur du Département Judicaire de l’Université de Concepción, l’application de la Justice Militaire « est une atteinte à l’égalité devant la loi, ce qui constitue une véritable inquisition du siècle XXI ».
Devant la Justice Militaire, les accusés ne sont pas considérés comme des individus ayant des droits, comme ils le sont pour le nouveau système judicaire pénal, mais des intervenants de seconde catégorie, ce qui veut dire : « que l’accusé peut être mis en isolement, en prison préventive indéfinie, suspendu de ses droits de citoyens, sans rien savoir de l’instruction qui le concerne et l’enquête peut durer des années », explique le professeur Valdès.
De fait, la Cours Interaméricaine des droits de l’homme a condamné le Chili dans le cas Palarama v/s Chili (2005), pour l’application de la Justice Militaire à des civils en estimant que ces normes juridiques sont une atteinte aux droits de l’homme.


SAN JOSE.- 22 novembre 2005. La Cours Interaméricaine des droits de l’Homme a condamné l’Etat Chilien pour la violation du droit à la liberté, de pensée et de vie privée, aux garanties judiciaires, à la protection judicaire et à la liberté personnelle de Antonio Palarama.
Palarama a écrit un livre intitulé « Etica y Servicio de Inteligencia », qui aborde la nécessité de remettre à jour les services de renseignements militaires en fonction de certains paramètres éthiques. Le livre a été interdit.
Palarama, gradé de l’armée chilienne en retraite, était en poste au moment des faits comme fonctionnaire civil de l’Armée du Chili à Punta Arenas. Il a été soumis à un procès pour délit de désobéissance et a été condamné. Il a donné une conférence de presse et a ensuite été jugé et condamné pour délit d’outrage.


La Cours Interaméricaine a aussi ordonné que l’Etat Chilien établisse à travers sa législation, « des limites à la compétence matérielle et personnelle des tribunaux militaires de manière à ce qu’en aucune circonstance un civil se voit soumis à la juridiction des tribunaux pénales militaires ».


Même ainsi, les cas au Chili se multiplient et continuent…

JUSTICE MEDIEVALE ET LE CAS ROTONDA PEÑUELAS
Le 2 novembre 2004, deux jeunes sont morts sur le rond point Peñuelas en Hualpen (8ème région), abattus par des gendarmes. C’est seulement en juillet de cette année, après 5 ans d’investigation, que la Justice Militaire de Concepción à fermer l’instruction en accusant deux gendarmes pour violence non nécessaire avec résultat de mort ». L’avocat des jeunes Raul Romero explique que le cas a tardé des années pour être dans les mains de la Justice Militaire, système qu’il qualifie de « lent, pénible et médiéval ».
L’avocat n’a pas non plus eu accès au dossier avant que se mette en marche le processus : « Il était presque impossible d’intervenir. A ce niveau là, le secret de l’instruction ne devrait plus en vigueur. » Actuellement, les deux gendarmes sont toujours en service.

ASSASSINAS ET IMPUNITE POUR LE PEUPLE MAPUCHE ET LE CAS HUENANTE
Sur les délits commis par des agents de la pólice contre les mapuche, comme dans les cas de Lemun, Catrileo et Collio, l’avocat de l’Observatoire Citoyen de Temuco, Jose Aylwin manifeste que:


“La justice militaire manque de l’impartialité et de l’indépendance nécessaire pour l’analyse de cas qui implique des membres des forces de l’ordre. L’impunité dans laquelle cette justice a laissé les crimes commis jusque là par des gendames contre des personnes mapuche es une preuve suffisante de cela.”


Il existe pourtant une exception à la règle, le cas Huenante, précédant important pour lequel l’avocat de la famille Martin Correa Bluas a réussi à prouver l’incompétence de la Justice Militaire en faisant appel, entre autres arguments, au jugement de la Cour Interaméricaine pour le cas Palarama malgrès la solicitude du Ministère Public qui a demandé l’incompétence du Tribunal de Garantie pour que le cas passe à la Justice Militaire.
“Rien n’a été fait depuis la disparition de José, on n’a même pas retrouvé son corps… la Convention des Droits de l’Enfant devrait s’appliquer et le Ministère Public a l’obligation de réaliser toutes les démarches pour le trouver,” a déclaré Corréa Bluas.
Ainsi, contrairement à ce qui ce passe avec la Justice Militaire, il a été posible de juger les trois anciens gendarmes par la justice pénale ordinaire. Les trois fonctionnaires de la gendarmerie ont été formalisés au Tribunal de Garantie de Puerto Montt pour le délit d’enlèvement de mineur, sequestration et disparition, ceci en septiembre 2005. Ils ont été en plus radiés de la gendarmerie en avril de cette année.
Selon le Vice-Président Régional (8ème región) du Collège d’Avocat Sergio Caceres, il existe un consensus entre les professionnels pour changer le système et réduire sa compétence en matière de délit lorsqu’il y a des fonctionnaires des forces de l’ordre concernés. “S’il y a un seul civil concerné, l’affaire doit relever de la justice civile ordinaire, des gendarmes ou militaires ne peuvent être juger par leurs pairs.” Il a aussi signalé que la réforme de la Justice Militaire est autant aux mains du pouvoir Législatif que du pouvoir Executif. Ce Projet de Loi dort aujourd’hui au Parlement.

LA DOUBLE MILITARIZACTION ET LE CAS DE CHOQUE.
En juin 2008, un nouveau processus de récupération territoriale s’est initié sur des terres occupées par des entreprises forestières (Fundo La puntilla de Tranaquepe -Entreprise Mininco- et Fundo El Canelo -Entreprise Volterra), dans la communauté de Choque, de façon unitaire, surmontant la división imposées par la CONADI . La zone est militarisée depuis 2005 avec la présence de campements de forces spéciales de la gendarmerie obligeant les communautés à resister à plusieurs offensives de la part de la police laquelle a perquisitionnée violement la communauté à plusieurs reprises, blessant ses membres et menaçant arme sur la tempe, des femmes et des enfants mapuche.
Aujourd’hui, quinze membres de Choque et d’autres communautés sont dans l’attente de leur jugement tombant sous le coup de la loi Anti terroriste, et d’autres, on ne sait pas combien sont poursuivis grâce à une liste de noms et de photos à l’intérieur de la communauté de Choque, Miquihue, et Ranquilhue, entre autres, tout cela sur la base d’une fiction holliwoodienne appelée “embuscade au juge Elguita”.
Cinq des prisonniers mapuche en préventive pour cette affaire, sont des membres de la Coordination de Communautés en Conflit Arauco, Malleco y Cautin (CAM), raison pour laquelle ils sont victimes non pas d’un double jugement mais bien plutôt d’une collusion entre la Justice Civil (loi Anti Terroriste)et la Justice Militaire (Tribunal Militaire de Concepcion).
Ces prisonniers sont:
• Ramón LLanquileo Pilquiman
• Héctor LLaitul Carrillanca
• José Huenuche Reiman
• Luis Menares Chanilao
• Jonathan Huillical Méndez

Pour leurs familles “L’application de la Justice Militaire imposée par l’Etat Chilien aux mapuche ne viole pas seulement les Droits de l’Homme mais constitue en plus un acte de discrimination raciale.”
En ce sens, pour l’avocat Jose Alwyn, le Gouvernement Chilien devrait faire deux gestes basiques pour le Peuple Mapuche:
- Soliciter d’extrême urgence le Projet de Loi sur la de réforme de la Justice Militaire pour mettre fin à sa compétence dans les affaires qui concernent les civilmes et plus spécialement quand ils sont mapuche.
- Mettre un terme immédiatement à la militarisation des communautés en conflit pour son caractère provocateur inaceptable.

A cette opinion s’ajoute celle de l’avocat des Droits de l’Homme Alberto Espinoza (FASIC) qui considère que “l’application de la Justice Militaire constitue une double militarisation puisqu’elle juge des mapuche de communautés militarizées par le propre Etat Chilien.

PETITION
(Wallmapu , 21 septembre 2009)


Nous, les familles des 5 prisonniers politiques accusés par la Justice Militaire faisons appel à notre Peuple Mapuche, au Peuple Chilien, aux organisations sociales et politiques, aux organisations de défense des Droits de l’Homme et à l’opinion internationale pour exiger :
UN TERME IMMEDIAT A L’APPLICATION DE LA JUSTICE MILITAIRE A DES CIVILS, SPECIALEMENT AUX MAPUCHE ET SIGNER CETTE PETITION.

http://www.efirmas.com/1726191/index.html (pour signer, cliquez ici )

FIN A L’APPLICATION DE LA JUSTICE MILITAIRE AU PEUPLE NACION MAPUCHE!
JUSTICE POUR LEMUN, CATRILEO, ET COLLIO!
LIBERTE AUX PRISONNIERS POLITIQUES MAPUCHE!

 

 

LEONARD AGRESSÉ EN PRISON


Alors que Leonard Peltier était déjà dans un état de santé inquiétant il vient de subir un incident alarmant pour sa famille et son réseau de soutien.
Leonard a en effet été agressé par d’autres détenus dès son arrivée au pénitencier fédéral de haute sécurité de Canaan à Waymart en Pennsylvanie où il venait d’être transféré. Sa famille avait pourtant reçu l’assurance des autorités pénitentiaires qu’il conserverait ses privilèges téléphoniques ainsi que la possibilité de poursuivre son traitement contre le diabète. Les coups portés ont laissé Léonard ensanglanté avec une grosse bosse et probablement un choc à la tête, une cage thoracique endolorie, un majeur enflé, et de nombreuses contusions. Leonard a depuis été placé en cellule d‘isolement et ne reçoit qu’un seul repas par jour, régime habituellement imposé aux victimes refusant de dénoncer leurs agresseurs. Il est difficile de ne pas voir derrière cet incident une manœuvre du FBI destinée à discréditer Leonard alors que ce prisonnier modèle est en attende de passer devant une audience de libération conditionnelle en mars prochain, audience qui alimente beaucoup d’espoirs si il ne fallait compter avec de tels contrecoups. On se souviendra que Leonard avait fait l’objet en prison d’une tentative d’assassinat déjouée en 1978.

Pour exiger la sécurité de Leonard Peltier et un traitement digne, vous pouvez envoyer le modèle de lettre qui suit aux adresses indiquées.
Dans le cadre de la campagne de demande de la libération conditionnelle de L. PELTIER, n'hésitez pas à signer la pétition en ligne sur le site du CSIA-NITASSINAN
http://www.csia-nitassinan.org
Vous pouvez également vous joindre Mercredi 4 Février au rassemblement Mumia , Place de la Concorde à 18H.
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Dear Sirs,

I was OUTRAGED to hear that Mr. Leonard Peltier, #89637-132, a greatly respected member of our society, and a model prisoner was severely beaten upon his arrival at the Canaan Federal Penitentiary. When he went into population after his transfer, some inmates assaulted him. The severity of his injuries is that he suffered numerous blows to his head and body, receiving a large bump on his head, possibly a concussion, and numerous bruises! Also, one of his fingers is swollen and discolored and he has pain in his chest and ribcage.

I'm writing you today seeking consideration for Mr. Leonard Peltier, as the Bureau of Prisons is accountable for his safety and wellbeing, and you should know that the public will hold your offices accountable in that regard. Please, also note that Mr. Peltier was placed in solitary confinement and only given one meal, this is generally done when you won't name your attackers, whose names he doesn't know; and being only given one meal seriously jeopardizes his health, because of his diabetes.

As well, to insure that he is receiving adequate medical attention for his injuries, prison officials are releasing information on him to his family, and that he is not being discriminated against, institutionally abused, nor, being treated without dignity and respect. Certainly, your administration must be aware of what high esteem, and with what regard Mr. Leonard Peltier, is held and viewed in the world community, and your, as well as humanities' responsibility to insure his safety and wellbeing are preserved.

Thank you for your attention, time, and all your efforts.

Sincerely,
(mettre vous noms, prénoms, addresse)


Warden Ronnie R. Holt
USP-Canaan
U.S. Penitentiary
3057 Easton Turnpike
Waymart, PA 18472
Phone: 570-488-8000
Fax: 570-488-8130
E-mail address: CAA/EXECASSISTANT@BOP.GOV

D. Scott Dodrill,
Director Northeast Regional Office
Federal Bureau of Prisons
2nd & Chesnut Streets, 7th Floor
Philadelphia, PA 19106
Phone: 215-521-7301
E-mail: NERO/EXECASSISTANT@BOP.GOV

Harley G. Lappin,
Director Bureau of Prisons
U.S. Department of Justice
320 First Street, NW, Room 654
Washington, DC 20534
Phone: 202-307-3250
Fax: 202-514-6878

Ask President Obama to investigate this incident:

The Honourable Barack H. Obama
The White House
1600 Pennsylvania Avenue NW
Washington, DC 20500
Comments: 202-456-1111
Switchboard: 202-456-1414
Fax: 202-456-2461
E-mail: comments@whitehouse.gov

 

 

 

VISITE DE MICHELLE BACHELET EN FRANCE,
UN RENDEZ-VOUS A NE PAS MANQUER.
Les raisons de la protestation.

COMMUNIQUÉ SUR LES MANIFESTATIONS DE PROTESTATION du 29 MAI MOTIVÉES PAR LA VISITE EN FRANCE DE MICHELLE BACHELET, PRÉSIDENTE DU CHILI

Le vendredi 29 mai, dans le cadre de la visite officielle de Mme Bachelet à Paris, le Consulat du Chili a organisé une rencontre avec la communauté chilienne en France.

Activités de protestation effectuées à l’extérieur de la rencontre
12 associations franco-chiliennes de Paris et de la province, appuyées par d’autres associations de Belgique, de Suède et d’Italie, ont appelé à manifester place de l’Opéra, à proximité de l’Hôtel Intercontinental où se déroulait la rencontre de Mme Bachelet avec la communauté chilienne. Cette manifestation avait pour objectif :
- de dénoncer l’état policier qui criminalise les revendications du peuple mapuche et de tous ceux et toutes celles qui soutiennent ces revendications ;
- à soutenir et exiger la libération des prisonniers politiques Mapuche et de la documentaliste Elena Varela ;
- à exiger de l’Etat chilien le plein respect des Droits Humains et l’application des normes internationales afin d’en finir avec l’impunité de la période passée et de la période présente et l’arrêt des violations actuelles des droits fondamentaux.
Cette manifestation prévue place de l’Opéra a été, au dernier moment, transférée place du Palais Royal par la Préfecture de Police. D’autre part, la Fédération des Associations Chiliennes en France qui avait initialement adhéré à cet appel a finalement exigé le retrait de sa signature du tract d’appel à la manifestation et du dossier de presse qui l’accompagnait.
Cette situation a créé un climat de tension et, dans les faits, a signifié le boycott de l’organisation de cette initiative. Malgré le changement de lieu au dernier moment et l’heure inhabituelle en semaine de ce rassemblement, 50 personnes ont rejoint la manifestation qui a commencé à 11 heures et s’est prolongée jusqu’à 14 heures. Étaient présents des membres des associations Alterkonnexions, Org Kakiñe, Pueblo, Terre et Liberté pour Arauco, du Collectif pour les Droits de l’Homme au Chili, du MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples) et du Réseau d’Information et de Soutien au Peuple Mapuche, ainsi que des étudiants et travailleurs chiliens et français.

Activités de protestation à l’intérieur du salon de réception de l’Hôtel Intercontinental
Au même moment, des membres de différentes associations, des étudiants et travailleurs chiliens et français se sont présentés à l’entrée de la réception pour manifester et diffuser des documents. La police française a tenté en vain de les en empêcher. Mais malgré la présentation de leur invitation, deux d’entre eux ont été interdits d’entrée par des policiers français et chiliens. Ces camarades ont ensuite pu pénétrer à la réception du Hôtel
Au bout de 30 minutes d’un discours de campagne électorale (mensonges) de la Présidente, une douzaine de camarades se sont levés en ôtant leurs vêtements pour laisser apparaître des tee-shirts arborant des slogans sur la répression, l’inégalité sociale, l’injustice, le manque de liberté d’expression et la privatisation des ressources naturelles au Chili et en même temps ont déroulé une banderole où l’on pouvait lire : “CHILI, 19 ANS DE DÉMOCRATURE ET DE DES-CONCERTATION”. Cette manifestation a été amplement photographiée et filmée par les télévisions présentes.


À la fin du discours de Mme Bachelet, l’une de nos camarades présente a interpellé à haute voix Mme Bachelet en dénonçant la répression du peuple Mapuche.
Cette série d’interventions a eu pour conséquence l’interpellation et le contrôle d’identité de plusieurs camarades par la police chilienne et la police française qui les ont accompagnés jusqu’à la sortie. Toutes et tous ont ensuite rejoint la manifestation de la place du Palais Royal afin de rendre compte de leurs interventions lors de la rencontre.
Il est remarquable que la presse chilienne, massivement présente dans cette rencontre, n’ait pas fait allusion à ces événements et par contre, qu’elle ait souligné essentiellement les juteuses affaires que Mme la Présidente a entrepris : achat de coûteux satellites d’espionnage et sous-marins militaires, offre de transformer le pays en  plateforme d’investissements pour les grands entrepreneurs français, conversations sur des projets de coûteuses centrales nucléaires, tout ceci diapré de nouveaux programmes de bourses d’étudiants et des échanges culturels …


AssociationTerre et Liberté pour Arauco, Association Pueblo, Collectif pour les Droits de l’Homme au Chili (France), Réseau d’Information et de Soutien au Peuple Mapuche
Site d’infos : http://mapuche.free.fr    ---   Paris, 29 mai 2009


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Associations qui ont appelé à manifester :
Apatapela (Marseille), Collectif pour les Droits de l’Homme au Chili (Paris), Colores Latino (Lille), CSIA Nitassinan (Paris), Cordillera (Villeneuve d’Ascq), MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Paris), Nuevo Concepto Latino (Fontenay-sous-Bois), Org. Kakiñe (Paris), Pueblo (Paris), Réseau d’Information et de Soutien au Peuple Mapuche (Paris), Terre et Liberté pour Arauco (Arcueil), Association Relmu (Paris), Alterkonnexions (Paris), Association Culturelle Mapuche (Gotenbourg, Suède), Comité Mapuche Belgique (Bruxelles), Comitato Lavoratori Cileni Esiliati (Piamonte )

 


SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE MAPUCHE
LIBERTÉ POUR LES PRISONNIERS POLITIQUES MAPUCHE
LIBERTÉ POUR ELENA VARELA

Chroniques d’un État policier et discriminatoire

La Présidente du Chili, Michelle Bachelet, est actuellement en visite officielle à Paris.

À cette occasion, nos comités et associations de défense des droits de l’homme et des peuples indigènes souhaitent informer l’opinion qu’au lendemain de la visite au Chili, début avril, de M. James ANAYA, rapporteur des Nations Unies sur la situation des Droits de l’Homme et des Libertés fondamentales des Peuples Indigènes, de violentes perquisitions ont été menées par les forces spéciales policières dans plusieurs communautés mapuche au sud du Chili. D’importantes rafles ont été menées simultanément dans différentes villes de la région ainsi qu’à Santiago entraînant l’arrestation et la mise en détention provisoire de plusieurs dizaines de Mapuche.

À ce jour, 50 Mapuche sont emprisonnés, 15 sont assignés à résidence sous contrôle judiciaire en attente de leur procès. 3 sont réfugiés, l’une en Suisse, les deux autres en Argentine. 6 militants chiliens solidaires de la cause mapuche sont assignés à résidence, en attente de leur procès.

En début d’année, l’avocat Lorenzo Morales, a eu son domicile perquisitionné ainsi que celui de sa mère 24 heures avant la tenue du procès du Lonko Avelino Meñaco, dont il assurait la défense.

Mais la répression au Chili s’étend aussi à ceux qui s’intéressent ou se solidarisent à la cause mapuche. Deux jeunes cinéastes français ont été arrêtés sans motif, le 20 mars 2008, puis détenus au commissariat de Collipulli et leur matériel audiovisuel saisi. Le 7 mai suivant, deux reporters italiens se sont fait expulser du pays après avoir réalisé un reportage dans une propriété de l’entreprise forestière Mininco. Le même jour, la documentariste chilienne Elena Varela, après avoir eu sa maison longuement perquisitionnée et son matériel cinématographique et documentaire confisqué, a été arrêtée et mise en détention préventive. Elle a subi de longs interrogatoires accompagnés de menaces graves envers son entourage et sa fille. Mise en liberté provisoire en août dernier, son procès aura lieu le 5 juin prochain. Un montage politico-judiciaire a permis au Procureur du tribunal de Rancagua  de requérir contre elle une condamnation de 15 ans de prison.

Dimanche 17 mai, Marcelo Garay, journaliste de « La Nacion », membre de l’Association Nationale des journalistes du Chili, a été interpellé et son matériel saisi alors qu’il photographiait un édifice privé. Le même jour, une centaine de gendarmes lourdement armés ont encerclé la maison du journaliste Jorge Fernando Serey Baeza, une dizaine d’entre eux ont pénétré, sans mandat, dans sa maison qu’ils ont perquisitionnée deux heures durant. Les deux journalistes ont depuis déposé une plainte auprès de la Cour d’Appel de Temuco. Il faut signaler qu’à plusieurs reprises, ces dernières années, des avocats de dirigeants mapuche ont fait l’objet d’écoutes téléphoniques, de menaces et de perquisitions.

Il s’agit là d’une véritable persécution de la part de l’Etat chilien qui n’hésite pas à continuer d’appliquer la loi dite « antiterroriste », mise en place par Pinochet à l’encontre des opposants à la dictature, et appliquée à présent aux membres des communautés mapuche qui revendiquent leurs terres usurpées par l’Etat, les colons et les entreprises forestières multinationales. La Présidente Michelle Bachelet avait promis  que cette loi ne serait pas appliquée durant son mandat. Nous dénonçons la « POLITIQUE RACISTE ET COLONIALE »  de l’État chilien à l’encontre des communautés indigènes. Nous dénonçons l’ÉTAT POLICIER qui criminalise le peuple Mapuche et tous ceux et celles qui soutiennent ses revendications.

Rappelons aussi qu’il reste encore aujourd’hui des Chiliens qui ne sont pas autorisés à retourner au Chili. Il s’agit d’anciens résistants, d’anciens prisonniers politiques évadés des  prisons de la dictature, des prisonniers condamnés à de longues peines d’exil et des réfugiés politiques résidant dans différents pays d’Amérique Latine et d’Europe. Nous dénonçons cette violation d’un droit humain essentiel et nous exigeons du gouvernement chilien le respect et l’application de normes internationales en la matière pour mettre fin à cet exil forcé et reconnaître enfin leur droit d’entrer et de vivre au Chili.


Signataires de l’appel :
Apatapela (Marseille), Collectif pour les Droits de l’Homme au Chili (Paris), Colores Latino (Lille), CSIA Nitassinan (Paris), Cordillera (Villeneuve d’Ascq), MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Paris), Nuevo Concepto Latino (Fontenay-sous-Bois), Org. Kakiñe (Paris), Pueblo (Paris), Réseau d’Information et de Soutien au Peuple Mapuche (Paris), Terre et Liberté pour Arauco (Arcueil), Association Culturelle Mapuche (Gotenbourg, Suède), Comité Mapuche Belgique (Bruxelles), Comité de Travailleurs Exilés Chiliens (Toscane, Italie), Wenuycan, Amitié avec le Peuple Mapuche (Côme, Italie),


Paris, 29 mai 2009, Place du Palais Royal, manifestation de soutien au Peuple Mapuche
et pour une véritable démocratie au Chili.

QUESTIONS POSÉES PAR L’ADHÉSION DU CHILI À L’OCDE

Lors de sa visite en France, la Présidente du Chili, Michelle Bachelet, va se rendre à l’OCDE où elle participera à une réunion avec M. Angel Gurria, secrétaire général de l’Organisation, à laquelle le Chili veut adhérer.
L’Organisation pour la Coopération et le Développement Economique (OCDE) a été fondée le 14 décembre 1960 pour remplacer l’OECE née après la guerre, en 1948, dans le but d’accompagner le plan Marshall et de favoriser la reconstruction de l’Europe. Les 30 Etats membres qui la composent représentent les trois quarts de la richesse mondiale. Cinq Etats sont actuellement en attente de leur adhésion : la Russie, la Slovénie, l’Estonie, le Chili et Israël. Pour y adhérer, l’OCDE exige que les Etats membres soient attachés aux principes de la démocratie et de l’économie de marché.
Concernant l’économie de marché, le Chili essaye de  remplir la première des conditions exigées par l’OCDE. Mais, la recherche persistante d’une « forte croissance économique », ainsi que la prétention démesurée pour incorporer le Chili dans le « Club des Grands » (OCDE, Accord de libre-échange de l’Amérique du Nord [ALENA], entre autres) et l’obligation de se conformer aux conditions draconiennes exigées pour son admission ont provoqué de sérieux ravages dans la société chilienne. La future adhésion du Chili à l’OCDE ne fera que renforcer assurément le modèle néolibéral mis en place depuis la dictature. Ce modèle est une source d’inégalités et a permis l’expropriation des terres et des ressources naturelles hydriques, forestières, du sol, des ressources minières, du littoral, entraînant la destruction de sources de travail et de graves conséquences pour l’environnement.
En ce qui concerne le respect de la démocratie, des droits de l’homme et des normes de protection de l’environnement, il reste beaucoup à faire au Chili, sachant que la Constitution de la dictature militaire est toujours en vigueur depuis 1980. En 18 ans de gouvernement de la Concertation, rien n’a été fait pour donner au peuple chilien une nouvelle Constitution réellement démocratique.
Le mardi 12 mai dernier, durant le débat de l’Examen Périodique Universal (EPU) aux Nations Unies, l’ambassadeur du Chili à Genève, M. Carlos Portales, a lui-même reconnu et accepté les recommandations du Comité Contre la Torture des Nations Unies  parmi lesquelles :

  • la réouverture de la Commission sur le statut de Prisonnier Politique et la Torture (réparation et indemnisation des victimes et de leurs familles) ;
  • l’abrogation du décret-loi d’amnistie promulgué par la dictature militaire ;
  • la réforme du Code de Justice militaire pour limiter la compétence des tribunaux militaires qui jusqu’à ce jour peuvent juger des civils ;
  • l’élimination du principe de l’obéissance due aux supérieurs, inscrit dans le Code militaire ;
  • la réforme de la législation concernant le contrôle des forces policières.

Le Comité est préoccupé par les nombreuses violations commises par les forces de police contre des peuples indigènes  auxquels la justice applique la loi anti-terroriste. Il demande que des enquêtes effectives et transparentes soient menées sur les violations commises et que les policiers responsables de ces violations soient jugés et sanctionnés.
Le gouvernement chilien une fois de plus s’est engagé à suivre ces recommandations, mais il faut remarquer que ces observations ont été déjà faites par les Nations Unies et d’autres institutions internationales et nationales depuis longtemps. Est-ce que l’entrée dans la zone OCDE permettrait un changement de situation ? Malgré des avances arrachées durement aux autorités, l’expérience de toutes ces dernières années nous rend sceptiques.
Ce sont des conditions pour le plein exercice des Droits de l’Homme et un autre modèle de développement qu’il faut pour garantir au Chili une démocratie réelle, de la dignité, de la justice sociale, de la solidarité et de l‘égalité.

 


Voir le dossier de presse distribué aux journalistes et personnalités politiques à l'occasion de la venue de Michelle Bachelet ainsi que les photos des manifestations

 

 


Paris, lundi 14 juillet 2008
                                                          

                                                           M. Santiago CANTON                                                                                                           Secrétaire Exécutif
                                                           Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme
                                                           1889 “F” Street,
                                                           5e étage
                                                           Washington, D.C. 20006
                                                           Etats-Unis d’Amérique

 

REF : Requête pour soutenir la demande de mesures de protection
          de Mme Elena Varela et d’autres personnes au Chili

 

Monsieur le Secrétaire Exécutif,

Il est de notoriété publique que le conflit entre les membres du peuple mapuche et les autorités gouvernementales du Chili s’est aggravé progressivement durant ces dernières années. Ce qui apparaît dans la demande de mesures de protection présentée par le Centre des Droits de l’Homme de l’Université Diego Portales en faveur de la documentaliste Elena Varela, c’est que l’Etat  chilien n’a pas seulement appliqué la loi antiterroriste à l’encontre des mobilisations du peuple mapuche. Son action répressive vise aussi le travail des journalistes et des documentalistes qui veulent relater les faits  qui se déroulent dans le cadre du conflit chileno-mapuche, ce qui affecte de manière particulièrement sensible la liberté d’expression que nous garantit la Convention Américaine sur les Droits de l’Homme.

Elena Varela est une cinéaste et documentaliste réputée, artiste, créatrice, licenciée en musique de l’Université du Chili, clarinettiste et saxophoniste, compositrice et directrice d’orchestre, détentrice d’un Master de Musicologie, professeur de musique et de communication audiovisuelle,  Elena Varela a été arrêtée le 7 mai dernier par des forces policières chiliennes alors qu’elle et son équipe technique étaient en train de travailler sur le documentaire NEWEN MAPUCHE. Ledit documentaire avait pour objet de rendre compte des revendications et du conflit  mapuche dans la région de l’Araucania. Le scénario avait été présenté au Fonds National de la Culture et des Arts (FONDART) dans un concours ouvert où ont participé différents artistes, et sa réalisation a été soutenue par des fonds publics.

Après son arrestation, Elena Varela a été transférée à la prison de Rancagua – où elle se trouve en isolement  – alors que la police chargée d’enquêter a perquisitionné son domicile et mis sous séquestre tout son matériel audiovisuel, ses archives et tous les documents concernant le documentaire NEWEN MAPUCHE. Ce qui est plus grave encore c’est que la police a confisqué d’autres films qu’elle possédait, tous fruits de son travail artistique. La police a également obligé Elena Varela à visiter, sans aucune raison, plusieurs lieux, à la recherche d’une plus grande information sur ses activités artistiques.

Devant le Tribunal de Garantie de Rancagua, Elena a été inculpée en qualité d’auteur du délit d’association illicite de malfaiteur et de complicité de vol d’une institution d’Etat en 2005 et de complicité dans le vol d’une banque en 2004. Le procureur l’a accusée d’être “le “cerveau” de ces deux vols commis, selon lui, pour obtenir des fonds destinés à financer l’activité d’une organisation terroriste dont elle serait membre. Il a également indiqué qu’elle aurait reçu des fonds de l’étranger.” Lors de l’audience, le procureur n’a pas expliqué les motifs qui justifieraient la confiscation de tout le matériel audiovisuel d’Elena Varela. Il ressort de l’accusation faite par le procureur, lors de cette audience, que les liens qu’aurait Elena Varela avec des groupes mapuche, rendraitent évidente son implication dans les vols qui lui sont imputés et sa participation à une organisation destinée à susciter la terreur dans la population.

A cette date, le matériel audiovisuel d’Elena Varela demeure toujours entre les mains de la Police d’Investigation du Chili. On ne connaît pas les dommages qui ont pu être causés aux films et autres matériaux confisqués, de même qu’on ne connaît pas l’utilisation que la Police d’Investigation en fera, surtout si l’on considère que parmi ces matériaux se trouvent des entrevues avec des représentants du mouvement mapuche et des visites dans des lieux stratégiques de la communauté qui, dans le cadre du travail d’Elena Varela, se trouvent protégés non seulement par le droit de propriété mais aussi par le secret professionnel qui protège ses sources d’information.

Nous, soussignés, souhaitons manifester notre préoccupation pour la liberté d’expression au Chili qui, au regard des faits énoncés précédemment, met en danger le travail des documentalistes et journalistes au Chili,  et nous demandons en conséquence qu’il soit mis fin à la violation des droits de l’homme concernant Elena Varela.

Nous demandons respectueusement à la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme d’adhérer à la requête de mesures de protection mentionnées au début de cette lettre.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Secrétaire exécutif, l’expression de notre haute considération.

 

    • Juan Pablo Cárdenas, Periodista, Premio Nacional de Periodismo 2005, Director Escuela de Periodismo Universidad de Chile.
    • José Miguel Varas, Periodista, Premio Nacional de Literatura 2006.
    • José Balmes, Artista, Premio Nacional de Arte 1999, Orden Gabriela Mistral 1997.
    • Gonzalo Díaz, Premio Nacional de Arte 2003.
    • Eugenio Dittborn, Premio Nacional de Arte 2005.
    • Lautaro Nuñez, Historiador y Antropólogo, Premio Nacional de Historia 2002.
    • Jorge Hidalgo, Historiador y Filósofo, Premio Nacional de Historia 2004, Decano de la Facultad de Filosofía y Humanidades Universidad de Chile.
    • Silvio Caiozzi, Cineasta, Orden al Mérito República de Francia 1997.
    • José Palomo, Dibujante, Premio Nacional "Yelmo de Mambrino" de México.
    • Pablo Oyarzún, Filósofo, Decano Facultad de Artes de la Universidad de Chile.
    • Gustavo González, Director Programa Libertad de Expresión del Instituto de la Comunicación e Imagen, Universidad de Chile.
    • Nelly Richard, Crítico Cultural y Ensayista, Vicerrectora de Extensión y Comunicaciones Universidad Arcis.
    • Carolina Herrera, Académica, Presidenta de Arte Contemporáneo Asociado.
    • Juan Carlos Gedda, Documentalista Presidente Trabajadores del Audiovisual Araucanía.
    • Patricia Israel, Artista.
    • Carlos Leppe, Artista Visual.
    • Justo Pastor Mellado, Crítico de Arte.
    • Andrés Wood, Cineasta.
    • Adrian Solar, Cineasta
    • Macarena Lopez, Cineasta.
    • Matias Ovalle, Cineasta.
    • Gonzalo Justiniano, Cineasta.
    • Ursula Budnik, Cineasta.
    • Luis Guillermo Araneda, Cineasta.
    • Edgardo Viereck, Cineasta.
    • Alfredo Rates, Cineasta.
    • Marcelo Ferrari, Cineasta.
    • Tehani Staiger, Cineasta.
    • Luis R. Vera, Cineasta.
    • Carlos Saavedra, Documentalista.
    • Inti Briones, Director de Fotografía.
    • Flor Rubina, Productora Documental.
    • David Bravo, Director de Fotografía.
    • Teresa Di Girólamo, Productora Cinematográfica.
    • Beatriz Rosselot, Productora de Cine y Televisión.
    • Renato Cárdenas, Escritor, Director del Archivo de Chiloé.
    • Diela Alarcón Solís, presidenta, Asociación de Consumidores y Usuarios de Chiloé.
    • Claudia Sepulveda Luque, Socióloga, Centro de Estudios Ambientales, Universidad Austral de Chile
    • Eduardo Letelier, director ejecutivo, ONG CET SUR.
    • Francisca Schweitzer, Guionista y Cineasta.
    • Alberto Chaigneau, Productor Cinematográfico.

     

    Chili | 6.06.2008
    Une documentariste emprisonnée depuis un mois : Reporters sans frontières écrit à la présidente Michelle Bachelet


    A l’attention de
    Madame Michelle Bachelet
    Présidente de la République du Chili
    Palais de la Moneda, Santiago
    Madame la Présidente,

    Reporters sans frontières, organisation internationale de défense de la liberté de la presse, souhaite attirer votre attention sur le sort d’Elena Varela López, détenue depuis le 7 mai 2008 et actuellement incarcérée à la prison de Rancagua. Cinéaste et productrice, Elena Varela est engagée depuis plus de trois ans dans un vaste projet documentaire - Newen Mapuche - consacré au peuple mapuche et à ses revendications territoriales, pour lequel elle a reçu des fonds d’instituts audiovisuels rattachés au ministère de la Culture.

    Le 7 mai, Elena Varela López et cinq autres personnes, réputées pour leur ancienne appartenance au Mouvement de la gauche révolutionnaire (MIR), ont été arrêtées pour leur participation présumée à deux hold-up commis en 2005 dans les localités de Loncoche et Machalí, ce dernier s’étant soldé par la mort de quatre personnes. Entre autres charges, les prévenus sont également soupçonnés d’avoir reçu un entraînement de la guérilla colombienne de l’Armée de libération nationale (ELN) dans le but de conduire les actions armées qui leur sont imputées. Leur inculpation leur a été formellement notifiée le 22 mai par la juge de Rancagua, Andrea Urbina. Les enquêteurs disent avoir mis la main sur du matériel de combat au domicile d’Elena Varela López, tenue pour la commanditaire de ces hold-up.

    Il ne nous appartient pas d’influer sur le cours de la procédure. Certains aspects de cette affaire nous paraissent néanmoins troublants, à commencer par la confiscation du matériel utilisé ou enregistré par Elena Varela López dans le cadre de son travail documentaire. En quoi la rétention de ce matériel s’impose-t-elle dans une enquête portant sur des faits sans aucun rapport avec les activités de cinéaste de la prévenue ? Il est également permis de se demander comment une personne, accusée d’aussi lourdes charges et qu’on pouvait croire recherchée, a pu bénéficier d’une allocation financière de l’État pour réaliser un film. Enfin, Elena Varela López était localisée depuis trois ans en Araucanie. Son arrestation paraît bien tardive. Au Chili comme dans d’autres pays, nombreux sont ceux que son histoire a émus et mobilisés.

    Reporters sans frontières note également que le thème, sensible, de la situation des Mapuches expose à des risques les journalistes ou documentaristes qui voudraient s’y consacrer. En 2004 et 2005, le directeur de la revue mapuche Azkintuwe, Pedro Cayuqueo Millaqueo, avait été arrêté à deux reprises, après avoir dénoncé les spoliations de terres dont il estime victime son peuple. Le 17 mars dernier, Christophe Cyril Harrison et Paul Rossj, deux documentaristes français, ont été brièvement détenus à Collipulli, accusés d’avoir provoqué un incendie qu’ils filmaient et d’”appartenir à l’ETA”. Le 3 mai, le scénario s’est répété pour deux cinéastes italiens, Giuseppe Gabriele et Dario Ioseffi, eux aussi qualifiés de “terroristes” avant d’être expulsés.

    La question mapuche s’assimile-t-elle à un sujet tabou, synonyme d’entrave à la liberté de la presse ? Nous souhaitons que les journalistes, chiliens ou étrangers, obtiennent la garantie de travailler en toute sécurité en Araucanie. Nous souhaitons également que la justice apporte les éclaircissements nécessaires dans le dossier Elena Varela.

    En vous remerciant de l’attention que vous porterez à cette lettre, je vous prie d’agréer, Madame la Présidente, l’expression de ma très haute considération.
    Robert Ménard
    Secrétaire général

          Reporters sans frontières défend les journalistes emprisonnés et la liberté de la presse dans le monde. L'organisation compte neuf sections nationales (Allemagne, Autriche, Belgique, Canada, Espagne, France, Italie, Suède et Suisse), des représentations à Bangkok, Londres, New York, Tokyo et Washington, et plus de 120 correspondants dans le monde.      

     © Reporters sans frontières 2008

    Source : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=27350

     

    Document - Chili. Intimidation / Harcèlement. Elena Varela López
    ACTION URGENTE

    DOCUMENT PUBLIC Index AI : AMR 22/001/2008 – ÉFAI
    3 juin 2008

    AU 154/08 Intimidation / Harcèlement

     

    Chili Elena Varela López (f), réalisatrice de documentaires
    La réalisatrice de documentaires Elena Varela López est détenue à la prison de Rancagua, une ville située au centre du Chili. Elle tourne actuellement un film pour lequel elle fait des recherches depuis quatre ans, consacré au conflit qui oppose les compagnies d'exploitation forestière et le peuple indigène mapuche du Chili au sujet de l'utilisation des terres. Amnesty International pense que les autorités l'ont arrêtée dans le but d'interrompre son enquête sur ce conflit et de l'intimider, de même que les Mapuches.

    Elena Varela López a été arrêtée le 7 mai par des policiers à son domicile, dans la région de Novena, à environ 620 kilomètres au sud de son lieu de détention actuel. Elle a été inculpée d'« association illicite dans l'intention de commettre une infraction ».

    La police a saisi plusieurs effets personnels à son domicile, notamment des cassettes vidéo, du matériel audio, des appareils photo, des téléphones portables et des costumes dont elle avait besoin pour tourner son documentaire. En outre, les agents qui l'ont arrêtée ont également saisi les recherches qu'elle avait effectuées, ainsi que des documents relatifs au financement du film par le Fonds national audiovisuel, un organisme gouvernemental.Amnesty International craint que ces informations ne soient utilisées par les forces de sécurité chiliennes afin d'intimider et de harceler les militants mapuches et les personnes qui ont contribué à ces recherches en apportant leur avis.

    Depuis mars 2008, les autorités ont arrêté trois réalisateurs de documentaires qui ont dénoncé le conflit entre les compagnies d'exploitation forestière et les Mapuches.

    INFORMATIONS GÉNÉRALES
    La communauté mapuche est reconnue comme un des peuples indigènes du Chili, en vertu de la loi chilienne de 1993 sur les indigènes. D'après ce texte, ces peuples sont« les descendants de groupes humains présents sur le territoire national depuis l'époque précolombienne, qui conservent des caractéristiques ethniques et culturelles propres, la terre étant pour eux l'élément central qui fonde leur existence et leur culture ».

    L'utilisation des terres est au cœur du conflit entre les Mapuches et le gouvernement chilien, qui dure depuis plus de dix ans. Dans un rapport soumis en 2003 à la suite de sa mission au Chili, le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l'homme et des libertés fondamentales des populations autochtones a notamment recommandé qu'en plus de l'octroi des titres de propriété sur des terres privées, les territoires ancestraux des communautés indigènes comportant des ressources collectives soient restitués.

    Amnesty International a signalé des mauvais traitements et des actes de harcèlement dont les Mapuches ont été victimes aux mains de la police chilienne et dénoncé publiquement le recours des autorités à la législation antiterroriste contre les membres de communautés indigènes qui luttent pour le respect de leurs droits humains et de leurs libertés fondamentales (voir par exemple l'AU 121/06, AMR 22/001/2006, 5 mai 2006). En mars 2008, le Comité des droits de l'homme des Nations unies s'est inquiété de l'utilisation de la législation antiterroriste contre des Mapuches ayant participé à des activités de revendication du droit à la terre des populations indigènes.Le 21 mai 2008, le Chili a été élu membre du Conseil des droits de l'homme des Nations unies pour un mandat de trois ans. En tant que tel, cet État doit montrer sa volonté de respecter les droits humains, à la fois au plan international et au plan national, et de coopérer pleinement avec le Conseil.

    ACTION RECOMMANDÉE : dans les appels que vous ferez parvenir le plus vite possible aux destinataires mentionnés ci-après (en espagnol ou dans votre propre langue) :
    - déclarez-vous préoccupé par l'arrestation d'Elena Varela López, qui semble être une tentative visant à l'intimider, de même que les militants mapuches ;
    - exhortez les autorités à assurer la sécurité de tous les militants mapuches et de toutes les personnes nommées sur les documents de recherche saisis par la police ;
    - faites-leur remarquer l'inquiétude exprimée par le Comité des droits de l'homme des Nations unies au sujet de l'utilisation de la législation antiterroriste contre des membres de la communauté mapuche, et engagez le Chili, en tant que nouveau membre du Conseil des droits de l'homme, à respecter les droits humains de tous les citoyens.
    APPELS À :
    Présidente de la République :
    Señora Presidenta de la República de Chile
    Sra. Michelle Bachelet
    Presidencia de la República
    Palacio de la Moneda
    Santiago, Chili
    Fax : + 56 2 690 4958
    Formule d'appel : Señora Presidenta de la República de Chile, / Madame la Présidente de la République,

    Ministre de l'Intérieur :
    Señor Ministro del Interior
    Sr. Edmundo Pérez Yoma
    Ministerio del Interior
    Palacio de la Moneda
    Santiago, Chili
    Fax : + 56 2 699 2165
    Formule d'appel : Señor Ministro, / Monsieur le Ministre,

    Ministre de la Culture :
    Señora Ministra Presidenta del Consejo Nacional de la Cultura y las Artes
    Sra. Paulina Urrutia Fernández
    Consejo Nacional de la Cultura y las Artes
    Fray Camilo Henríquez 262,
    Santiago, Chili
    Fax : + 56 2 665 0803
    Formule d'appel : Señora Ministra, / Madame la Ministre,

    COPIES À :
    Directeur national de la Corporation nationale de développement autochtone (CONADI) :
    Señor Wilson Reyes Araya
    Director Nacional de Corporación Nacional de Desarrollo Indígena- Conadi
    Ahumada 48, piso 10
    Santiago, Chili
    Fax : + 56 2 6721879

    ainsi qu'aux représentants diplomatiques du Chili dans votre pays.

    PRIÈRE D'INTERVENIR IMMÉDIATEMENT. APRÈS LE 15 JUILLET 2008, VÉRIFIEZ AUPRÈS DE VOTRE SECTION S'IL FAUT ENCORE INTERVENIR. MERCI

    source : http://www.amnesty.org/fr/library/asset/AMR22/001/2008/fr/4d7a787b-32c9-11dd-863f-e9cd398f74da/amr220012008fra.html

     

    Campagne internationale, le 5 fevrier 2008.
    Non au Dakar au Chili et Argentine

     

     


    Signez la pétition de Trekmag

    Signez la pétition du Monde Diplomatique Chili

    « Le Rallye Dakar viole les droits du Peuple Mapuche »

    C’est en ces termes que le Conseil Assesseur Indigène (CAI) a exprimé sa ferme opposition au passage du Rallye colonialiste sur les terres ancestrales du Peuple Mapuche, situées dans le sud de l’Argentine.

    "L’irruption violente et non consultée du Rallye Dakar en Wallmapu – territoire ancestral mapuche qui comprend une partie des Etats nationaux actuels du Chili et de l’Argentine – est une triste preuve de la violation systématique de nos droits en tant que peuples originaires d’Amérique. Les  capitaux privés et les gouvernements nationaux et provinciaux se sont mis d’accord l’année dernière pour une traversée prédatrice de notre espace territorial, violentant notre relation ancestrale avec le Wallmapu pour alimenter l’une des formes les plus frivoles du marché du tourisme de consommation international : « l’aventure » dans « les étendus déserts sauvages » de cette partie du monde connue et commercialisée sous le nom de Patagonie.

    Les conversations officielles entre les entreprises privées et le Ministère du Tourisme commencèrent au moins en juillet 2007, selon les informations du gouvernement. Au même moment, ils auraient du mettre en place les mécanismes de consultation préalable, libre et informée des peuples indigènes affectés par le projet tel que l’établit la Convention 169 de l’Organisation Internationale du Travail sur les Peuples Indigènes et Tribaux signée par l’Etat argentin.

    Tout le tronçon sud de la traversée du Dakar 2009 se fera en territoire ancestral Mapuche. Et à l’heure de l’arrivée de cette invasion « touristique » aucun de nos peñi (frères), de nos lamngen (sœurs), de nos lof (communautés traditionnelles), de nos organisations a été ni même informé, ni consulté, ce qui constitue une claire violation e la Convention 169, la carte des droits indigènes de l’ONU, l’article 75 de la Constitution Nationale et de la loi intégrale de l’Indigène N°2287, ainsi que de nombreuses législations de protection de l’environnement et du patrimoine génétique, anthropologique et paléontologique. On constate que rien a été fait dans la Province du Rio Negro, et ni dans les provinces voisines qui constituent le Wallmapu et où il existe des populations mapuche organisée socialement et politiquement (…)."

    Le communiqué du CAI s’ajoute ainsi aux préoccupations exprimées par d’autres organisations et communautés indigènes d’Argentine et du Chili, ainsi que par d’association de défenses de l’environnement.  
    En France, le Collectif Actions pour les Victimes Anonymes du Dakar, rassemblant une trentaine d’associations venant de différents horizons, rappelle que parmi les participants, certains ont déjà tué des enfants lors de leur passage en Afrique, et rappelle le grand nombre de victimes que ce rallye laisse dans les régions traversées.  

    Le Rallye Dakar, constitue ainsi non seulement une violation de plus des droits des peuples autochtones reconnus par les instances internationales, mais bafoués par les Nations et les multinationales, mais il représente également un danger pour les populations locales à qui on fait hypocritement miroiter les retombées économiques. Trente années de rallye en Afrique montre que le Paris Dakar n’y a jamais apporté de développement, mais seulement son lot de morts et de mutilations pour les africains, et de gros bénéfices pour ses organisateurs et sponsors.

     


     

     

    28/01/2008
    APPEL A SIGNATURES de France Amérique Latine

    « Non à la répression du peuple Mapuche au Chili ! »

     

    Au Chili, Patricia Troncoso, militante autochtone mapuche en grève de la faim, est au seuil de la mort.

    Communiqué du Comité de solidarité avec les Indiens des Amériques (CSIA-Nitassinan)


    Depuis 102 jours, Patricia Troncoso poursuit la plus longue grève de la faim du Chili dans la prison d'Angol. Elle est au seuil de la mort, faceà l'indifférence du gouvernement de Mme Bachelet. Trois autres codétenus
    politiques mapuches l'ont accompagnée pendant plus de deux mois dans cette grève et deux autres l'ont rejointe solidairement.

    Au prix de sa vie, elle revendique avec les autres prisonniers :

    * La libération immédiate de tous les prisonniers politiques mapuches
    * La démilitarisation du territoire mapuche, la fin de la répression des
    communautés en conflit et le respect de leurs droits territoriaux.

    La situation est grave. Le CSIA-Nitassinan lance un appel à toutes les associations de défense des droits humains et de solidarité internationale à réagir. Exprimez votre solidarité avec Patricia Troncoso et le peuple
    mapuche, en écrivant à l'ambassadrice du Chili en France :

    Madame Pilar Armanet, Ambassadrice du Chili
    Ambassade de la République du Chili
    2, Av. de La Motte-Picquet, 75007 Paris
    tél. :  (+33) (0) 1 44 18 59 60
    fax :  (+33) (0) 1 44 18 59 61
    e-mail : echile@amb-chili.fr

    Transmettre, SVP, une copie de votre courrier ou d'une éventuelle réponse au

    Comité de solidarité avec les Indiens des Amériques (CSIA-Nitassinan),
    21 ter, rue Voltaire,
    75011 Paris
    tél. : 01 43 73 05 80
    e-mail : info@csia-nitassinan.org

    http://www.csia-nitassinan.org

     

    APPEL À UN RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN AU PEUPLE MAPUCHE AU CHILI

    Depuis 90 jours, Patricia Troncoso poursuit la plus longue grève de la faim du Chili dans la prison d’Angol. Elle est au seuil de la mort, face à l’indifférence du gouvernement de Mme Bachelet. Trois autres codétenus politiques mapuche l’ont accompagnée pendant plus de deux mois dans cette grève et deux autres l’ont rejoint solidairement.

    Au prix de sa vie, elle continue de revendiquer avec les autres prisonniers :

    - La libération immédiate de tous les prisonniers politiques mapuche et la révision de leurs procès.

    - La démilitarisation du territoire mapuche, la fin de la répression des communautés en conflit et le respect de leurs droits territoriaux.

     Imperturbable, l’Etat chilien continue l’occupation militaire des territoires mapuche et multiplie, sans mandat, de violentes perquisitions accompagnées d’humiliations racistes, dans les communautés en conflit territorial.

    Jeudi 3 janvier, à l’aube, lors d’une récupération pacifique de terres, Matias Catrileo Quezada, étudiant mapuche de 22 ans, a été abattu d’une balle dans le dos par la police militaire. Pour mémoire, le 7 novembre 2002, Alex Lemun, 17 ans, a été atteint mortellement par le tir d’un officier de police, lors d’une occupation de terres. Dans la nuit du 21 août 2006, José Domingo Collihuin Catril, âgé de 71 ans a été tué dans sa propre communauté pendant une perquisition policière. Ces crimes contre les Mapuche ne doivent pas rester impunis.

    Nous demandons la mise en place immédiate d’une commission composée de membres de la société civile pour enquêter sur la mort de Matias Catrileo et sur les violences commises en territoire mapuche. Nous demandons instamment à l’Etat chilien que le meurtrier de Matias Catrileo soit jugé par un tribunal civil, et non militaire,

    Nous demandons enfin que l’Etat chilien n’applique plus la loi anti-terroriste aux luttes sociales et territoriales, qu’il respecte la Déclaration des Droits des Peuples indigènes adoptée le 13 septembre 2007 par l’Assemblée Générale des Nations Unies et ratifie dans sa totalité la Convention 169 de l’Organisation Internationale du Travail.

     Collectif de soutien au peuple mapuche 

    Premiers signataires : AlterKonexions, association La Aldea, Association Pueblo, Association RELMU – Paris, Colectivo Viento Sur, Comité de Solidarité avec les Indiens des Amériques - Nitassinan, Comité de Solidarité aux Peuples du Chiapas en Lutte, Icra International, La Cucaracha Festival, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Réseau d’Information et de Soutien au Peuple Mapuche, Terre et Liberté pour Arauco, …

    Paris, 10 janvier 2008

    Contact : libertadarauco@gmail.com - Site d’information : http://mapuche.free.fr - http://www.mapuexpress.net

     

    WWW.PETITION-MAPUCHE.ORG

    APPEL des CANADIEN.NE.S SOLIDAIRES DES PRISONNIER.E.S POLITIQUES MAPUCHE


    (publié dans le Devoir le 21 novembre 2007)

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    Tout au long de ses multiples tournées européennes et nord-américaines, la présidente du Chili, Michelle Bachelet, a l’habitude de présenter son pays comme le leader de la démocratie en Amérique latine. À Genève, au mois de juin dernier, elle remémorait sa détention dans la prison clandestine de la Villa Grimaldi pendant la dictature, à une assemblée du Conseil des droits humains de l’ONU manifestement émue par son discours.
    Pourtant, dans les prisons du Chili démocratique de Michelle Bachelet sont actuellement enfermés des dizaines de dirigeants autochtones Mapuche que l’ancien juge Juan Guzman –responsable des poursuites qui ont mené à l’arrestation de Pinochet–  qualifie lui-même de « prisonniers politiques ». Qu’une autorité judiciaire de cette importance se prononce en ces termes ne fait que confirmer ce que nous observons depuis l’investiture de Michelle Bachelet : rien ne se passe pour enrayer la dangereuse spirale du recours croissant à la violence militaire, policière et juridique dans le traitement de la question autochtone au Chili.

    Terroristes

    C’est en tant que « terroristes » que sont aujourd’hui condamnés à 10 ans de prisons, assortis de plusieurs centaines de milliers de dollars d’amende, ces hommes et ces femmes mapuche, accusés d’avoir provoqué l’incendie de quelques dizaines d’hectares de terres qui faisaient partie jadis du vaste territoire d’où ont été chassés leurs ancêtres, et dont le général Pinochet a parachevé le dépeçage en distribuant ce qui en restait à ses proches amis de la Junte militaire. Latifundistes et industries forestières ont prospéré, certains jusqu’à se hisser au fameux classement Forbes des grandes fortunes de la planète, pendant que l’on confinait par la force les Mapuche dans des réserves bien trop exiguës pour qu’ils ne puissent y survivre.
    Les lois spéciales par lesquelles on entend aujourd’hui neutraliser ces dangereux « terroristes mapuche » furent mises en place et utilisées par le régime de Pinochet pour réprimer l’opposition à la Junte (loi 18.134 dite « anti-terroriste » et loi de sécurité intérieure de l’État 12.927). Elles sont, aujourd’hui encore, les plus terribles de l’arsenal juridique chilien. De façon très paradoxale, ces lois dictatoriales ont été modifiées par les gouvernements de la post-dictature pour en renforcer l’application, notamment en incorporant des délits communs tels que « l’incendie ou la menace terroriste », figurant pourtant déjà dans le Code Pénal.

    Dans son rapport sur le Chili de mars 2007, le Comité des droits de l'homme des Nations Unies souligne sa préoccupation au sujet des accusations de terrorisme contre des Mapuche «pour des actes de protestation ou de revendication sociale ayant trait à la défense de leurs droits sur leurs terres» . Il rappelle également que l'application de ces lois limite les garanties d'une procédure régulière dans ces affaires impliquant des Mapuche, notamment par le recours à des témoins « sans visage » comparaissant anonymement au tribunal derrière des paravents et parlant à travers des micros distordant leurs voix, ce qui contrevient par ailleurs fondamentalement au Pacte International des droits civils et politiques et à la Convention Américaine des droits de l’Homme ratifiés par le Chili.

    À deux reprises, la Cour suprême du Chili est intervenue pour révoquer des jugements dans lesquels des Mapuche avaient été acquittés par les juges. Voyant leurs garanties de procédure ainsi violées, plusieurs dizaines de Mapuche accusés d’« association illicite terroriste » ont décidé de ne pas comparaître devant les tribunaux et se sont trouvés contraints d’opter pour la clandestinité.

    Contradictions


    Malgré ses discours sur la démocratie retrouvée, Michelle Bachelet peine à cacher à la communauté internationale la violence de la répression à l’encontre des Mapuche, devenue systématique au cours de son mandat, et qui rappelle étrangement le climat des années noires de la dictature. De nombreuses organisations internationales de défense des droits humains (parmi lesquelles Human Right Watch et la Fédération Internationale des Droits Humains) ont récemment dénoncé la disproportion des actions policières effectuées dans les communautés mapuche: hélicoptères, véhicules blindés, des centaines d’hommes des « forces spéciales » pour effectuer des perquisitions dans les habitations traditionnelles faites de terre et de bois, bombes lacrymogènes et armes de guerre au poing. Enfants blessés par balle (comme très récemment à Temucuicui), personnes âgées rouées de coups, hommes et femmes agressés, battus sous des insultes racistes, habitations détruites, confiscations de biens, sont pratique courante. Rien n’arrête les « forces de l’ordre » dans leur quête obsessive des « activistes » mapuche clandestins.

    Soucieuse de son image à l’étranger, et sous la pression croissante des manifestations dans son pays, la présidente s’est engagée l’an passé à ne plus invoquer à l’avenir les lois « anti-terroristes » dans des procès liés à des demandes de terres lorsqu’il s’agit de délits communs. Mais de façon très contradictoire, le gouvernement de Michelle Bachelet continue de se livrer à une criminalisation croissante des demandes sociales mapuche en utilisant quotidiennement la force publique pour les réprimer sur le terrain. Les nombreux abus policiers commis à l’encontre des Mapuche et dénoncés par les organisations de droits humains demeurent impunis par le gouvernement. Dans le même ordre d’idée, bien qu’elle ait soutenu la récente Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, elle propose un vague projet de reconnaissance constitutionnelle pour les peuples autochtones du Chili qui reste très en deçà des standards internationaux en la matière.

    Grève de la faim

    Pour faire valoir les droits que le Chili refuse à leur peuple, Patricia Troncoso Robles, José Huenchunao Mariñan, Jaime Marileo Saravia, Héctor Llaitul Carillanca et Juan Millalén Milla, actuellement emprisonnés à Angol, n’ont pas eu d’autre recours que de cesser de s’alimenter, depuis le 10 octobre dernier. Le 15 octobre se sont joint à eux dans cette grève de la faim Ivan Llanquileo, dirigeant de la communauté Millahual de Contulmo, incarcéré dans la prison de Conception, ainsi que Waikilaf Cadin incarcéré dans la prison de Haute sécurité de Santiago.
    Ils demandent la libération inconditionnelle de tous les prisonniers politiques mapuche, la fin de la répression et la démilitarisation des communautés mapuche qui luttent pour leurs droits politiques et territoriaux.

    Amnesty International et l’Organisation Mondiale Contre la Torture ont manifesté « leur préoccupation quant aux conditions de santé et aux impacts quant à l’intégrité physique et psychologique des grévistes de la faim mapuche ». Les deux organisations mentionnent pour ces cas « l’application d’une politique pénale disproportionnée ». Depuis Genève, Rodolfo Stavenhagen, rapporteur spécial des Nations Unies pour les droits des peuples autochtones, a incité le gouvernement chilien « à mettre en œuvre tous les moyens en son pouvoir pour arriver à un accord permettant de sortir de la crise posée par les prisonniers mapuche », et suggère « l’amnistie pour les défenseurs des droits autochtones condamnés par les lois antiterroristes ». De nombreux intellectuels, dont Noam Chomsky et le prix Nobel de littérature José Saramago ont interpellé Michelle Bachelet sur la question mapuche. Jusqu’à aujourd’hui, rien n’y a fait.

    En ce mois de Novembre 2007, le peuple mapuche commémore les 5 ans de l’assassinat d’Alex Lemún, jeune mapuche de 17 ans abattu d’une balle dans la tête par la police chilienne alors qu’il participait à une occupation pacifique de terres ancestrales. Alex est une des victimes de cette transition démocratique inachevée qui ces dernières années s’est entachée du sang et des souffrances des familles osant se lever pour réclamer leurs droits. Le policier auteur du coup de feu n’a jamais été jugé ni même sanctionné. Il a été promu au grade de major.

    Nous espérons qu’en ce mois de Novembre le Chili « démocratique » de Michelle Bachelet ne se rendra pas responsable d’une nouvelle mort en restant sourd aux revendications des prisonniers politiques en grève de la faim dans ses prisons.

    Pour cette raison, nous demandons au gouvernement du Chili de libérer tous les prisonniers politiques mapuche et de mettre fin à la criminalisation des revendications sociales et politiques mapuche.

    Nous nous adressons également au gouvernement du Canada qui, par le biais de son ministre des affaires indiennes, déclarait récemment dans les pages de ce journal que « la situation des peuples autochtones partout dans le monde justifie la prise de mesures internationales concertées et concrètes ». Nous lui demandons d’assumer ses propos et d’interpeller le gouvernement du Chili sur ce sujet.

    Nous invitons enfin toutes les personnes qui veulent se joindre à cet appel à visiter le site Internet suivant :  http://acsppm.blogspot.com où ils pourront signer la pétition en ligne.


    Françoise David (Porte parole de Québec Solidaire)
    Richard Desjardins (Artiste)
    Henri Jacob (Action Boréale)
    Serge Mongeau (Écrivain)
    Roméo Saganash (Grand Conseil des Cris)
    Daniel Turp (Député de Mercier)
    Alexis Wawanoloath (Député Abitibi Est)


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    Votre signature a plus de pouvoir que vous ne le pensez (voir le film d'Amnesty International)
    N.B. : cette initiative est indépendante d'Amnesty international

     

    Les organisations et personnes qui signent ce communiqué ont décidé d’unir leurs efforts en solidarité avec la lutte et l’exercice du droit à la libre détermination du peuple mapuche et appellent à une journée européenne de solidarité le vendredi 26 octobre 2007.

     

    La persécution politique systématique, la répression et la violation des droits humains fondamentaux exercées par l’Etat chilien à l’encontre des membres des communautés mapuche, de leurs autorités et de leurs organisations ont contraint, une fois de plus, les prisonniers politiques détenus dans différentes prisons du Chili à entamer une grève de la faim pour défendre la vie, la liberté et la justice.

     

    Depuis le 10 octobre 2007, Jaime Marileo, Patricia Troncoso, José Millalen, Héctor Llaitul y José Huenchunao, détenus dans la prison d’Angol, sont en grève de la faim illimitée. Se sont joints à leur action le Lonco Iván Llanquileo, détenu dans la prison de El Manzano, et Waikilaf Cadin Calfunao, incarcéré en prison de haute sécurité à Santiago du Chili, à 800 km de sa communauté. Leurs revendications sont les suivantes :

     

    • La liberté de tous les prisonniers politiques mapuche
    • La démilitarisation des zones en conflit dans la Région de l’Araucania
    • La fin de la répression à l’encontre des communautés mapuche

     

    Tandis que le gouvernement chilien, dirigé par la Présidente Michelle Bachelet, tente d’apparaître comme un modèle en matière des droits de l’homme, la communauté internationale rejette énergiquement l’aggravation des violations commises à l’encontre des droits économiques sociaux, culturels, politiques et civils des peuples originaires et, particulièrement, la persécution politique menée contre les communautés mapuche, sous couvert du système judiciaire et des services de sécurité hautement répressifs de l’Etat chilien.

     

    Les protestations et les recommandations d’organisations comme Amnesty International, la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), Human Rights Watch, l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT), et celles de plusieurs organisations du mouvement international et national de solidarité avec le peuple mapuche ainsi que les questionnements et exigences émis par des organismes des Nations Unies tel que le Bureau du Haut Commissariat des Droits de l’Homme, le Pacte International des Droits Economiques, Sociaux et Culturels (PIDESC) et le bureau du Rapporteur Spécial Rodolfo Stavenhagen, sont restés sans réponse.

     

    L’Etat chilien n’a pas respecté son engagement à ratifier la Convention 169 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) relative aux peuples indigènes et tribaux et ne manifeste aucune volonté  polítitique pour mettre en application la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Indígènes en date du 13 septembre 2007. Il persiste à imposer une “reconnaissance constitutionnelle” restreinte, limitée, sans consultation des peuples indigènes concernés, consistant à nier leur identité culturelle en voulant les assimiler dans une culture et un système politico-économique qui les excluent, les marginalisent et les méprisent.

     

    Le droit à la libre détermination, à l’autonomie et à l’autogouvernement, ainsi que la mise à disposition de moyens pour financer leur fonctionnement autonome, stipulés dans les articles 3, 4 et 19 de la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Indigènes, sont ignorés par les politiques indigènes actuelles de l’Etat chilien. Contrairement aux exigences des normes internationales, les seules réponses du gouvernement chilien aux justes revendications du peuple mapuche sont la persécution, la torture, les perquisitions, la répression et la prison.

     

     

    Face à cette situation, le mouvement de solidarité avec la lutte du peuple mapuche qui s’est mobilisé dans différents pays européens déclare :

     

    1. appuyer inconditionnellement les demandes des  prisonniers politiques mapuche en grève de la faim ;
    2. exiger instamment du gouvernement chilien de respecter son engagement à ratifier la Convention 169 de l’OIT et de mettre en application la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Indigènes ;
    3. appuyer la lutte du mouvement mapuche pour sa reconstruction en tant que peuple et pour la libre détermination des peuples originaires du Chili ;
    4. rendre responsable le gouvernement du Chili et ses institutions de l’intégrité physique, de la santé et de la vie des prisonniers politiques mapuche en grève de la faim ;
    5. faire un appel aux peuples et aux organisations sociales chiliennes et internationales à soutenir la lutte et les revendications des communautés mapuche et des peuples originaires du Chili.

     

    Nous souhaitons manifester à l’opinion publique chilienne et internationale notre volonté de rester attentifs et vigilants tout au long de la grève de la faim des prisonniers politiques mapuche, attentifs à l’aboutissement de leurs demandes et nous continuerons à soutenir la lutte du peuple mapuche et ses revendications de façon concertée et coordonnée.

     

    Signataires de cette Déclaration :

    1. Defensoría Internacional de los Derechos de los Pueblos, DIDEPU, Jaime Valdes, Secrétaire General, Genève, Suisse, didepu@no-log.org
    2. Espacio Afroamericano, Mercedes Moya, Genève, Suisse,  hondavista@hotmail.com
    3. Movimiento Indio “Tupaj Amaru” Lazaro Pary, Genève, Suisse.
    4. Association Bolivienne de Genève, Adela Martin, Suisse, adela.martin@bluewin.ch
    5. Comité “Libérez les Cinq”, Elena Bonacita, Genève, Suisse, ebonavita@bluewin.ch
    6. “Donde Estan” Uruguay, Genève, Suisse
    7. APCN, Action Populaire contre la Mondialisation, Olivier de Marcellus, Genève, Suisse
    8. AIPAZ COMUN, section Suisse, Julio Avella, aipazcommun@gmail.com
    9. Enlazando Alternativas, Genève, Suisse
    10. Comité de Apoyo al Pueblo Mapuche, Juan Godoy, Basel, Suisse, jgodoy@vtxmail.com
    11. AlterKonexions, Carolina Marambio, Patrice Théo, receptinfo@no-log.org, Paris, France
    12. Association Apatapela, German Vidal, Marseille, France contact@apatapela.org
    13. Association Kakiñe, Tatiana Zuñiga, présidente, Paris,
    14. Association PUEBLO, Michael Fitamant, président, Patricio Rivera, vice-président, Paris, asso.pueblo@hotmail.fr
    15. Association Terre et Liberté pour Arauco, Nestor Vega, président, Paris, France. libertadarauco@wanadoo.fr
    16. Association Intifrance, Carmen Qorina Minchan Yegou, Toulouse, France asso@intifrance.org
    17. Comité de Solidarité avec les Indiens des Amériques, Janine Vidal, vice-présidente, Paris, France, info@csia-nitassinan.org
    18. Comité de Solidarité "RELMU-PARIS", Paris, France, fmgauthier@numericable.fr
    19. Comité de Solidarité avec les Peuples du Chiapas en Lutte, Paris, France, cspcl_l@samizdat.net
    20. Cordillera, Checho Galleguillos, Villeneuve d’Ascq, France, cordillera@orange.fr
    21. H.I.J.O.S. Paris, France.
    22. Icra Internacional, Hervé Valentin, Responsable pour l’Amérique latine, France.
    23. Kolectivox, Coordination France, Sabine Ehrmann,  kolectivox@hotmail
    24. MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples) Section Amérique latine, Philippe Le Clerre, Paris, France.
    25. Réseau d´Information et de Soutien au Peuple Mapuche, Paris, France, http://mapuche.free.fr
    26. Asociacion Argentina Vientos del Sur, Udine, Italie, info@vientosdelsur.org
    27. Asociacion Chile-Lombardia, Estefania Gonzalez, Milan, Italie, cile.lombardia@libero.it
    28. Solidarietà con il Popolo Mapuche, Coordinamento per l'Italia violeta.serena@fastwebnet
    29. Circolo Culturale “Libero Fumagalli” ville de Côme – Italie
    30. Wenuykan, Amicizia con il Popolo Mapuche, ville de Côme -  Italie wenuykan@gmail.col  
    31. Comitato Lavoratori Cileni Esiliati, Hugo Silta Soto, Toscana, Italia, comitato@hotmail.com
    32. Comité por la Paz, “Rachel Corrie”, Valpoceva, Gênes, Italie, info@centropacecorrie.it
    33. RADIO REGION XIV Goteborg, Suède  radioregion14@gmail.com
    34. Asociacion CULTURA MAPUCHE, Goteborg, Suède kulturamapuche@gmail.com 
    35. Enlace Mapuche Internacional, Reynaldo Maniqueo, Bristol, Angleterre, mapuche@mapuche-nation.org
    36. Asociacion de Ex Prisioneros Politicos del Reino Unido, Angleterre, expp.uk@googlemail.uk
    37. Grupo de Amigos del Pueblo Mapuche, Alex Opazo, Danemark, choyunco@hotmail.com
    38. Internacional Humanista, Lars Kramer Kristensen, Danemark
    39. TINKU-Dannmark, Doris Palvio, Danemark
    40. MAPMUNDIAL, Rudi Vejar, Hollande, mapmundial@yahoo.com
    41. Las Madres de Plaza de Mayo (Linea Fundadora), Argentine, madreslf@uolsinectis.com.ar
    42. APDN La Costa, Asamblea Permanente por los Derechos Humanos, Alicia Cesareo, Argentine, aliciacesareo@yahoo.com
    43. Central de Trabajadores de Argentina, Regional Lanus, José A. Pellegrini, Buenos Aires, japellegrini@speedy.com.ar
    44. Union por los Derechos Humanos de La Plata, Ex detenidos, desaparecidos, familiares y compañeros, Argentine, unionxlosddhhlaplata@gmail.ar
    45. Asemblea Permanente por los Derechos Humanos de Rosario, Argentine, apdhrosarioprensa@yahoo.com.ar
    46. Porgrama Radial « El Club  de la Pluma », Norbert Ganci, Argentine, elclubdelapluma@yahoo.com.ar
    47. ATE SENASA (Association des travailleurs de l’Etat, Service National de Santé et du Contrôle alimentaire), Buenos Aires, Argentine, atesanasamartinez@yahoo.com.ar
    48. Grupo de Apoyo al Pueblo Mapuche, Maria Esperidion, Norvège, maria.esperidion@gmail.com
    49. Red de Apoyo a los Pueblos Indigenas, Elisabeth Backman, Oslo, Norvège.
    50. Grupo Internacional d’Oslo, Partido Socialista de Izquierda, Marielle Leraan, Norvège.
    51. Centro Cultural Newen, Eirik Franfrank, Oslo, Norvège
    52. CAPN, Collectif pour l’Autonomie del Pueblo Mapuche, Montreal, Canada, capmamtl@riseup.net
    53. Internacional Humanista, Jutta Uski, Finlande, jjou@ruc.dk
    54. Circulo Bolivariano de Viena, Porte-parole : Carlos Troger, Autriche catro2005@aon.at
    55. Grupo Pachamanka, Luis Parra Madariaga, Vienne, Autriche, luis.parra@chello.at
    56. Confederacion Latinoamericana en Austria, José Contreras, Autriche, inkariva@gmx.at
    57. LEFO, Beratung, Bildung und Begleitung für Migrantinnen, Cristina Boidi, Vienne, Autriche, aon.913269548@aon.at
    58. Sociedad de Amistad Austro-Chilena, Hannes Seitner, Vienne, Autriche
    59. « Radio Onda Rossa (Rome, Italie) soutient l’initiative de la journée de Solidarité du 26 octobre.
    Personnes :
        • Muriel Garfias, Vienne, Austria
        • Maria Inés Bussi chemin de Pinchat 12 bis1227 Carouge (Genève) Suisse, mibussi@mclink.it
        • Manuel Pinto manuel.pinto@inode.at
        • Ana Musa Mathieson cnumat@inode.at
        • Jessica Moraga, Valais, Suisse
        • Jeannette Paillan, Espagne
        • Giovanni Russotto, Liguie, Italie
        • Giorgia Cada, Vienne, Autriche
        • Ines Bieringer, Vienne, Autriche
        • Hilda Arias, Vienne, Autriche
        • Carlos Ramos, Heredia, carahe12@yahoo.es
        • Mario Casasus, journaliste La Jornada, Mexique

         

        c.c :

         

          • Mission permanente du Chili auprès de l’ONU, Genève, Suisse
          • Missions permanentes auprès de l’ONU des pays européens
          • Ambassades et consulats du Chili en Europe
          • Bureau du Haut Commissariat des Nations Unies des Droits de l’Homme
          • Bureau du Rapporteur Spécial des Peuples Indigènes, UNHCHR
          • Bureau pour l’Amérique latine et les Caraïbes du Haut Commissariat des Droits de l’Homme des Nations Unies.
          • Organisations Internationales Indígènes
          • Organisations Internationales des Droits de l’Homme
          • Parlement européen, M. Onesta, vice-président
          • Presse et médias d’information chiliens et internationaux

     

     

    ACTION URGENTE EN SOLIDARITE AVEC LES PRISONNIERS-ERES POLITIQUES EN GREVE DE LA FAIM!!!!!

    Chers-ères camarades et ami-es,
    Comme vous devez le savoir, le 10 octobre dernier, les prisonniers-ères politiques mapuche de la prison de Angol, ont commencé une grève de la faim, à laquelle s'est joint le 17 octobre le prisonnier politique mapuche Ivan Llanquileo de la Prison El Manzano. IVAN LLANQUILEO, PATRICIA TRONCOSO ROBLES, HÉCTOR LLAITUL CARRILLANCA, JOSÉ HUENCHUNAO MARIÑAN,
    JAIME MARILEO SARAVIA et JUAN MILLALEN MILLA, ont accompli une fois de plus un nouveau pas dans la lutte pour les droits et la recontruction du peuple mapuche.

    Leurs revendications sont les suivantes:
    1) La liberté immédiate de tou(Te)s les prisonniers(Ères) politiques mapuche  emprisonné(E)s par l'Etat chilien;
    2)la démilitarisation de toute la zone mapuche en conflit avec les entreprises forestière et;
    3) la Fin à la répression aux communautés mapuche.

    Il n'est pas difficile de constater que, dans leur objectif de réduire au maximum l'importance des revendications des prisonniers-ères mapuche, les médias officiels chiliens se bornent à creer un silence informatif absolu en ce qui concerne la grève de la faim.

    Il faut signaler que:
    - les camarades qui participe aujourd'hui à la grève avaient déja réalisé la même action pendant 64 jours mettant par là gravement en danger leur vie, leur santé et leur intégrité physique.
    - Le prix à payer pour s'être engagé dans la lutte pour la réalisation de leurs revendications et pour leur droits à exercer l'autonomie sur leurs territoires est élevé! Le sang coule sur le wallmapu et il se fait
    aujourd'hui nécessaire d'arrêter cette situation!
    Pour ces raisons, nous voulons faire un appel à tous les collectifs et à toutes les personnes solidaires avec la cause mapuche en Europe à travailler ensemble et en étroite coordination pour promouvoir des actions de soutien aux revendications de nos camarades en grèves de la faim.

    Nous pensons qu'il serait important de s'organiser ensemble et de se coordiner pour réaliser des activités de soutien et échanger des informations, ainsi nous renforcerons la solidarité et le résultat sera
    plus efficace. Nous proposons dans ce sens et fraternellement les idées suivantes:
     1. La création d'un réseau d'échange d'informations et de coordination en soutien aux grévistes;
    2. Une action conjointe et simultanée auprès des délégations chiliennes dans nos pays respectifs (ambassades, consulat, bureaux commerciaux chiliens tels que ProChile, etc.) pendant la semaine du 22 au 26 octobre afin de manifester notre soutien et notre répudiation à l'Etat chilien et à son gouvernement; la journée du 26 octobre a été retenue comme étant une journée de solidarité internationale envers le peuple mapuche (voir lettre en espagnol).

    3. La diffusion de communiqués de soutien à la lutte du peuple mapuche et aux grévistes et de dénonciation auprès de la population civile et des moyens de communication nationaux, internationaux ou chiliens;

    4. La réalisation d'activités de soutien, de diffusion d'informations et de dénonciation dans les pays respectifs;

    5. Des Actions de soutien directes aux grévistes en les appelant par téléphone ou en leur envoyant des fax :

    Ivan Llanquileo: Prison El Manzano Fax:0056 41 - 388063. Téléphone: 005641 - 388105 - 388909 - 388910 - 388062 - 387734;
    Patricia Troncoso Robles, Héctor Llaitul Carrillanca, José Huenchunao Mariñan, Jaime Marileo Saravia et Juan Millalen Milla: Prison de Angol:Fax: 0056 - 45 - 711560. téléphone: 0056- 45 - 718072 -
    71856) ;

    6. Autres idées.

    Nous espérons que cette initiative sera la bienvenue et sera source de nouvelles idées ou propositions.

    Enfin, en plus de répondre directement à ce courrier, vous pouvez envoyer vos propositions à l'adresse:  didepu@no-log.org .

    Nous remercions d'avance les camarades qui nous feraient parvenir des informations sur la situation des grévistes.

    LIBERTE AUX PRISONNIERES ET PRISONNIERS POLITIQUE DU PEUPLE MAPUCHE!

    NOUS CONVOQUONS TOUT LE MONDE!!

    Jaime Valdés de la Défense Internationale des droits des peuples
    Genève
    Suisse

    ---------------------------------------------------------------

    VERSION ESPAGNOLE:
    !!ACCIÓN URGENTE POR LOS PRISIONEROS POLÍTICOS MAPUCHE EN HUELGA DE HAMBRE!!!

    !!!!CONVOCAMOS TODOS Y TODAS!!!!

    Estimadas y estimados compañeras, compañeros, amigos y amigas:

    Como ya deben saber, el pasado 10 de octubre, los prisioneros políticos
    mapuche que se encuentran recluidos en la Cárcel de Angol, han iniciado
    una nueva huelga de hambre. PATRICIA TRONCOSO ROBLES, HÉCTOR LLAITUL
    CARRILLANCA, JOSÉ HUENCHUNAO MARIÑAN, JAIME MARILEO SARAVIA y JUAN
    MILLALEN MILLA, han asumido una vez más, una nueva trinchera en la lucha
    por los derechos y la reconstrucción del pueblo mapuche. Sus exigencias
    son:

        * Libertad inmediata a todos los Presos Políticos Mapuche encarcelados
    por el Estado Chileno,
        * Desmilitarización de las zonas en conflictos con las forestales y, *
    Fin a la represión de las Comunidades Mapuche.

    Como también habrán podido observar, la huelga de hambre se encuentra con
    el más absoluto cerco informativo por parte de la prensa y medios
    informativos chilenos, con el fin de restar importancia (al igual que la
    mayoría de las luchas del pueblo mapuche) a está nueva reivindicación.

    Es importante recordar que en la huelga de hambre participan compañeras y
    compañeros que ya han realizado este mismo tipo de acción, poniendo en
    peligro sus vidas con posibilidades de  daños irreversibles para su salud
    y su integridad física. Sabemos que nuestros hermanos mapuche, a través de
    la historia y el pasado reciente, ha pagado un alto precio en su lucha por
    sus reivindicaciones como pueblo y el derecho a ejercer la autonomía sobre
    sus territorios. Walmapu esta regada de su sangre y es necesario evitar
    que esta situación siga prevaleciendo.

    Por lo anterior, queremos hacer un llamado a todas las organizaciones y
    personas solidarias con la causa mapuche en Europa y otros lugares, a
    trabajar juntos y en estrecha coordinación para promover acciones en apoyo
    a la reivindicaciones de nuestros hermanos y hermanas en huelga de hambre.
    Sabemos que todos ustedes son activos y activas militantes en defensa de
    la lucha mapuche y no dudamos en que realizarán acciones de apoyo como lo
    han hecho en el pasado. Sin embargo, la coordinación de actividades y el
    intercambio de información, harán más fuerte nuestro apoyo y nos permitirá
    ser más efectivos en los resultados. Para ello proponemos de la manera más
    fraterna, tomar en consideración las siguiente ideas/propuestas:


       1. Creación de una red de intercambio de información y de coordinación
    en apoyo a los huelguistas .
       2. Al menos una acción Europea coordinada y simultanea la semana del 22
    al 26 de octubre (mismo día y hora) de protesta, información y
    exigencia ante instancias representativas del Estado chileno en los
    diferentes países como: embajadas, consulados, Misión Permanente ante las
    Naciones Unidas, oficinas comerciales como Pro Chile, etc.
       3. Comunicados de apoyo y de denuncia conjunta ante la opinión pública
    y medios de comunicación internacionales y chilenos.
       4. Actividades de denuncia, información, sensibilización y de apoyo a
    las reivindicaciones de los huelguistas a nivel de cada país.
       5. Acciones de apoyo directo a los huelguistas como llamadas
    telefónicas a la Cárcel de Angol, cartas, postales u otras muestras de
    solidaridad personal y de organizaciones dirigidas directamente a los
    prisioneros políticos.
       6. Otras..

    Esperamos que esta iniciativa tenga buena acogida y surjan propuestas y
    actividades que nos permita coordinar las acciones de apoyo los
    huelguistas y  fortalezcan su lucha. Unidos somos más fuertes.

    Además de este correo personal, por favor escribir y agregar a la red el
    siguiente correo: didepu@no-log.org. Agradeceremos cualquier información
    que nos envíen sobre la situación de los huelguistas.

    !LIBERTAD A LAS PRISIONERAS Y PRISIONEROS POLÍTICOS DEL PUEBLO MAPUCHE!

    !!!CONVOCAMOS TODOS Y TODAS!!!

    Jaime Valdés, por la Defensoría Internacional de los Derechos de los Pueblos
    DIDEPU
    Ginebra,
    Suiza.

    -----------------------------------------------------------------
    ANNEXE: CONVOCATION POUR UNE JOURNEE DE MOBILISATION LE 26-10:
    Convocan para el 26 de Octubre 2007:

    Jornada de solidaridad internacional con el pueblo Mapuche


    Europa, 15 de octubre, 2007


    Las organizaciones mapuche y solidarias de Europa abajo firmantes, hacen un
    llamado urgente a las organizaciones sociales, de derechos humanos y de
    apoyo a los pueblos indígenas y los insta a sumarse a la "Jornada de
    Solidaridad Internacional con el Pueblo Mapuche" que se realizara el
    viernes
    26 de Octubre, 2007.


    La sistemática persecución política en contra de los activistas y
    autoridades ancestrales del pueblo Mapuche por parte del Gobierno Chileno,
    nos obliga apelar -una vez más- por vuestro apoyo y solidaridad.


    Desde el 10 de octubre, 2007 cinco prisioneros políticos mapuche se
    encuentran en huelga de hambre indefinida, Jaime Marileo, Patricia
    Troncoso,
    José Millalen, Héctor Llaitul y José Huenchunao, reivindican el respeto de
    los derechos humanos. Los detenidos se encuentran recluidos en la Cárcel
    de
    Angol, región de la Araucanía y sus demandas son:



    ·        Libertad de todos los presos políticos Mapuche,

    ·        Desmilitarizació-n de las zonas en conflictos, en la región de  La
    Araucanía

    ·        Fin a la represión de las comunidades Mapuche.


    A pesar del persistente reclamo de diversas organizaciones internacionales
    defensoras de las libertades y derechos humanos, el gobierno chileno
    persiste en reprimir a los lideres y representantes políticos mapuche
    utilizando como instrumento el sistema judicial y los servicios de
    seguridad. La represión que ejerce el gobierno encabezado por la
    Presidenta
    Michelle Bachelet atenta contra los derechos económicos, sociales y
    culturales del pueblo Mapuche.


    El Estado chileno se niega a ratificar el Convenio 169 de la OIT sobre
    pueblos indígenas y tribales y no evidencia ninguna voluntad política por
    implementar la declaración de las Naciones Unidas sobre los Derechos de
    los
    Pueblos Indígenas. El estado chileno condena a prisión a los lideres
    políticos mapuche por delitos que de acuerdo con el Código Penal no
    deviene
    en condenas de prisión; negándoles un trato acorde con su condición de
    prisioneros políticos.


    Con motivo de la visita el 18 de octubre al Vaticano, por parte de la
    presidenta de Chile y su audiencia con el Papa Benedicto XVI, llamamos a
    desarrollar una campaña de información y protesta por la situación de los
    presos políticos mapuches recluidos en las cárceles de Chile.


    Actividades y acciones que proponemos:



    ·        Protesta ante la embajada chilena y filiales que representen
    intereses políticos y comerciales chilenos

    ·        Envío de correos electrónicos y cartas de protesta a las
    embajadas
    chilenas en su país de residencia

    ·        Acciones de protesta e informativas en Internet

    ·        Envío de correos electrónicos y cartas de protesta a los medios
    informativos de su país de residencia

    ·        Envío de correos electrónicos y cartas de protesta a
    organizaciones
    de derechos humanos, Consejo de Derechos Humanos de la ONU, UE y
    Europarlamentarios,

    ·        Acciones y actividades político - cultural de información sobre la
    situación mapuche.


    Apelamos por vuestra solidaridad y apoyo moral con la justa lucha del pueblo
    Mapuche por justicia, libertad y autodeterminació-n.


    Para más informaciones; contactar:


    Reynaldo Mariqueo
    Enlace Mapuche Internacional - Inglaterra
    HYPERLINK "mailto:mapuche@mapuche-nation.org"mapuche@mapuche--nation.org


    Rodolfo Vejar
    Mapundial - Holanda
    HYPERLINK "mailto:mapundial@yahoo.com"mapundial@yahoo.-com


    Jorge Calbucura
    Centro de Documentación Mapuche, Ñuke Mapu - Suecia
    HYPERLINK "mailto:calbucura@comhem.se"calbucura@comhem.-se


    Millaray Waikian
    Organización Aukiñ wenteche - Suiza
    HYPERLINK "blocked::mailto:aukinwenteche@yahoo.fr"aukinwenteche@-yahoo.fr


    Gaston Lion
    Comité Belga - América India - Bélgica
    -----------------------------------------------------------
    INFORMATION SUR LA LUTTE DU PEUPLE MAPUCHE:
    http://risal.collectifs.net/spip.php?article2322

     

    Des organisations mapuche basées en Europe envoient
    une lettre à la présidente du Chili

    S.E. Michelle Bachelet Jeria,
    Présidente de la République,
    Palacio de La Moneda,
    Santiago, Chili.

    Europe, le 4 septembre 2006

    Votre Excellence :

    Le but de cette missive est de vous faire parvenir notre profonde préoccupation concernant la violation continuelle des droits humains du peuple Mapuche.

    En Europe, de nombreuses personnes perçoivent la ligne politique étroite, excluante et anti-démocratique de certains mandataires d'Amérique latine. Cette notion est corroborée par le cas du Chili, causant ainsi la déception d'une grande quantité de gens qui se sont solidarisés de bonne foi et ont soutenu activement le retour de la démocratie. Aujourd'hui, ils ne s'expliquent pas qu'il existe encore des prisonniers politiques et que les droits individuels et collectifs du peuple Mapuche ne soient pas respectés.

    La grève de la faim, menée par quatre prisonniers politiques mapuche durant soixante-dix jours, a engendré un important mouvement de solidarité et une grande préoccupation au sein des pays démocratiques européens et dans le monde, pays qui conservent d'importants liens commerciaux, culturels notamment avec l'état chilien.

    Nous déplorons que l'engagement pris par S.E. Bachelet et l'ancien Ministre M. Andrés Zaldiviar avec le peuple Mapuche, en vue de modifier la loi Antiterroriste N° 18314 qui permettrait la liberté urgente des prisonniers mapuche, n'ait toujours pas pris effet. Il faut souligner que cette loi fut introduite sous le régime militaire et qu'elle est aujourd'hui injustement appliquée aux dirigeants mapuche ; des incohérences qui montrent le double standard de la justice chilienne qui ignore les crimes commis contre les mapuche, mais qui applique cette loi dans toute sa rigueur quand il s'agit de défendre les intérêts des groupes économiques installés en territoire mapuche -en réalisant des perquisitions dans les communautés mapuche, en poursuivant leurs dirigeants, en emprisonnant et en torturant tous ceux qui luttent pour leurs droits légitimes à récupérer leurs territoires usurpés avec le consentement du pouvoir établi.

    En raison de ce que nous avons mentionné précédemment et de ce qui se passe actuellement dans les communautés, nous exprimons ce qui suit :

    Nous nous joignons à la campagne pour la : Liberté des prisonniers politiques Mapuche et la réforme de la loi antiterroriste de toute urgence.

    Nous exigeons le respect de la vie des enfants, des personnes âgées, des femmes, des jeunes et l'intégrité de l'ensemble du peuple Mapuche, que cessent la violence et les assassinats dans des opérations et des perquisitions dans les communautés mapuche. QUE CESSE L'INTERVENTION ARBITRAIRE DE LA POLICE DANS LES COMMUNAUTES MAPUCHE.

    NOUS EXIGEONS la participation démocratique, DES PROGRAMMES CONCRETS ET REELS POUR ELIMINER LA PAUVRETE.

    Nous exigeons une enquête juste et la condamnation des assassins du jeune Alex Lemún et de José Domingo Collihuin Catril, 71 ans exécuté le 21 août 2006. Que chaque action policière corresponde à un acte judiciaire, non discriminatoire.

    Nous dénonçons la bassesse avec laquelle la marine et les forces de police font usage de leurs armements et de leur puissance face à des communautés mapuche sans défense. Nous déplorons aussi le refus du Gouvernement chilien de ratifier la Convention 169 de l'OIT, qui reconnaît certains droits fondamentaux des peuples Indigènes.

    Nous manifestons publiquement que le peuple Mapuche a le droit d'aspirer à la démocratie, à la paix, à des nuits sans perquisitions, des familles qui mangent à leur faim, qui ne souffrent ni physiquement, ni psychologiquement, des foyers joyeux et la fin des pleurs pour les proches des prisonniers, des morts ou des mapuche poursuivis en justice.

    Un des piliers fondamentaux de la démocratie est la liberté d'expression. Et quand le peuple veut participer à la construction d'un futur stable et meilleur pour ses enfants, les mandataires doivent écouter et améliorer la qualité de vie du peuple et ne peut supprimer leurs vies.

    Nous, les signataires, exigeons démocratie et tolérance sans exclusions, ni discriminations et fondée sur la participation citoyenne.

    Nous nous proclamons pour la justice et le respect des Droits Humains, le respect de tous les peuples originaires, de leurs territoires, l'autonomie et l'autodétermination.

    Reynaldo Mariqueo
    Enlace Mapuche Internacional

    Jorge Calbucura
    Centro de Documentación Mapuche, Ñuke Mapu

    Violeta Valenzuela
    Alleanza Mapuche Internazionale
    Coordinatrice MIL - Italie

    Nora Zeliz Pirillo
    Contact Mapuche Indigène - Espagne

    Oscar Loncochino
    Asociación Puentes Culturales
    Umea, Suède

    Gaston Lion
    Comité Belga-América India

    Sebastian Sepúlveda
    Association CULTURA MAPUCHE
    Gothenburg, Suède
    Personnalité juridique suédoise:
    802433-2481

    Les adhésions :

    ISLAINFINITA
    Pablo Neruda y su lucha
    http://islainfinita.altervista.org

    Centro per la Pace

    La Cooperazione, l'Integrazione multietnica e Multiculturale - Forlì

    Copie à :
    Mesdames et Messieurs Sénateurs de la République du Chili, organisations Mapuche et non Mapuche, presse nationale et internationale, organisations des Droits Humains nationales et internationales, Croix Rouge nationales et internationale.

    _____________________________

    Traduction française:
    Camille
    Lien Mapuche International

     

    Le Collectif de soutien au Peuple Mapuche adresse une lettre au Président de la République, Jacques Chirac, pour lui demander d'intervenir à l'occasion de son voyage au Chili en faveur des prisonniers politiques mapuche.
    Foto J.P.
    Alors que le Monsieur Jacques Chirac s’apprête à réaliser une visite d’Etat au Chili le 26 et 27 mai, un collectif de soutien au Peuple Mapuche, composé de divers associations et individus, s’est formé afin de faire part de leurs préoccupations auprès du Président de la République quant à la persistance des violations des droits humains affectant les communautés et organisations Mapuche dans ce pays. Préoccupé par la situation des quatre prisonniers politiques Mapuche en grève de la faim, le collectif demande notamment l’intervention du Président de la République afin que les autorités chiliennes fassent preuve de compréhension et en terminent avec l’usage de la force pour régler un conflit social et politique.

     

    Alors que 4 prisonniers politiques Mapuche continuent leur grève de la faim commencée le 13 mars 2006, plusieurs groupes de soutien en Europe ont commencé des campagnes afin d'exprimer leur préoccupation et soutiens aux prisonniers et relayés leurs demandes.

    Vous trouverez sur ce site, les textes de deux initiatives prises en France ainsi qu'à Geneve. Une des petitions (français/espagnol) est téléchargeable ci-dessous tandis qu'une version plus ou moins similaires rédigée à l'initiative d'un groupe de soutien en Suede est "signable" en ligne. Nous vous invitons donc à participer à ces différentes initiatives en signant la pétition en ligne ou bien signée la pétition figurant sur le site en téléchargeant le texte et en l'envoyant aux adresses ci-dessous. Pour cette dernière pétition vous pouvez prendre contact avec libertadarauco@wanadoo.fr pour plus d'informations.

    Enfin, plusieurs organisations Mapuche ont lancé un processus de consultation afin d’obtenir une résolution de condamnation du Parlement européen envers l’Etat chilien, nous vous invitons à y participer.

     

    Un processus de consultation a été lancé afin d’obtenir une résolution de condamnation envers l’Etat chilien

    Communiqué de presse
    Europe, 18 avril 2006

    Le Centre de Documentation Mapuche Ñuke Mapu en Suède, le Comité Belge América India et Enlace Mapuche Internacional en Angleterre lancent aujourd’hui un processus de consultation auprès des organisations sociales, des partis politiques, des ONGs et de la société civile européenne. L’objectif est d’obtenir un consensus nécessaire pour que le Parlement européen adopte une résolution de condamnation envers l’Etat chilien en raison de la violation systématique des droits de l’homme du peuple Mapuche.

    L’initiative se fonde sur le fait que depuis une décennie, le gouvernement chilien se refuse systématiquement à prendre en compte les appels au respect des droits du peuple Mapuche. Ainsi, comme l’ont souligné diverses entités et organismes internationaux, l’Etat chilien persiste à recourir à l’utilisation de la répression afin de neutraliser et de contenir les demandes et les mobilisations des organisations représentatives du peuple Mapuche pour obtenir des droits civils et politiques. L’utilisation arbitraire de la Loi Anti-terroriste –dictée durant le régime de Pinochet- contre les inculpés qui sont jugés par les tribunaux de justice chiliens se traduit par une persécution systématique et une criminalisation des dirigeants et des autorités politiques mapuche. L’application de la Loi Anti-terroriste est contraire à toute disposition légale d’un Etat de droit ; comme elle enfreint les dispositions juridiques d’un procès juste établies par le droit international.

    L’absence de garanties procédurales dans le cadre des procédures judiciaires contre des mapuche est une réalité dans le Chili actuel. Depuis le 13 mars, quatre prisonniers politiques mapuche ont entamé une grève de la faim dans la prison d’Angol, située dans le territoire ancestral mapuche. Les prisonniers politiques ont pris cette décision car ils considèrent qu’ils ont été l’objet de procès injustes. Ils insistent sur le fait qu’ils ont été condamnés à des peines de prison extrêmement lourdes fondées sur les témoignages de témoins payés et anonymes. Cette situation a été dénoncée par diverses organisations chiliennes et internationales de défense des droits de l’homme.

    Nous appelons toutes les organisations solidaires de la cause des peuples indiens de se joindre à cette initiative. Nous les appelons à contacter et à informer les parlementaires de leurs pays respectifs, à organiser des campagnes de dénonciation des violations des droits de l’homme commises contre les mapuche. Nous remercions d’avance nos amis solidaires d’origine européenne, nos frères indiens et latino-américains qui nous accompagnent dans cette lutte pour la justice et la liberté du peuple Mapuche.

    Pour de plus amples informations

    Jorge Calbucura
    Coordinateur
    Centro de Documentación Mapuche, Ñuke Mapu
    e-mail: yefal@mapuche.info
    www.mapuche.info


    Reynaldo Mariqueo
    Secrétaire général
    Enlace Mapuche Internacional
    Tél/Fax +44-117-927 9391
    e-mail: mapulink@mapuche-nation.org
    http://www.mapuche-nation.org

    Gaston Lion
    Comité belga América India
    Rue du Fond des Cuves 19,
    B-5190 Jemeppe sur Sambre, Belgica.
    Tél/Fax: +32-71-785652
    gaston.lion@skynet.be


    Une campagne internationale de signatures d¹une lettre adressée à la présidente du Chili, Mme Michelle Bachelet, vient d¹être lancée pour soutenir quatre prisonniers politiques mapuche en grève de la faim depuis le 13 mars 2006 dans la prison de la ville d¹Angol, au sud du Chili.

    Notre association Terre et Liberté pour Arauco soutient cette campagne et vous appelle à signer cette lettre dont nous vous envoyons copie en pièce jointe en version française et espagnole.

    Merci de nous communiquer par e-mail votre accord pour la signer. Vous pouvez également (et cela aura plus de poids) la rédiger vous-même et l¹adresser par courrier postal à Mme Michelle Bachelet, Presidente de la Republica, Palacio de la Moneda, Santiago de Chile, Chile dont copie aux 3 adresses ci-dessous.

    - M. Rodolfo Stavenhagen, Rapporteur Spécial des Nations Unies
    Bureau du Haut Commissariat pour les droits de l¹Homme, OHCHR, United
    Nations, 1211 Genève 10, Switzerland.

    - M. Pedro Vera, Responsable des Droits de l¹Homme pour l¹Amérique latine et
    les Caraïbesy du Haut Commissariat pour les Droits de l¹Homme
    UNOG-OHCHR, CH-1211 Genève 10, Switzerland.

    - Mme Benita Ferrero-Waldner, Commissaire européen des Relations Extérieures
    Commission européenne B-1049, Bruxelles, Belgique.

    Notre association enverra aussi à ces mêmes destinataires une copie de la
    lettre accompagnée d¹une liste des signatures que nous aurons reçues.

    Merci d¹avance pour votre solidarité.

    Sincères salutations.

    Nestor Vega
    Terre et Liberté pour Arauco - libertadarauco@wanadoo.fr

     


     
    Genève, le 31 mars 2006

     

     

    COMITE GENEVOIS DE SOUTIEN AUX PRISONNIERS POLITQUES MAPUCHE EN GREVE DE LA FAIM

     

    Le 13 mars 2006, les prisonniers politiques mapuche (PPM) de la Prison d’Angol, située au Sud du Chili, ont commencé une grève de la faim pour une durée indéterminée. Leurs revendications principales sont la liberté immédiate de tous les PPM et la révision de leur accusation  d’ « Incendie Terroriste Poluco Pidenco ». Nous avons donc décidé de créer à Genève un Comité de soutien aux grévistes et de suivre de près leur situation. Nous invitons toutes les associations genevoises et les organisations européennes et latino-américaines qui le désirent à s’associer à cette déclaration, en la signant et en la diffusant.

     

    Historiquement, le peuple Mapuche a été discriminé et pour ainsi dire nié au sein de l’Etat chilien. On ne respecte ni ses traditions, ni son organisation sociale, ni sa culture, ni même sa langue. A cette situation s’ajoute le dépouillement systématique de ses terres et l’expansion forestière menée par des latifundistes et des compagnies forestières nationales et multinationales depuis déjà plusieurs décennies. Ceux-ci ont transformé et dégradé l’environnement naturel des territoires mapuche. Cette situation oblige ainsi plusieurs secteurs de la société à vivre dans des enclaves appauvries et discriminées dont les niveaux de vie sont bien au-dessous de ceux de la moyenne des Chiliens. Face à cette triste réalité a surgit, dans les années ’90, un mouvement mapuche revendiquant la récupération de ses terres, la préservation de sa culture et de son organisation sociale. Le but est, à terme, d’atteindre un niveau de vie meilleur et  l’autonomie pour le peuple Mapuche. Des actions importantes ont été réalisées, destinées à la récupération des territoires ancestraux, aujourd’hui occupés par les compagnies forestières. Elles consistent aussi à la prise de conscience du peuple mapuche sur le degré d’abandon et de misère dans lequel il subsiste. Ces actions ont entraîné une recrudescence de la répression, qui est devenue systématique durant le mandat du dernier gouvernement. La recherche d’activistes mapuche est accompagnée de perquisitions de domiciles, durant lesquelles la police, de plus en plus raciste à l’encontre des mapuche, abuse de son pouvoir en recourant à une violence indiscriminante. Celle-ci se manifeste par la destruction d’habitations et de biens matériels, le vol d’ustensiles et d’outils, entre autre. La police a déjà frappé, agressé et insulté des hommes, des femmes, des enfants, des personnes âgées, et même des personnes handicapées physiquement. Elle utilise des plombs de chasse, des bombes lacrymogènes, des armes de guerres, des véhicules blindés, des hélicoptères et des centaines d’effectifs policiers pour accomplir les perquisitions dans les communautés indigènes dont les habitants sont en nombre restreint. Dans les territoires en conflit, la présence des policiers et des forces spéciales est permanente et excessive. Ils contrôlent ainsi systématiquement la population et harcèlent constamment les habitants et visiteurs des zones rurales.  [1]

     

    Le zèle de l’Etat contre le mouvement mapuche s’est intensifié avec les années. Le Président Frei (1994-2000) a mis en accusation des Comuneros mapuche en appliquant La Loi   De Sécurité de l’Etat (une loi de 1958 destinée à combattre la « subversion, la rébellion et la violence politique »). D’un autre côté, la répression s’est renforcée contre le peuple Mapuche lors de l’adoption de la Loi Antiterroriste , appliquée afin de faire condamner les Comuneros mapuche. C’est sous le régime de cette loi que les Prisonniers politiques mapuche en grève de la faim ont été condamnés. Il est important de rappeler que la Loi Antiterroriste a été  introduite par le dictateur Augusto Pinochet pour affronter l’opposition croissante à la dictature militaire. Paradoxalement, cette loi dictatoriale a été modifiée par le premier gouvernement démocratique afin de renforcer son application en incorporant des délits communs, tels que l’« incendie ou menace terroriste », figurant déjà dans le Code Pénal. Cette loi est la plus dure de l’ordre juridique chilien. En usant de cette loi, les autorités chargées d’appliquer le droit privent les accusés des garanties de procédure judiciaire et violent par là le Pacte International de droits civils et politiques et la Convention Américaine des droits de l’Homme, instruments ratifiés par le Chili. Elles nient le soutien qu’ont manifesté des organismes Internationaux de défense des droits de l’homme tels que Human Right Watch, Amnesty International, la FIDH , etc., contre l’application de cette loi arbitraire. L’une des violations graves des garanties de procédure judiciaire est l’utilisation de témoins sans visage, comparaissant au tribunal derrière des paravents et parlant à travers des micros distordant la voix. Il faut signaler en plus qu’à deux occasions où des juges avaient acquittés des accusés Mapuche, la Cour suprême est intervenue pour révoquer ces jugements et pour les condamner. Pour ces raisons, voyant leurs garanties de procédure violées, certains Mapuche accusés d’actes terroristes ou d’association illicite terroriste ont décidé de ne pas comparaître et ont ainsi opté pour la voie de la clandestinité. Ils sont aujourd’hui persécutés par l’Etat chilien.

     

    Les déclarations des PPM en grève de la faim, soit de Jaime Marileo Saravia, Patricia Troncoso Robles, Juan Marileo Saravia, Juan Huenulao Lienmil, Juan Colihuinca Ancaluan et de Jose Cariqueo Saravia, nous sont parvenues et nous voulons dire ce qui suit à cet égard :

    ·      Nous manifestons notre plus grand soutien à leurs revendications ;

    ·      Non à la criminalisation de la mobilisation mapuche. Nous dénonçons la politique répressive déployée par l’Etat chilien, telle que nous l’avons décrite auparavant, et nous exigeons le respect du rapport de  Rodolfo Stavenhagen, rapporteur des Nations Unies pour les droits de l’homme et les libertés fondamentales des indigènes, rendu en novembre 2003, selon lequel « les légitimes revendications venant des organisations et des communautés indigènes ne doivent être criminalisées ou pénalisées sous aucun prétexte. Les accusations de délits (« menaces terroriste » ou « l’association illicite »)  prises dans un autre contexte ne doivent pas être appliquées à la lutte pour la terre et aux légitimes demandes indigènes »

    ·      Nous exigeons la révision par un tribunal indépendant et impartial de toutes les inculpations faites à l’encontre des PPM, en particulier de l’accusation de Poluco-Pidenco. A cause de celle-ci, les grévistes sont accusés d’avoir incendié cent hectares de la Compagnie Forestière Mininco SA et ainsi condamnés à dix ans et un jour d’emprisonnement et à payer 400’000’000 pesos (environ un million de SFR) à titre d’indemnités. Tout cela en vertu de la fameuse Loi Antiterroriste.

    ·      Nous dénonçons l’aberration que commet la justice chilienne en réalisant un procès à huis clos. L’Etat dans son désespoir d’arrêter le mouvement mapuche et d’emprisonner des innocents, effectue ce procès sans la présence des imputés en leur imposant d’office des avocats qui ne leur inspirent guère confiance. Les témoins sans visage ne suffissent-ils pas ? 

    ·      Nous rappelons à Madame la Présidente Michelle Bachelet qu’elle s’est engagée à cesser d’appliquer cette loi. Nous exigeons donc qu’elle respecte ses engagements.

    ·      Nous saluons les mapuche qui, sans choix, vivent dans la clandestinité et nous partageons les raisons pour lesquelles ils ont décidé de ne pas comparaître devant les tribunaux.

     

    àPar conséquent, nous invitons chaque personne qui partagerait les opinions évoquées dans cette déclaration à participer à une action qui se déroulera devant la mission permanente du Chili (bus 3, arrêt Petit-Saconnex) le jeudi 6 avril à onze heure du matin.

     

    à Vu l’urgence de l’affaire et l’état de santé des PPM qui se dégradent avec l’écoulement des jours, nous invitons les médias à ce joindre à nous le jeudi 6 avril à 11h30 devant la mission permanente du Chili. A cette occasion, des explications pourront être demandées aux délégués de la mission.

     

    à Nous insistons pour que le jeudi 6 avril soit déclaré comme une journée internationale de soutien au Prisonniers Politiques Mapuche. Pour mener à bien cette journée, nous invitons les organisations mapuche se trouvant dans tous les coins de la terre à réagir devant les ambassades chiliennes de chaque pays.

    à A partir du jeudi 6 avril, nous initions un jeûne symbolique afin d’exprimer d’une part, notre répudiation contre les actions commises par l’Etat chilien à l’encontre des mapuche, et d’autre part, notre soutien à ce peuple qui lutte et résiste contre ceux qui ont « fixé comme seul nord de notre humanité originaire, l’argent ».

     à Enfin, nous mettrons fin au jeûne par la réalisation d’une soirée culturelle le samedi 8 avril à 19 heures à la Maison des Associations. Le tract de l’activité et le lieu du jeûne seront envoyés et affichés ultérieurement.

    Signataires :

     

    La Défense Internationale des Droits des Peuples (DIDEPU), Le Comité Mémoire et Justice, La Fédération Syndicale Mondiale, Les Communistes



    [1] Témoignages et expériences personnelles recueillis par un collaborateur de l’Association Américaine de Juristes lors d’une visite dans la VII et IX Région du Chili, en septembre et octobre 2004.


    Pour plus d'informations : www.didepu.org - valeria.borquez@gmail.com

     

    Mercredi 7 décembre 2005

    Un Mapuche a demandé l'asile politique en Argentine.
    Source:Ansa

    L'Etat d'Argentine a bien accueilli la demande d'asile politique présenté par un chilien d'origine mapuche condamné en janvier 2003 à cinq ans de prison par l'application de la loi Anti-terroriste, selon les membres de sa famille.
    Pacual Pichún, 23 ans, est accusé de participer à l'incendie d'un camion transportant du bois dans la region de Traiguén, à 670 kilomètres au sud de Santiago, il a été également condamné à payer une amende supérieure à11.300 dollars.

    L'information a été transmise par un porte-parole de la famille et frère de l'accusé, Juan Pichún, qui a posé comme argument aupres de l'ANSA que le recours était presenté en Argentine, "parce que le Chili ne garantit pas l'exacte application de sa condamnation".
    ''son intégrité physique est en danger et, a t-il ajouté, la famille est dans l'attente devant la possibilité que l'Etat Chilien demande à l'Argentine, l'extradition du jeune homme.

    Pour cette raison, ils ont sollicité le soutien d'organizations internationales telles que les Nations Unies, Human Rights Watch, et différents organismes sociaux européens.

    Si sa requète est acceptée, Pichún deviendra le premier citoyen mapuche a faire une demande d'asile politique à l'étranger.

    La décision de l'Argentine permet au jeune homme dès aujourd'hui de se déplacer librement et de se considérer comme un citoyen de plus dans le territoire Argentin, au moins jusqu'à ce que le verdict soit rendu, ce qui pourrait prendre des mois voire des années.

    La société civile de différents pays d’Europe adresse une lettre de protestation a ux autorités chiliennes et internationales pour défendre un dirigeant Mapuche

    Paris, 21 février 2005

    Une lettre ouverte vient d’être adressée aux autorités politiques et judiciaires chiliennes par différents groupes, associations et personnes de pays d’Europe qui ont accueilli en novembre dernier le dirigeant mapuche Juan Pichun à l’occasion de sa tournée d’information organisée par la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH). L’objet de cette lettre ouverte est d’exprimer leur préoccupation et de dénoncer la situation de persécution et de harcèlement que subissent Juan Pichun et son frère, Carlos Pichun.

    En effet, le dirigeant et son frère ont été sommés de se présenter devant le Procureur de Traiguen comme suspects d’avoir participé à un incendie forestier dans cette commune. Face à une situation de persécution permanente et réitérée à l’encontre de cette famille et de sa communauté – persécution démontrée et dénoncée à différentes occasions devant les tribunaux chiliens et les instances internationales – les signataires de la lettre considèrent cette mise en demeure judiciaire « d’acte arbitraire qui viole la présomption d’innocence, de harcèlement, de persécution et de tentative d’intimidation envers une personne reconnue internationalement pour avoir révélé les problèmes et les incohérences d’un pays qui se revendique comme un modèle de démocratie en Amérique Latine et en Europe ».

    Les signataires rappellent les requêtes déjà présentées le 11 février 2005 par l’Observatoire pour la Protection des Défenseurs des Droits de l'Homme (CHL 001/0205/OBS 012) lesquelles ont pour objet de garantir les droits de Juan Pichun et des autres personnes concernées par les dites accusations ainsi que le respect des accords et déclarations internationaux des Droits de l'Homme signés par l’Etat chilien et les signataires concluent  leur lettre par  « La nécessité par l’Etat chilien de respecter et de mettre en application les différentes recommandations émises tant par les organisations non-gouvernementales que par celles qui dépendent des Nations Unies et qui aboutissent toutes à la même obligation de ne pas criminaliser les demandes légitimes des peuples indigènes et de procéder à une amnistie générale pour les défenseurs indigènes des Droits de l'Homme »

    Il est important de signaler que cette lettre adressée au Président de la République, Ricardo Lagos, sera également adressée au Ministre des Relations Extérieures, Ignacio Walker Prieto, au Ministre de l’Intérieur, José Miguel Insulza, au Ministre de la Justice, Luis Bates Hidalgo, et au Président de la Cour Suprême, Marcos Libedinsky Tshorng. Cette lettre ouverte sera remise durant la semaine aux différentes représentations diplomatiques – ambassades et mission permanente auprès des Nations Unies à Genève. De même il sera remis une copie de cette lettre à Benita Ferrero-Waldner, Commissaire européen des affaires extérieures, au Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'Homme et des libertés fondamentales des indigènes, Rodolfo Stavenhagen, et au Représentant des droits de l’homme pour l’Amérique latine et les Caraïbes du Bureau du Haut Commissariat pour les Droits de l'Homme des Nations Unies, Pedro Vera. Une réponse des différentes personnes et institutions interpellées sera attendue.

    Cette lettre ouverte est signée par l'Association des Réfugiés d'Amérique Latine et des Caraibes (Belgique), le Centre Culturel Latino-américain Sub Terra (Bruxelles, Belgique), le Colectivo Bolivia (France), le Comité de Solidarité avec les Indiens des Amériques (Paris, France), le Comité de Solidarité avec les Peuples du Chiapas en lutte (Paris, France), la Coordination d’Information et de Soutien au Peuple Mapuche et aux Prisonniers Politiques au Chili (France), La Défense Internationale des Droits des Peuples (Suisse), France Amérique Latine (France), le Groupe de Soutien à Léonard Peltier (France), le Comité Mémoire et Justice : Chili - Suisse - Amérique Latine, Survival International (France), Amitiés Franco-Chiliennes (France), France Libertés - Fondation Danielle Mitterrand et le Comité de soutien Tirua /Mapuche (Grenoble). D’autres  signatures sont attendues dans la semaine.

    Lettre ouverte actualisée et disponible dans le site : http://mapuche.free.fr/carta

    Pour plus d’informations écrire à mapuche@free.fr

    HALTE A LA RÉPRESSION SUR LE TERRITOIRE MAPUCHE
    President Ricardo Lagos Escobar
    Président de la République du Chili
    Palacio de la Moneda
    Fax: 0056 2 690 40 20
    Email : ricardolagos@lagos.cl


    Ministre Luis Bates Hildalgo
    Ministère de Justice du Chili
    Fax: 0056 2 968 70 98
    Email : miju@reuna.cl


    Messieurs,

    En tant que membres de la société civile, nous nous adressons à vous, sérieusement préoccupés par la situation des peuples indigènes au Chili et du peuple Mapuche en particulier. Plus de 14 ans ont passé depuis que le Chili s'est libéré d'un des régimes dictatoriaux les plus décriés par l'opinion publique mondiale dans les dernières décennies. Depuis lors, trois gouvernements de l'Alliance de la Concertation des Partis pour la Démocratie ont gouverné le pays, présentant celui-ci comme un pays moderne, avec des indicateurs macro-économiques privilégiés dans la région, stabilité politique et sociale, et soulignant le total respect des droits fondamentaux des personnes.


    Pourtant, il est nécessaire de reconnaître de sérieuses lacunes dans la démocratie chilienne : une distribution inégale des richesses, liée à l'application de politiques néo-libérales qui font passer les droits du capital avant ceux des peuples et des personnes ; l'absence de réels mécanismes de participation citoyenne, le manque d'institutions politiques qui garantissent les droits des citoyens et une série de vides profonds et structurels en relation avec les droits économiques, sociaux et culturels.

    En ce qui concerne directement les Peuples Indigènes et Originaires, à la différence d'autres états sud-américains, le Chili ne reconnaît pas dans sa Constitution le caractère pluriethnique et multiculturel du pays et il s'est refusé, à plusieurs occasions, de ratifier la Convention 169 de l'Organisation Internationale du Travail (OIT). Aujourd'hui, le résultat évident est que les autochtones vivent dans une situation de négation, d'exclusion socio-économique et de discrimination multiforme, à quoi s'ajoute la répression des formes multiples de protestation que ces derniers ont initiées.

    De cette manière, on constate une continuité de politiques qui prédominent depuis les temps de la Colonie espagnole et les constructions nationalistes postérieures. Entre 1881 et le début du XXè siècle, on a usurpé au peuple Mapuche 95% de son territoire historique, ils ont perdu près de 9.500.000 d’hectares. Nous déplorons que le saccage n'ait pas été arrêté et que les compagnies forestières étrangères et nationales continuent à étendre leur ère d'exploitation en territoire Mapuche, en dégradant l'environnement de façon notoire. Pour sa part, l'administration actuelle n'établit pas une protection effective des territoires indigènes, comme le relève la construction du barrage hydraulique dans l'Alto Bio Bio qui a inondé plus de 3.500 ha des terres ancestrales du peuple Mapuche. Cela a signifié le déplacement des habitants de la zone, la destruction des relations traditionnelles entretenues pendant des générations, le changement de l'habitat, de la subsistance et la transformation des écosystèmes.

    Comme si cela ne suffisait pas, l'Accord de Solution Amicale signé entre le Gouvernement et les Mapuche devant l'OEA, n'a pas été respecté par l'Etat lui-même.

    Face à une telle situation de discrimination permanente, nous reconnaissons l'existence d'un mouvement mapuche actif qui revendique la récupération de leurs terres, la préservation de leur culture et de leur organisation sociale, ainsi que la recherche de meilleures conditions de vie et d'autonomie pour leur peuple. Quelle a été la réponse des gouvernements successifs ? Une répression systématique qui a augmenté davantage sous la présente gestion. Entre l'année 2002 et 2003, 22 dénonciations et plaintes ont été déposées contre des Mapuche, pour des délits auxquels s'applique la Loi antiterroriste, héritage de la dictature militaire qui permet d'incorporer des délits communs qui étaient déjà traités dans le Code pénal comme "incendie ou menace terroriste". Entre décembre 2000 et octobre 2003, plus de 200 Mapuche ont fait l'objet d'investigation judiciaire pour une probable participation dans des délits en relation avec des conflits entre indigènes et compagnies privées. Plus de 50 Mapuche se trouvent actuellement en résidence surveillée ou autre mesure préventive et près de 40 personnes doivent vivre dans la clandestinité pour protéger leur intégrité physique et morale. Il est important de rappeler aussi que les procès ont été frauduleux, ayant utilisé des témoins à visage caché, des interrogatoires extrajudiciaires avec des traitements violents, que les téléphones des avocats de la défense ont été mis sous écoute et que la Cour Suprême de Justice s'est interférée, en annulant les jugements qui libéraient de tout soupçon les imputés mapuche. La violation des Droits Humains en territoire Mapuche de la part de l'Etat ne s'est pas limitée aux adultes, il existe en effet de multiples dénonciations documentées de cas de menaces, agression physique et psychologique et de torture sur des enfants mapuche.

    Devant cette situation, au nom du respect des Droits Humains et des Droits Collectifs des Peuples Autochtones, nous demandons de toute urgence :
    - l’arrêt immédiat de la répression policière et militaire en territoire Mapuche
    - l'établissement d'un dialogue participatif et démocratique avec les organisations du peuple Mapuche
    - l'établissement d'une réforme constitutionnelle en commun accord avec les Peuples Originaires, qui s'articule avec la ratification de la Convention 169 de l'OIT, et qui octroie une protection efficace aux populations indigènes face aux activités d'exploitation des ressources naturelles sur leurs Territoires.
    - la libération immédiate de tous les prisonniers politiques mapuche, à savoir : Lonko Aniceto Norin Catriman, Lonko Pascual Pichún Paillalao, Victor Ancalaf, José Nain, José Llanca Ailla, Patricia Troncoso Robles, Juan Antonio Huenchun, Jaime Marileo Saravia, Patricio Marileo Saravia et Jorge Manquel, que l'on a condamnés dans le cadre de jugements caractérisés par l'arbitraire, la violation des droits des accusés et toutes sortes d'outrages.

    Nous tenons à vous rappeler que les personnes qui élèvent leurs voix aujourd'hui en défense des droits des Peuples Originaires et des Mapuche en particulier, sont des amis historiques du peuple chilien, que nous n'avons eu aucune hésitation à soutenir divers des actuels membres du gouvernement lorsqu’ils luttaient pour la démocratie et étaient persécutés par la dictature militaire. Pour cela, nous resterons vigilants devant l'évolution de la situation et nous répandrons toujours plus l'information à ce sujet au niveau international.

    Avec notre considération,

     



Répudie et réclame la démission de Juan Agustin Figueroa


Une soixantaine de communautés mapuche sont aujourd'hui réprimées et accusées par la justice chilienne, qui utilise les mêmes lois que sous la dictature de Pinochet.

Des lourdes peines leur seront infligées si nous nous ne nous mobilisons pas. Nous faisons appel aux individus, organisations, syndicats, groupes... pour faire pression sur les autorités chiliennes et ainsi condamner ces actes contraires aux Droits de l'Homme.

Toute action de soutien, diffusion, sera la bienvenue.

S'il vous plaît, n'oubliez pas de signer (inscrivez à la fin de ce courrier votre nom, prénom, profession, ville et pays de résidence) et d'envoyer à:

cismapu@no-log.org car c'est ici que les signatures sont réunies pour être renvoyés à leur destination finale. Vous pouvez envoyer également une copie à tous vos contacts.

Si une organisation ou une institution veut adhérer à cette pétition, merci d'envoyer un courrier à part, présentant en quelques lignes votre organisation et notifiant son désir de participer à cette action, à cismapu@no-log.org.

Vous pouvez demander la traduction en espagnol, allemand, anglais et suédois à la même adresse électronique.


M A P U CHE

LA DIGNITE D’UNE LUTTE

APPEL

NON à l’ETHNOCIDE et la RÉPRESSION du PEUPLE MAPUCHE!

NE LAISSONS PAS LA LOGIQUE DU PROFIT TUER CE QU’ELLE NE PEUT ACHETER !

Une multitude de peuples autochtones dont nous ne savons pas le nom est aujourd’hui contrainte de lutter contre la voracité capitaliste. Leur sagesse a su ne pas se laisser engloutir dans l’ornière étroite du profit. De la rive des fleuves, des forêts et des montagnes qu’ils habitent avec tendresse, ils nous ont regardé meurtrir la terre et les eaux et nous ont entendu agoniser bruyamment. Mais voilà qu’après les armées et les prêtres, ce sont les machines et les cotations boursières qui vont jusqu’à eux prêts à les enterrer vivants. Il est peut-être temps pour nous de tourner nos regards vers ceux qui savent encore la beauté des arbres et la dignité des hommes. Il est peut-être temps de réapprendre d’eux le respect de la vie et le sens de la lutte. Il est temps d’apprendre leur nom.

Parmi ces peuples sages que le diktat économique tente de corrompre ou à défaut d’éliminer et que les États méprisent, le peuple mapuche (gens de la terre), vivant au Chili, persiste depuis cinq siècles à respecter et à faire respecter son existence et sa conscience. Ayant résisté à l’invasion colonialiste, à la conversion catholique, il se dresse aujourd’hui contre l’aliénation capitaliste qui exploite aveuglement la terre où est inscrite son histoire et soumet à son profit les forces vives. C’est parce que les Mapuches sont liés à la nature par des liens de réciprocité, d’amitié et de reconnaissance et qu’ils refusent d’habiter la terre en maître ou en esclave, c’est parce qu’ils ont gardé la claire conscience de leur appartenance au monde, que la destruction de leur environnement menace conséquemment leur culture et leur existence. Le gouvernement chilien, après s’être approprié la terre où ils vivent et après l’avoir livré en pâture aux entreprises multinationales forestières et hydroélectriques, lève contre eux une répression violente, criminalisant leurs revendications légitimes et méprisant leurs droits fondamentaux. Ce sont aujourd’hui près de soixante communautés mapuches qui sont inculpées " d’association illicite et terroriste ", soumises à un cadre légal hérité de la dictature pinochetiste. Une vingtaine de mapuche est actuellement incarcérée dont la majorité sont des porte- paroles ou des autorités traditionnelles. Des dizaines de personnes ont été blessées lors d’affrontements avec les forces de l’ordre. Un jeune mapuche a été assassiné par la police chilienne. Face à ces obscurs agissements qui tentent par tous les moyens (policiers, juridiques, médiatiques, etc.) de faire taire et oublier le peuple mapuche, il est urgent que le plus grand nombre d’entre nous ait connaissance de son existence et ait conscience de la signification de sa lutte. Cette lutte, à laquelle nous sommes aujourd’hui tous contraints, est celle de la dignité contre l’aliénation et contre l’exploitation.

Nous qui signons ce texte :

Nous demandons l’arrêt immédiat de la répression policière et militaire et des emprisonnements arbitraires, ainsi que la libération de tous les prisonniers politiques incarcérés dans les prisons chiliennes.

Nous demandons l’arrêt et le retrait immédiat des investissements qui menacent l’existence des communautés du peuple mapuche et entravent le plein épanouissement de leur culture.

Nous souhaitons que soit donnée autorité aux représentants traditionnels et aux porte-parole des communautés mapucheS en toutes décisions concernant leurs conditions d’existence et de développement.

Nous demandons au gouvernement chilien l’application urgente des recommandations faites par les nations unies a travers son rapporteur spécial M. STAVENHAGEN.

Nous nous engageons auprès du peuple mapuche pour que soit respecte leur différence et leurs pleins droits à vivre conformément à leur culture.

Nous saluons la dignité et la légitimité de leur lutte et rendons hommage à ce peuple qui a maintenu vivant le sens du respect et de la réciprocité entre les hommes, entre l’homme et la nature, entre le pressent et la mémoire.

COORDINATION INTERNATIONALE de SOUTIEN au PEUPLE MAPUCHE

 

140 personnalités françaises du monde politique, scientifique et culturel demandent la libération des prisonniers politiques Mapuche

Santiago - 3 décembre 2004
Une conférence de presse vient d'être donnée à Santiago du Chili par la Agrupación de Familiares y Amigos de los Presos Politicos Mapuche - Regroupement de familiers et amis des Prisonniers Politiques Mapuche - afin de rendre compte de la répression existant actuellement au sein des communautés ainsi que des résultats de campagnes de soutiens organisées au niveau national et international.

C'est ainsi qu'a été présentée une pétition diffusée par l'association Amitiés Franco-chiliennes et la cinéaste Carmen Castillo demandant la libération des prisonniers politiques Mapuches, l'arrêt de la répression contre le Peuple Mapuche . Cette pétition réunie les signatures de plus de 140 personnalités politiques (députés, anciens ministres, sénateurs…), scientifiques (sociologues, cancérologue, professeurs des Universités…) et culturelles (acteurs, chorégraphes, musiciens, Prix Nobel…) françaises. Cette pétition s'ajoute à celle réalisée durant cette même période auprès de personnalités chiliennes.

Ces différentes campagnes de soutien se basent sur la préoccupation provoquée par la vague de répression qui s'est abattue sur les communautés Mapuche revendiquant des terres durant ces dernières années et qui s'est soldée par le meurtre en toute impunité d'un jeune Mapuche, 500 arrestations, plus de 200 personnes mises en examens et dans l'actualité l'existence de 15 prisonniers politiques Mapuche reclus dans différents centres pénitencier du sud du Chili. La situation de Victor Ancalaf qui vient d'être condamné en première instance à 10 ans de prison ferme pour "incendie terroriste" constitue un exemple de la persécution politique et judiciaire s'exerçant aujourd'hui au Chili à l'encontre de nombreux dirigeants et membres de communautés Mapuche.

Le mouvement Mapuche autonome qui s'est illustré durant ces dernières années par ses actions de récupérations de terres entre les mains de multinationales du bois ou de grands propriétaires fonciers et basé sur un discours autonomiste et critique vis-à-vis de la politique néo-libérale menée au Chili, s'est caractérisé par son refus de prendre les armes pour mener cette lutte. Aussi, est-il étonnant que la criminalisation de ce mouvement Mapuche mené par les gouvernements "démocratiques" se soit basée sur des accusations de terrorisme - utilisant des lois datant de la dictature - en l'absence de réelles preuves.

Les procès politiques des lonko - autorités traditionnelles - Pascual Pichun et Aniceto Norin qui ont récemment abouti à leur condamnation à 5 ans de prison ferme témoignent de cette sinistre parodie qui est en train de ce jouer actuellement au Chili et présagent de mauvais augures pour les procès qui se dérouleront ces prochains mois.


 

¡¡ LIBERTÉ POUR PATRICIA TRONCOSO!!

Patricia Troncoso, prisonnière politique mapuche détenue dans le centre pénitentiaire de la ville de Victoria, a, depuis le 12 octobre, commencé une grève de faim sèche et indéfinie, son état de santé est critique et elle a perdu 7,5 Kg

Patricia, était étudiante en théologie à l'Institut de sciences religieuses de l'Université Catholique de Valparaiso. Au long des années, elle s'est rapprochée de façon solidaire aux communautés Mapuche, et avec le temps, son engagement a fait qu'elle s'est installée sur notre mère terre, elle a connu la vie de la campagne, la misère, la souffrance, la discrimination et l'oppression du peuple mapuche, s'est rapprochée de la nature, et s'est rencontrée de nouveau avec ses ancêtres, elle s'est sentie digne de faire partie d'un mouvement qui cherche la dignité des opprimés parmi les opprimés.

Notre lamgen ("sœur" N.D.T.) est accusée car elle adhère à la cause mapuche. Elle a déjà passé plus d'une année emprisonnée, le jugement l'a déclaré innocente, mais il est clair que l'état oppresseur prétend la maintenir privée de liberté, parce que la "ligne" en matière de répression est dictée par les consortiums économiques de ce pays, qui incitent à avoir "la main ferme" afin de désarticuler la Coordination Arauco Malleco (organisation Mapuche dont une partie de ses militants et dirigeants sont actuellement emprisonnés N.D.T.), et le prochain procès est pour Association illicite terroriste.

Le prochain jugement auquel doit faire face Patricia, concerne l'incendie de la propriété Poluko Pidenko, le Ministère Public sollicite une peine de 10 années et un jour de privation de liberté (prison), et la partie civile demande 15 années et un jour. Dans ce jugement 11 autres frères sont accusés. Après cette peine viendrait le jugement pour Association Illicite Terroriste où la partie civile sollicitera au moins 5 années de plus de prison.

Ecrivons-lui pour soutenir sa grève de la faim.

Son adresse au centre pénitencier féminin est :

Patricia Troncoso

Centro Control Penitenciario VICTORIA

Chorrillos N° 557, Victoria, IX Región-Chile.

Fax: 56 (2) - 45 - 842766

Téléphone : 56 (2) - 45 – 842766 –

Urgent : écrivons des lettres d'institutions, de personnalités, et de personnes solidaires, pour exiger qu'on termine le jugement et qu'on arrête de le faire perdurer inutilement, et exigeons la liberté de Patricia et de tous les prisonniers politiques mapuches en écrivant aux adresses suivantes :

Monsieur Fiscal don Luis Chamorro Díaz (procureur)

Fiscalía Penal Angol

Vergara 549

Angol Chile - IX región

CHILI

Téléphone : 56 – 45 – 718528 - 718200

Fax:: 56 – 45 – 718528

Madame Esmirna Vidal Moraga (procureur régional)

Fiscal Regional IX Región

Javiera Carrera 285

Temuco

CHILI

Téléphone: 56 - 45 - 386333

Campagne pour la libération des prisonniers politiques mapuches réalisée par l'organisation Mapuche Meli Wixan mapu (des quatre points de la terre).

Adresse : Martínez de Rozas 2311

Santiago de Chile

fax 775 51 35 – téléphone portable 09 796 92 73

Email: meliwixanmapu@mixmail.com

DEPUIS LA PRISON DE VICTORIA, PATRICIA TRONCOSO ROBLES, PRISONNIERE POLITIQUE MAPUCHE.

La sœur Patricia Troncoso exige ce qui suit :

Qu'en ce qui concerne les procès pour Association Illicite terroriste et incendie de Poluko Pidenko, les jugements s'effectuent durant cette année, puisque les mesures prises par le ministère public ont pour seul objectif de faire durer le procès et maintenir en prison davantage de temps les peñi (frères N.D.T.) et lamngen (sœur Ndt.). Il faut mentionner que, dans un premier temps, la lamgen, a été détenue presque 7 mois pour des accusations où elle a été absoute.

Que l'on rende la liberté immédiate de tous les prisonniers politiques mapuche et spécialement ceux que se trouvent avec des problèmes de santé, telle que la sœur Mireya Figueroa et les frères Juan Antonio Colihuinca, Juan Patricio Marileo Saravia, José Cariqueo Saravia, détenus dans les prisons de Temuco et de Angol puisque leur état de santé est critique.

Il faut rappeler que l'enquête dans le cas Poluko Pidenko a été conclue il y a plus de trois mois. Et l'audition de préparation de jugement a déjà été ajournée à 5 occasions. Cette situation est seulement due à la stratégie du gouvernement et du ministère public de faire durer le procès et ainsi affaiblir l'état physique et psychologique des prisonniers politiques mapuche et effrayer les communautés revendiquant leurs droits.

 

NON À L'AJOURNEMENT DES JUGEMENTS!

LIBERTÉ à TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES MAPUCHE!

MARRICHIWEW (Dix fois nous vaincrons)